
Allemagne
Casque Modèle 38 Luftschutz
Fiche
- Dénomination : "Luftschutzhelm" M38.
- Dénomination "collectionneurs" : Gladiator.
- Destiné à une utilisation civile, principalement au sein de la "Luftschutz".
- Coiffe : différents modèles en fonction des finisseurs et des périodes, fixés à la coque par 3 ou 4 rivets.
- Jugulaire : en deux parties, en cuir, toile ou "Supronband" (matière plastique translucide), avec différents modèles de boucles.
- Insignes : "Hoheitsabzeichen" spécifique de la "Luftschutz" jusqu'en 1944.
- Caractéristiques : en 3 pièces ou 1 pièce avec tore, puis en 1 pièce sans tore à/c de 1944.
- Fabriqué à partir de 1938 (par des "finisseurs" sur des coques brutes fournies par des métallugistes).
- Distribué à partir de 1938.
- Pays d'origine : Allemagne.
- Période d'utilisation : 1938 à années 60.
- Matériaux : tôle d'acier de 0,8 à 0,9 mm.
- Poids : 1200 g (moyenne).
- Couleur : bleu foncé mat ("dunkelblaumatt" RAL 33) ; puis fin 1943, gris-bronze satiné. La couleur noire est autorisée mi-1944.

Type 1 SE.

Type 1 ET.

Type 2 Q.

Type 3 précoce.

Type 3 fin de guerre.

