
France
Les casques Adrian des pompiers
Les casques Mle 26 et dérivés utilisés par les pompiers
Historique :
En France, dans l'entre-guerres, les missions de lutte contre les incendies et de secours, sont assurées par des brigades de sapeurs pompiers rattachés à la commune. Elles sont composées dans les grandes villes, de pompiers professionnels renforcés de pompiers volontaires. Dans les plus petites communes, les pompiers sont exclusivement volontaires. |
![]() Casque Mle 1895. |






Les casques Mle 26 modifiés :
Pendant la libération et dans l'immédiat après-guerre, de nombreux corps de pompiers se rééquipent à bon compte, avec des casques réformés, militaires ou de la DP, en attendant d'acquérir du matériel plus adapté.
Ces casques subissent des adaptations variées. On peu trouver la simple inscription du sigle SP ou la peinture en rouge d'une grenade infanterie ou d'un attribut DP. Le casque peut être repeint en rouge, en orange, en blanc, en noir ou passé au minium argenté… Cette liste n'est pas exhaustive. Beaucoup sont percés frontalement entre les deux fentes d'attribut, pour recevoir la plaque du corps.
![]() Casque Mle 26 recyclé, peint en noir. |
![]() Une grenade de cimier Mle 33 a été rajoutée. |
![]() Casque Mle 26 recyclé, passé au minium. |
![]() Casque Mle 26 de la DP recyclé, peint en orange. |
![]() Vue de coté. |
![]() Coiffe en toile cirée. |
Il existe aussi des modifications plus élaborées, tendant à se rapprocher le plus possible des casques du Mle 33.
Les casques sont démontés et décapés. Ils sont ensuite remontés avec des rivets neufs et chromés par électrolyse. Ils reçoivent enfin une plaque frontale. La coiffe est parfois changée au profit d'une fabrication récente.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue intérieure, les rivets ont été remplacés.. |
![]() Coiffe de Mle 33. |
![]() Trou de fixation de la plaque, rajouté. |
Le casque Mle 33 :
La coque 1er type.
La bombe est réalisée en acier inoxydable au nickel et au chrome, de 8/10èmes de mm, poli extérieurement. Elle garde toutes les caractéristiques du casque Mle 26 en ce qui concerne les trous d'aération, les lames ressorts supports de coiffe, les attaches de jugulaire. Le jonc, pour sa part, est en laiton.
Il n'y a pas de fentes d'attribut, elles sont remplacées par un trou de 4 mm de diamètre, au droit du cimier et à 35 mm de la naissance de la visière. Il reçoit la tige filetée de fixation, qui se trouve au dos des plaques de corps.
La principale différence réside dans le cimier, qui présente sur son avant, un méplat quasiment vertical, destiné à recevoir une petite grenade en laiton. Dans un premier temps, le cimier de la troupe devait être en laiton naturel et celui des officiers en laiton doré. Seuls les sous officiers avaient un cimier du métal de la coque. Ce dispositif est abandonné dès 1934 et dès lors tous les cimiers sont du même acier que la bombe.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de dessous. |
![]() Vue intérieure. |
La coque 2ème type.
Certaines fabrications plus récentes, présentent une coque moins bombée, à la coupe plus trapézoïdale. Le cimier est fixé par des rivets matés et non plus fendus. Les autres caractéristiques sont inchangées.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de dessous. |
![]() Vue intérieure. |
La coiffe 1er type.
La coiffe du Mle 33 est absolument identique à celle du casque Mle 26. Simplement, elle est réalisée dans un cuir beige clair caractéristique. Ces coiffes n'ont pas le tampon "ARMEE" ni les tampons ronds ou ovale de réception.
![]() Vue de profile, bas. |
![]() Vue de profile, haut. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Les 2 cotés d'une dent de loup. |
![]() Marquage sur l'envers. |
![]() Marquage sur l'endroit. |
La coiffe 2ème type.
En 1971, la coiffe du casque Mle 33, subit ce qui est une simplification autant qu'une amélioration.
Le bandeau de cuir, au lieu d'être simplement remplié sur le turban de feutre, le recouvre complètement. Il n'y a toujours qu'une couture en haut du feutre, de façon à pouvoir glisser les lames ressort entre le turban et le cuir. Les agrafes métalliques sont supprimées. A la place, un bouton pression permet de solidariser le feutre et le cuir au niveau des évidements des lames ressort.
Le démontage et le remontage en est grandement facilité et le risque de blessure par les lames ressort fortement diminué.
A Paris, ces coiffes sont en outre renforcées par une croisée de sangles de cuir, au dessus des dents de loup.
![]() Vue de profile, bas. |
![]() Vue de profile, haut. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Mise à plat, endroit. |
![]() Mise à plat, envers. |
![]() Bouton pression. |
Les jugulaires.
Dans un premier temps, la jugulaire se fermait par une boucle à ardillon. Ce procédé est rapidement abandonné et la jugulaire est du même type que les casques Mle 26.
Les exemplaires les plus récents, présentent une bouclerie noire et la sangle reçoit des bordures marquées au fer.
![]() Extrémité, coté boucle. |
![]() Extrémité, coté rivet. |
Le Mle 33/44 motocycliste du régiment de Sapeur-Pompiers de Paris (RSPP).
Historique.
