
Italie
Casque Modèle 15
Casque Adrian modèle 15 italien








Lorsque la première guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie reste neutre face au conflit alors qu'elle était alliée à la triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie) depuis le 6 mai 1891. |
![]() Insigne du 89ème régiment d'infanterie. |
![]() Attribut du 54ème régiment d'infanterie. |
Ces artifices de protection sont fabriqués à Milan par l'ingénieur M. Farina qui dirige une petite usine domiciliée au 10, rue Ruffini. Parallèlement, l'usine Farina fabriqua un casque similaire dénommé casque de tranchée pour le reste des troupes, même si il semble peu semblable d'équiper toute une armée d'un tel casque.
Très inconfortable et d'une efficacité limitée, ces casques ne sont pas appréciés par la troupe et les reproches formulés à l'encontre des casques Farina décident le "Comando Supremo" de passer une importante commande de casques Adrian auprès de la France afin de pallier à l'urgence de la situation.
Ces casques commencent à équiper les troupes transalpines à partir du mois d'octobre/novembre 1915. Les premières livraisons sont standards à l'armée française et sont encore équipées de la grenade toute arme siglée R.F. Les fabrications suivantes furent fabriquées spécialement pour l'Italie, dont la bombe n'est pas muni de fente pour la fixation d'un attribut et sont dans un premier temps peints en gris-bleu puis par la suite en gris-vert afin d'être assortis à l'uniforme italien.
A la fin de l'année 1916, 1 800 000 unités sont commandées et 1 600 000 exemplaires sont déjà livrés.
Les casques modèle 15 italien, démunis d'insigne frontal métallique, sont rapidement munis d'un insigne frontal appliqué au pochoir, bien qu'il n'existe pas d'instruction officielle réglementant la disposition d'insignes sur les casques. Par exemple, dans l'infanterie, on peint en noir le numéro du régiment surmonté de la couronne royale.
Parallèlement à l'achat de casques Adrian auprès de la France, l'Italie commence à fabriquer son propre casque Adrian à partir de 1916. La bombe et la visière sont fabriquées d'un seul tenant lors de l'emboutissage du casque et le cimier est fixé à la bombe par soudure ou à l'aide de rivets plats. Désigné officiellement de casque modèle 15 en rapport à son homologue français dont la silhouette est très similaire, ce casque est nommé modèle 16 dans le milieu des collectionneurs afin de différencier les deux modèles.
Après l'armistice de 1918, les deux modèles sont conservés par l'armée et les attributs appliqués sur les casques ne sont pas uniformes, s'inspirant de traditions nées dans les tranchées.
L'uniformisation des insignes préoccupe l'état-major, qui édite en 1921 un cahier des charges très précis afin que les insignes soient fabriqués en cuivre d'une épaisseur de 4/10ème d'épaisseur, muni d'une agrafe double de fixation, distante de 35 mm l'une de l'autre, à l'instar des attributs français.
Ce cahier des charges est modifié partiellement en 1923 puis en 1925 suite à l'adoption de nouveaux attributs.
Suite à l'adoption du nouveau casque modèle 933 à partir de 1933, les casques Adrian sont progressivement remplacés, puis reversés à des organisations axillaires. Au déclenchement de la seconde guerre mondiale, beaucoup d'Adrian sont encore en dotation au sein de l'armée, principalement dans les troupes de seconde zone.
Configuration d'origine.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de biais. |
![]() Vue intérieure. |
Autre exemplaire du 48ème régiment d'infanterie.
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Autre exemplaire, sans insigne avec jugulaire non standard.
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Modèle reconditionné dans les années 20.
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![]() Vue intérieure. |
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