M38/62 Bundesluftschutzverband RFA.
Historique
![]() |
La "Deutscher Luftschutzverband" (Ligue de protection aérienne allemande) est créée à la fin de 1932. Cette organisation bénévole est conçue pour assurer la protection civile dans les grandes villes, lors des raids aériens. |
Les casques.La "Luftschutz" a recours aux casques de surplus : casques de pompiers périmés, casques de la première guerre mondiale, SH35 déclassés, mais aussi aux casques capturés (belges, français, hollandais, polonais, russes et tchèques).
La question d'un casque spécifique pour la LS est abordé au § 8 du 4ème règlement d'application de la loi sur la protection antiaérienne du 31/01/1938. La nécessité de ne pas entraver la fabrication des casques SH35 destinés à la "Wehrmacht" et le manque d'acier, amène à créer un casque universel et léger. Son prix de revient est sérieusement étudié car il est entendu que les membres de la "Luftschutz"acquièrent leurs casques sur leurs deniers. On doit considérer trois périodes dans l'évolution de ce casque, de mai 1938 à juin 1943, de 1940 à 1944 et de 1944 à la fin de la guerre. |
![]() Casque de la RLB avant 1939. |
1. De mai 1938 à juin 1943.
Le cahier des charges pour ce casque est approuvé le 09/05/1938. Les directives de fabrication sont exposées dans l'annexe 1 :
La forme extérieure du casque doit correspondre au modèle approuvé par le ministre du Reich pour l'aviation et la "Luftwaffe". Il doit être métallique. La bombe et la bordure peuvent être faites de plusieurs pièces (le joint doit alors être suffisamment protégé contre la corrosion), ou d'une seule pièce. Le tore périphérique, en tant que caractéristique spécifique du casque, ne peut disparaître en aucun cas.
L'intérieur n'est pas précisément défini, toutefois il devra permettre une certaine latitude dans l'adaptation à différentes tailles de tête. La jugulaire doit facilement permettre le montage du masque à gaz.
Les ventes sont soumises à l'obtention par le fournisseur d'une autorisation de mise sur le marché, accordée par le "Reichsanstalt für Luftschutz" (Institut du Reich pour la protection aérienne). Cet agrément n'est accordé que pour des casques prêts à l'emploi, pas pour les produits semi-finis, comme par exemple, le corps du casque. Il est accordé pour un contingent de casques d'un seul modèle, dont trois exemplaires sont joints à la demande. Un changement de modèle entraine une nouvelle demande d'agrément. L'octroi de l'autorisation de mise sur le marché est précédé d'une inspection de la conformité avec les directives de fabrication par l'Institut du Reich pour la protection aérienne et l'Institut Chimio-technique. Pour les fournisseurs qui utilisent des coques brutes acquises auprès de métallurgistes, la demande d'agrément est accompagnée de la déclaration suivante :
"Nous, représentants autorisés de la société ...X... déclarons en toute bonne foi que les trois casques présentés, à l'appui de la demande d'autorisation de mise sur le marché par le Reichsanstalt für Luftschutz de ...lieu..., sont tirés de la production courante de notre société en utilisant des ébauches de la production courante de l'entreprise ...Y... le ......... 193. ... +2 signatures".
Un N° est attribué à l'agrément, sous la forme : RL2 - aa/N° (par exemple RL2 - 38/28) et est publié aux journaux officiels du Reich et de Prusse. Il doit être estampé sous le couvre-nuque de tous les casques, produits à l'identique des exemplaires joints à la demande. Le N° d'agrément des métallurgistes, s'ils en ont un, ne peut figurer que sur les casques qu'ils finalisent eux-mêmes.
Un "Hoheitsabzeichen" spécifique est créé en octobre 1938. Il remplace l'insigne de la RLB à l'avant des casques.
Les membres du LSW et du SHD ne sont pas primitivement destinataires de ce nouveau casque qui est présenté comme un casque pour la "Werkluftschutz"; la "Selbstschutz" et l'"Erweiterter Selbstschutz". Les présentations des nouveaux uniformes de 1940/1941 réattribuent cependant le casque "Gladiateur" au "SHD I. Ordnung" (unités fixes de 1er échelon) et au LSW. Par contre les photos montrent les détachements motorisés du SHD coiffés de casque SH35 "normaux" et très souvent de casques à base de "Ausschußkalotten" (coques rejetés) des trois types de SH35. Ces coques sont reconnaissables au tore mouluré au bas de la bombe, indiquant leur inaptitude au combat.
2. De 1943 à 1944.
Aucun agrément n'est plus publié aux J.O. après 1940, mais il est certain que certains agréments continueront à être honorés jusqu'en 1943. Il y aura aussi des agréments accordés et non publiés. De nouvelles directives de fabrication sont adoptées le 21/06/1943 (instruction N°40 de 1943), qui n'ont pu être retrouvées, mais, des documents fournis à cette époque pour la réévaluation des prix, permettent de constater que tous les casques livrés, sont faits d'une seule pièce sans tore périphérique. Une lettre du "Reichsanstalt für Luftschutz" (RL) du 23/06/1944, rappelle ces dispositions :
Par souci de simplification du travail, les coques brutes sont marquées, à l'intérieur du couvre-nuque, par le métallurgiste qui les fabrique, de son propre N° d'agrément. Le constructeur final, quant à lui, estampe le nom de la société et la taille à l'intérieur de la coiffe. L'utilisation de jugulaire en "Supronband" est autorisée. La peinture sombre est autorisée sous couvert de communiquer la référence au RL.
3. De 1944 à 1945.
La même lettre apporte des allègements à observer pour les futures fabrications et notamment :
Le bandeau de coiffe peut être une bande de carton dur imprégné des deux côtés d'un produit hydrofuge, de qualité telle qu'ils peuvent être utilisés en remplacement de la fibre vulcanisée.
Le "Hoheitsabzeichen" de la LS, ainsi que le décalque collé à l'intérieur du couvre-nuque, ne sont plus apposés.
Un certain nombre de M38 sera utilisé par la Bulgarie.
De nombreux M38 serviront après guerre, dans divers services de secours, souvent repeints en noir. Une version moderne en matière synthétique sera fabriquée pour la "Bundesluftschutz" de la RFA, devenue une organisation de sécurité civile.
