En 1944, le RSPP fait modifier 100 casques Mle 33 de sa dotation, en casques de motocyclistes. La modification consiste en l'ablation de la visière et le montage d'un bourrelet et d'une coiffe de casque motorisé Mle 35/37. Témoignages recueillis par Albert Meuvret, du Cdt Raymond Deroo, ancien conservateur du musée des SPP, (revue "Allo 18" de novembre 1983) et de Roger Gaiffe, ancien A/C du RSPP. |
![]() Exemplaire trouvé à la caserne Masséna au début des années 1980. |
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Description.
La coque :
Les coques utilisées sont celles de Mle 33 retirées du service et retaillées. La visière est coupée au niveau de la pliure. Le couvre-nuque est arrondi à l'arrière ainsi qu'au niveau de la coupure de la visière. Un nouveau jonc en laiton est serti sur l'ensemble du pourtour et maintenu par des points de brasure à l'étain. Les pontets articulés à la base des lames-ressorts latérales sont déposés. Les casques étant destinés à une dotation collective, les matricules des anciens détenteurs sont matés et aucun nouveau ne sera gravé par la suite.
Le cimier spécifique et la plaque frontale sont intouchés. Le bas de cette dernière sera masqué par le bourrelet.
![]() Vue de face. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Vue de dessous. |
![]() Autre exemplaire avec un bourrelet complet. |
Les cuirs :
Les coques ainsi obtenues sont dotés d'un bourrelet et d'une coiffe 35/37 pour motorisés, de couleur havane.
Le bourrelet est fixé sur l'avant uniquement par les deux extrémités au moyen de rivets fendus. La bande de cuir destinée à recouvrir le jonc et à être collée à l'intérieur de la bombe, est coupée à ras de la couture sur l'exemplaire examiné, mais elle est présente sur d'autres exemplaires vus en photos.
![]() Rivet fendu et pontet déposé. |
![]() La bande de cuir du bourrelet est coupée à ras de la couture. |
![]() La bande de cuir du bourrelet est présente sur cet exemplaire. |
La coiffe est une classique coiffe Mle 35/37 clipsée sur les lames-ressorts.
![]() Coiffe vue de dessus. |
![]() Coiffe dépliée vue de 3/4 avant. |
Les modèles du commerce :
Dans la continuité des casques du commerce pour collectivités développés depuis les années 20, il existe également des Mle 26 chromés à l'usage des pompiers. La différence avec le Mle 26 réglementaire, réside toujours dans l'aération composée de deux trous circulaires situés sous le cimier. L'avant reçoit le trou de fixation de la plaque ainsi que la taille estampée dans le métal.
Certains modèles sont équipés du cimier Mle 33, mais ont un jonc traditionnel chromé.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessous. |
![]() Vue avant sans la plaque. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Coiffe, vue intérieure. |
![]() Coiffe, vue de coté. |
![]() Trou de fixation de la plaque et taille. |
![]() Modèle avec cimier type 33. |
![]() L'aération est assurée par un unique trou. |
Les plaques de tradition :
Une grande partie des casques Mle 26 de sapeurs pompiers est ornée de la plaque de tradition héritée des modèles précédents. Elle est systématique sur les casques Mle 33.
Plaques du modèle général.
Il s'agit d'une plaque demi-circulaire en laiton repoussé plus ou moins ajourée. Le centre est occupé par un écu français surmonté d'une couronne. De part et d'autre, sont disposés des feuillages de laurier à la droite du porteur et de chêne à la gauche. La partie supérieure est formée par une banderole divisée en trois parties. Les deux premières portent les mentions: "Sapeurs" "Pompiers". La troisième partie est vierge, à charge aux différents corps d'y faire graver leur dénomination. Le motif de l'écu est soit encore un bucher, tombé en désuétude, soit dans la très grande majorité des cas, une grenade.
Une tige filetée est soudée à l'envers de la plaque. Elle permet de la fixer au casque grâce à un écrou carré.
Les plaques des sous-officiers sont chromées et celles des officiers, dorées. Il en va de même pour la petite grenade des cimiers Mle 33.
![]() Plaque à la grenade. |
![]() Verso. |
![]() Tige filetée de fixation et son écrou. |
![]() Plaque au bûcher. |
![]() Plaque peu ajourée. |
![]() Plaque de sous-officier. |
Plaques spécifiques.
Les pompiers militaires sont équipés de casques Mle 33 avec des plaques spécifiques.
La plaque du bataillon de Paris, comporte les armes de la capitale à la place de la grenade. Le plus souvent, lauriers et chênes sont inversés.
En ce qui concerne la Marine nationale, la plaque des marins pompiers de Marseille suit un dessin totalement original. De plus, la petite grenade de cimier est remplacée par une ancre. Il existe aussi une plaque au dessin spécifique pour les pompiers de la Marine.
Pour l'Armée de l'air, la plaque est réduite à l'écu français, sur lequel se combinent deux haches croisées surmontées de l'étoile ailée. De plus, les casques comportent au fond de la bombe une plaque indiquant le fabricant, le N° et la date du marché ainsi qu'une cocarde ailée.
Quelques corps civils ont également des plaques spécifiques. Citons à titre d'exemple, les pompiers de Strasbourg ou ceux des potasses d'Alsace, ainsi que quelques autres.
![]() Bataillon de sapeurs pompiers de Paris. |
![]() Marins pompiers de Marseille. |
![]() Pompiers de la marine. |
![]() Pompiers de l'Armée de l'air. |
![]() Pompiers de l'air, plaque du fabricant. |
![]() Grenade de cimier Mle 33. |
![]() Ancre de cimier des marins-pompiers de Marseille. |