Constitution
La coque M38 (1938-1943) :
La coque est dessinée avec une bordure large, protègeant le cou et est échancrée au niveau des oreilles pour ne pas gêner l'audition. La ligne de jointure entre la bombe et la bordure, est soulignée par un tore périphérique. Ce dernier est signalé comme obligatoire dans le cahier des charges, même en cas de coque en une seule pièce, étant considéré comme un signe distinctif par rapport aux casques de combat.
Dans les directives de fabrication annexées au cahier des charges de 1938, le choix est laissé entre une fabrication de coques en trois pièces (que nous appellerons type 1), sous réserve que les joints soient parfaitement étanches, ou en une seule pièce (que nous appellerons type 2). Le tore autour de la bombe est obligatoire en tant que signe distinctif, même s'il ne joue aucun rôle dans l'assemblage.
Les types 1 et 2 ont donné lieu, chacun a 2 variantes.
Type 1 SE.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "Sächsische Emaillier und Stanzwerke" à Lauter (SE).
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
![]() Vue de dos. |
![]() Soudure latérale (vue extérieure). |
![]() Soudure latérale (vue intérieure). |
La coque est emboutie en trois parties : bombe, visière et couvre-nuque, dans de la tôle d'acier de 0,8 à 0,9 mm d'épaisseur. |
![]() La bordure est emboitée dans la bombe, masquant le tore, et fixée par des points de soudure. |
![]() La bordure passe derrière le tore. |
![]() Events salière à sept trous. |
![]() Retournement du métal formant un jonc. |
Il existe une version à quatre rivets, pour l'exportation vers la Bulgarie (RL2 38/28).
![]() Vue de profil. |
![]() Vue de dos. |
Type 1 ET.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "Eisenhüttenwerk Thale" (ET).
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
![]() Vue de dos. |
![]() La visière passe sous le couvre-nuque. |
![]() Vue extérieure. |
![]() La bombe est enfilée dans la bordure et rabattue. |
![]() Variante, la visière passe sur le couvre-nuque. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Version à trois rivets. |
La bombe est identique à celle du précédent. La bordure a une forme légèrement différente, et le mode d'assemblage est très différent de celui des types 1 SE : |
Type 2 Q.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "F. W.Quist", Esslingen qui en finalise elle-même un certain nombre.
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
![]() Vue de dos. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Vue rapprochée du tore montrant qu'il n'y a pas de jointure. |
![]() Retournement du métal formant un jonc. |
La coque est emboutie d'une seule pièce. La visière est plus horizontale que sur les autres variantes. Le tore périphérique est imprimé au bas de la bombe, au dessus du départ de la bordure.
Trois perforations destinées aux rivets de coiffe sont percés dans la bombe, un à l'arrière, un sur l'avant gauche et le dernier sur l'avant droite.
Nous n'avons pas, à ce jour, trouvé de version à quatre rivets.
Type 2 ET.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "Eisenhüttenwerk Thale" (ET), qui en finalise elle-même un certain nombre.
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
La coque est emboutie d'une seule pièce. Le tore périphérique est ensuite imprimé au bas de la bombe, au dessus du départ de la bordure. Ce type reprend l'allure générale du type 1 du même fabricant.
Quatre perforations destinées aux rivets de coiffe sont percés dans la bombe, une sur l'avant gauche, une sur l'avant droit, et deux perforations arrière latérales, symétriques à celles de l'avant.
Cette coque brute existe aussi avec trois perforations, à l'attention des fabricants finaux ayant des coiffes à trois points de fixation.
![]() Coque à trois rivets, vue de face. |
![]() Vue de profil. |
La légende des fabrications en 2 pièces.
![]() |
Les coques de type 2 des deux fabricants, sont souvent présentées, à tort, comme fabriquées en deux pièces. Ce sont en réalité des coques en une seule pièce, munies d'un tore, comme prévu dans le cahier des charges. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner le casque et constater qu'il y a une solution de continuité entre la bombe et la bordure. Et, si besoin était, la confirmation est fournie par le prix de 8,50 RM, apposé sous la nuquière, qui correspond au prix des coques mono-pièces (8 RM seulement pour les multi-pièces) prévu par la loi. |
Réalisation du tore.Un tore (en Allemand "Wulst", en Anglais "bead") est un renflement semi-cylindrique, faisant le tour de la base d'un objet. ![]() Le galet femelle laisse une trace de part et d'autre du tore. |
![]() Schéma de fonctionnement. |
La coque M38/43 (1943-1945) :
L'instruction N°40 de 1943, dans un souci de simplification de la production, modifie l'aspect du M38, nous le désignerons M38/43. La coque est désormais en une seule pièce, sans tore. Les lignes s'adoucissent et les différences entre les fabricants sont moins marquées. Toutefois les lignes générales des coques de type 1 et 2 de Q et ET, restent perceptibles. On trouve aussi un certain nombre de coques de type 3 non marquées, difficilement rattachables à Q ou ET, qui pourraient provenir d'autres fabricants.
Type 3 Q.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "F. W.Quist", Esslingen.
![]() Version à 4 rivets, vue 3/4 face. |
![]() Vue de profil. |
La coque est emboutie d'une seule pièce et ne possède pas de tore. Le reste est inchangé sauf la bordure retournée formant jonc qui est plus plate et plus horizontale.
La version avec quatre trous pour les rivets de coiffe, est la plus nombreuse, mais il existe également une version à trois trous.
![]() Version à 3 rivets, vue de profil. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessous. |
Type 3 ET.
Ce type de coque brute est fourni aux fabricants finaux, par la firme "Eisenhüttenwerk Thale".
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
![]() Vue 3/4 avant. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Vue 3/4 arrière. |

Bordure retournée du type 3 de ET.
Comme pour le Quist, la coque est emboutie d'une seule pièce et ne possède pas de tore. Le reste est inchangé sauf la bordure retournée formant jonc qui est plus plate et plus horizontale. Sur ce modèle elle apparaît comme un véritable trottoir autour des ailes du casque.
Nous n'avons pas trouvé de version à trois trous.
Type 3 (fabricants non identifiés).
Il existe un nombre relativement important de M38 type 3 dépourvus de marquage-agrément. Même si la ligne est très proche des fabrications ET et Q, ils s'en distinguent par quelques détails. En voici deux assez courants.
Exemple :
Sur cette fabrication au profil très proche de ET, l'acier présente souvent des stries dues à l'emboutissage.
![]() Vue de face. |
![]() Vue de profil. |
![]() Vue de dos. |
![]() Vue de dessous. |
Il existe d'autres variantes de type 3 sans marquage. Certaines de ces coques pourrait provenir de fabricants sans agrément ou ayant omis de le graver. On pense par exemple à Gabriel Heinrich ou à Ottahal & Son à Brno (Protectorat de Bohème-Moravie), qui ont fourni des coques brutes en 1944.
Comparaison entre les différents types.
![]() Coupes au niveau des parois latérales. |
Comme on l'a vu, chaque fabricant final produit des casques complets à partir de coques brutes ("Helmrohkörper") fournies par des métallurgistes. Si ces coques respectent toutes le modèle figurant au cahier des charges, il existe quand même quelques différences de conception et de profil. Type 1, coque en trois pièces. Type 2, coque en une seule pièce. Type 3 (M38/43), coque en une seule pièce, sans tore périphérique. Les coques brutes sont fabriquées par Q ou ET et d'autres métallurgistes dont les coques sont non identifiées comme Gabriel Heinrich ou Ottahal & Son. |

Les différents types de coques.
![]() Type 1 SE (bleu) / Type 1 ET (rouge). |
![]() Type 2 Q (vert) / Type 2 ET (mauve). |
![]() Type 3 Q (sable) / Type 3 ET (bleu). |
La peinture :
En ce qui concerne la peinture, la note du 17 janvier 1939 prévoit que les casques de la "Luftschutz", de tous modèles, soient peints en bleu foncé mat ("dunkelblaumatt" RAL 33)
En 1943, la simplification de la fabrication autorise l'assombrissement de la couleur des casques LS, sous couvert d'envoyer nuancier et numéro de référence au Reichsanstalt. Les couleurs les plus fréquentes sont le gris-bronze satiné et le noir.
Les coiffes :
On l'a vu, les ventes sont soumises à l'obtention par le fournisseur d'une autorisation de mise sur le marché accordée par l'Institut du Reich pour la protection aérienne ("Reichsanstalt für Luftschutz"). Elle est accordée pour un contingent de casques d'un seul modèle, dont 3 exemplaires sont joints à la demande.
Tous les casques ayant le même N° d'agrément, doivent donc avoir le même type d'aménagement intérieur. L'interchangeabilité des coiffes, fait qu'au cours des opérations de maintenance, des coiffes d'un autre modèle peuvent être montées.
Selon le cahier des charges de 1938, "le casque doit être équipé d'un intérieur simple. Ces intérieurs doivent être choisis de telle sorte, que la tête du porteur ne puisse pas entrer en contact avec les parties métalliques du casque. Un coussinet spécial n'est pas nécessaire. En revanche, l'intérieur devra permettre une certaine latitude dans l'adaptation à différentes tailles de têtes. L'intérieur doit permettre une ventilation suffisante du casque. Les évents ne doivent donc pas être couverts par la doublure en cuir".
On peut classer les coiffes en trois grandes catégories, avec plusieurs variantes à l'intérieur de chaque catégorie.
A. coiffe à trois coussinets.
Ce modèle d'aménagement se retrouve principalement chez Paul Diener à Dresde (RL2 - 38/28), même si d'autres petits fabricants finaux, moins prolifiques, l'utilisent aussi. |
![]() Vue d'ensemble de la coiffe en place. |
![]() Positionnement de la plaque de liège. |
![]() Cerclage, avant gauche. |
![]() Cerclage, arrière et côté droit. |
![]() Cerclage, arrière gauche. |
![]() Autre cerclage, avant. |
![]() Autre cerclage, arrière. |
![]() Fixation de l'enchapure de jugulaire. |
![]() Plaques de liège. |



Sachet de rembourrage en tissu de récupération.
![]() Sachet de rembourrage en tissu de récupération. |
![]() Sachet de rembourrage en tissu de récupération. |
![]() Rectangle de feutre servant au rembourrage. |
Parmi les variantes, dues essentiellement aux matériaux utilisés, une se distingue particulièrement car elle comporte un changement de structure. Il s'agit d'une coiffe à six dents, dont chaque dent a la forme d'une demi-patelette. Elles sont regroupées deux par deux sur le cerclage, donnant l'impression qu'il s'agit d'une classique coiffe à trois patelettes.
![]() Vue d'ensemble. Remarquer la jugulaire à boucles coulissantes atypiques. |
![]() Chaque dent possède son coussinet. |
![]() Autre exemplaire en toile bleue. |
Ci-dessous quelques variantes de matériaux :
![]() Variante : cerclage rouge sans doublure. |
![]() Variante : cuir blanc. |
![]() Variante : cuir fin. |
![]() Variante : cuir brun. |
![]() Variante : similicuir brun. |
![]() Variante : toile cirée noire. |
![]() Variante : grosse toile écrue. |
![]() Patelettes formées par 2 dents juxtaposées. |
B. coiffe à 6 dents.
![]() Vue d'ensemble de la coiffe en place. |
![]() Positionnement de la plaque de liège. |
Ce modèle de coiffe (ainsi que le suivant), est couramment utilisé sur les SH35 "Ausschußkalotten". Il est inspiré du type 1931 très simplifié, basé sur un cerclage en carton rigide et des dents de loup non ajourées. |
Le cerclage est relié à la bombe soit par les mêmes rivets et contre-rivets que sur les casques de combat SH35, soit par de gros rivets tubulaires. Le jeu est rattrapé au niveau de chaque rivet, par un petit rectangle de liège fixé sur le cerclage. Pour un jeu important le liège peut être en double épaisseur. Sur les coiffes précoces, le liège est fixé sur le cerclage par 2 rivets tubulaires. Sur les coiffes tardives en toile, il est agrafé sur le cerclage. La jugulaire est rivetée directement sur le cerclage.
![]() Rivet M35 avant, encadré par les rivets de la plaque de liège. |
![]() Rivet de la jugulaire. |
![]() Rivet M35 arrière, rivets du liège et de fermeture du bandeau. |
![]() Bandeau à fixation 4 points par rivets tubulaires. |
![]() Fente latérale arrière et rivet de jugulaire. |
![]() Indication du tour de tête. |
![]() L'ajustage s'est fait sur une fraction de dent. |
![]() Liège arrière. |
![]() Cuir beige, ajustage à 2 épaisseurs de liège. |
![]() Autre cuir beige. |
![]() Similicuir marron. |
![]() Grosse toile écrue. |
C. coiffe à 9 dents.
Ces coiffes sont identiques aux précédentes, hormis le nombre de dents. Celles-ci sont plus étroites donc leur nombre est plus conséquent (9 en moyenne) qui peut aller suivant les tailles, de 8 à 10 dents (y compris des fractions de dent au niveau de la coupure). |
![]() Vue d'ensemble de la coiffe en place. |
![]() Rondelle de liège. |
![]() Couture arrière et taille tamponnée à l'encre. |
![]() Doublure en feutre sur un exemplaire en forte toile. |
![]() Tampon du fabricant final sur un M38/43 (Hans Römer). |
![]() Cerclage en carton imprégné rouge. |
![]() Doublure du cerclage en feutre blanc. |
![]() Autre cerclage, carton et feutre gris. |
![]() 9 dents en cuir, 4 rivets. |
![]() 9 dents en cuir, 3 rivets. |
![]() 8 dents en cuir, perforations frontales en salière. |
![]() 10 dents en cuir. |
![]() 9 dents en basane. |
![]() 9 dents en basane, perforations frontales. |
![]() 9 dents perforées + perforations frontales. |
![]() 8 dents perforées. |
![]() 9 dents de toile, 3 rondelles de liège. |
![]() 9 dents de toile, perforations frontales. |
![]() 8 dents de toile perforées. |
![]() 9 dents de toile de petite taille. |
D. coiffe à double cerclage.
![]() Vue d'ensemble de la coiffe en place. |
![]() Fixation arrière. |
Ce modèle d'aménagement intérieur est spécifique des casques type 2 de Quist, finalisés par la firme Quist elle-même, sous le N° d'agrément RL2 - 39/21. |
![]() Vue de dessous. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Vue de côté, les rivets avant retiennent également la jugulaire. |
![]() Rivet arrière. |
![]() 6 dents en cuir. |
![]() 6 dents en cuir, cerclage rouge. |
![]() 9 dents en basane. |
![]() 8 dents en cuir perforées. |
Les jugulaires :
La variété des jugulaires employées sur les casques M38 LS est assez conséquente, on peut cependant les répartir en quatre grandes catégories, avec plusieurs variantes à l'intérieur de chaque catégorie :
A. jugulaires à 2 boucles coulissantes.
Cette jugulaire est composée de deux sangles coulissant l'une sur l'autre. Elle ne peut s'ouvrir mais seulement se serrer ou se desserrer.
Chaque sangle est reliée au casque par un dé métallique rectangulaire, enchapé d'un côté, à son extrémité et de l'autre à une languette rivée sur le cerclage.
Chaque sangle passe dans une boucle coulissante enchapée à l'extrémité libre de l'autre, de sorte qu'elles se chevauchent plus ou moins lorsque l'on fait coulisser l'ensemble, permettant de serrer ou desserrer la prise sur le menton. Pour que le coulissage soit possible, la sangle inférieure est enchapée sur l'axe de sa boucle, tandis que la sangle supérieure est enchapée sur un côté de sa boucle.
Les sangles utilisées sont en cuir ou parfois en toile cirée. Elles sont relativement larges : 20 mm ou plus.
![]() |
![]() |
![]() Jugulaire cuir, partie centrale. Recto, verso, profile. |
![]() Jugulaire toile, partie centrale (recto, verso), intérieur de la toile doublée. |
![]() Montage de la boucle, sangle inférieure : recto. |
![]() Montage de la boucle, sangle inférieure : verso. |
![]() Montage de la boucle, sangle supérieure. |
![]() Enchapure sur le dé de la coiffe. |
Les languettes fixées au cerclage sont, soit simples avec une enchapure plus ou moins importante, soit doubles.
![]() Enchapure du cerclage longue, droite... |
![]() ...et gauche. |
![]() Enchapure du cerclage courte. |
![]() Languette double droite. |
![]() Languette double gauche. |
Il existe une variante en trois parties : deux sangles latérales, réglables par les boucles coulissantes et une partie centrale non modulable. Ces trois éléments sont reliés entre eux et à l'enchapure du cerclage, par quatres dés rectangulaires à coins arrondis.
![]() La partie latérale coulisse sur elle-même, après être passée dans le dé de la partie centrale. ![]() Partie centrale, recto et verso. |
![]() Languette de fixation au cerclage. |
B. jugulaires à 1 boucle à 1 ardillon.
Cette catégorie recouvre les jugulaires à boucle plate, à un ardillon pivotant autour de la barre médiane. Ces boucles sont plus ou moins incurvées pour faciliter le passage de la sangle. Il en existe plusieurs modèles.
La sangle est en deux parties, chacune étant fixée directement sur le cerclage par un ou deux rivets tubulaires. Elle est généralement taillée dans du cuir brun ou noir, lisse ou grenelé, plus ou moins fin.
La partie gauche, plus courte, enchape la barre centrale de la boucle. Elle peut être complétée, ou non, d'un passant en cuir.
La partie droite, relativement longue, est taillée en pointe et percée en général, de 8 trous destinés à recevoir l'ardillon.

Jugulaire cuir brun, boucle métal nu, 8 trous d'ardillon.
![]() Boucle recto. |
![]() Boucle verso. |
![]() Jugulaire bouclée. |

Jugulaire cuir grenelé recto et verso, boucle à coins arrondis à l'avant.
![]() Variante en cuir lisse avec passant. |
![]() Boucle atypique en laiton. |
C. jugulaires à 1 boucle à rouleau.
Ces jugulaires sont dotées d'une boucle à rouleau à un ardillon, sans axe médian. La sangle est enchapée sur le côté opposé au rouleau. Le passant peut être constitué par un dé métallique rectangulaire pris dans la même enchapure. Il peut être aussi en cuir.
Les autres caractéristiques sont identiques à celles des jugulaires du § B.
Rares sur les casques de type 1 et 2, on les retrouve plus fréquemment sur des types 3. La note du 23 Juin 1944 prend une certaine distance avec ce type de jugulaires.
![]() Boucle à rouleau, passant métallique. |
![]() Boucle à rouleau, passant cuir, l'enchapure est tournée côté chair. |

Partie droite en cuir grenelé, 9 trous d'ardillon.

Jugulaire à boucle à rouleau, cuir lisse, double passant en cuir.
D. jugulaires en "Supronband".
Après 1943, il est permis d'utiliser du "Supronband" lorsque le cuir manque. Il s'agit d'une sangle de matière plastique relativement épaisse. Translucide dans la plupart des cas, elle peut être aussi, rarement, teintée dans la masse.
La boucle spécifique à ces jugulaires est carrée à un ardillon, le passant métallique rectangulaire étant pris dans la même enchapure. Mais on trouve des boucleries décrites aux § A, B ou C montées en "Supronband".

Partie droite à 8 trous d'ardillon.

Variante dans la découpe de la pointe.
![]() Boucle spécifique. |
![]() Bouclerie coulissante de type A. |
![]() Bouclerie de type B. |

Jugulaire à boucle à rouleau en "Supronband" teinté dans la masse (recto et verso).

Partie droite à 11 trous d'ardillon.
Les fabricants :
M38.
![]() Prospectus d'un fabricant final. |
Le plan de fabrication et de distribution, adopté pour les casques M38 LS, fait appel à deux catégories de fabricants : |
Fabricant final | Coque brute | Coiffe | Jugulaire | ||||||
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Raison sociale | Localité | Agrément | Type | Rivets | Fabricant | Type | Observations | Type | Observations |
A, Wunderlich Nachfolger | Berlin | RL2 - 39/01 | 1 ET | 4 | ET | B | |||
Albert Driedrich, Domeyer | Bremen | RL2 - 39/20 | 2 ET | 3 | ET | A | A | ||
Alfred Landmann | Dresden | RL2 - 40/12 | 1 ET | 4 | ET | C | A | ||
Bath & Wagara | Dresden | RL2 - 39/02 | 1 ET | 4 | ET | C | B | 1 ardillon avec passant | |
Carl Busse | Mainz | RL2 - 39/11 | 1 ET | 4 | ET | C | Perforations frontales | A | |
Carl Busse | Mainz | RL2 - 39/30 | 2 Q | 3 | Q | C | A | ||
E, martin Scheithauer | Zwönitz | RL2 - 40/14 | 1 ET | 4 | ET | B | A | ||
Eisenhüttenwerk Thale (ET) | Thale | RL2 - 38/29 | 1 ET | 4 | ET | C | B | 1 ardillon avec passant | |
EIsenhüttenwerk Thale (ET) | Thale | RL2 - 39/25 | 2 ET | 4 | ET | C | Perforations frontales | B | 1 ardillon avec passant |
FW Quist (Q) | Esslingen | RL2 - 39/21 | 2 Q | 3 | Q | D | B | Boucle plate | |
Gebr. Gräbner | Crottendorf | RL2 - 40/02 | 1 ET | 4 | ET | A | A | ||
Gustav Rudolph Stanz | Bernsbach | RL2 - 39/42 | 1 ET | 4 | ET | C | A | ||
H, Becker & Co | Berlin | RL2 - 38/30 | ? | ? | ? | ? | |||
H, Becker & Co | Berlin | RL2 - 39/26 | ? | ? | ? | ? | |||
Hans Römer | Neue Ulm | RL2 - 39/14 | 1 ET | 4 | ET | C | ? | ||
Hans Römer | Neue Ulm | RL2 - 40/13 | 1 ET | 4 | ET | C | A | ||
inconnu | RL2 - 39/96 | 1 ET | 4 | ET | A | A | |||
Maury & Co | Offenbach | RL2 - 38/31 | 1 ET | 4 | ET | C | Perforations frontales | C | Boucle à rouleau |
Maury & Co | Offenbach | RL2 - 39/38 | ? | ? | ? | ? | |||
Maury & Co | Offenbach | RL2 - 40/16 | 2 Q | 3 | Q | C | ? | ||
Paul Diener | Dresden | RL2 - 38/28 | 1 ET | 3 | ET | A | A | ||
Paul Diener | Dresden | RL2 - 38/28 | 1 SE | 3 | SE | A | A | ||
Rafflenbeul & Sohn | Hükeswagen | RL2 - 39/10 | 1 ET | 4 | ET | C | A | ||
Robert Lubstein (EREL) | Berlin | RL2 - 39/12 | 1 ET | 3 | ET | C | B | ||
Robert Lubstein (EREL) | Berlin | RL2 - 39/12 | 2 Q | 3 | Q | C | B | ||
Sächsische Emailler und St.(SE) | Lauter | RL2 - 40/01 | ? | ? | ? | ? | |||
West, Aluminiumindust, Junger & Co | Lüdenscheid | RL2 - 39/24 | ? | ? | ? | ? | |||
Raison sociale | Localité | Agrément | Type | Rivets | Fabricant | Type | Observations | Type | Observations |
Fabricant final | Coque brute | Coiffe | Jugulaire |
M38/43
La situation est différente après l'instruction N°40 de 1943 (donc pour les casques type 3).
Au niveau des marquages, seul subsiste le N° de l'agrément, qui doit être dorénavant celui qu'a délivré l'Institut du Reich pour la sécurité aérienne, au métallurgiste fabricant de coques brutes.
Deux métallurgistes supplémentaires sont recensés : Ottahal & Son à Brno et Gabriel Heinrich dont les marquages sont inconnus.
Le nom de la société du finisseur ainsi que la taille, doivent dorénavant figurer sur le côté intérieur de la coiffe, ou de la garniture intérieure. Hormis la taille, on trouve rarement des marquages dans les coiffes des casques M38/43, ou elles sont illisibles. Il est donc impossible d'en dresser une liste exhaustive, qui n'existe pas par ailleurs dans la documentation disponible. Il est certain cependant que plusieurs finisseurs de M38, l'ont été aussi pour les M38/43.
Fabricant de coque brute | Fabricant final | Coiffe | Jugulaire | ||||||
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Raison sociale | Localité | Agrément | Type | Rivets | Raison sociale | Type | Observations | Type | Observations |
FW Quist (Q) | Esslingen | RL2 - 39/21 | 3 Q | 3 | non trouvé | C | Toile | C ou D | |
FW Quist (Q) | Esslingen | RL2 - 39/21 | 3 Q | 4 | non trouvé | C | Toile | C ou D | |
Eisenhüttenwerk Thale (ET) | Thale | RL2 - 39/25 | 3 ET | 4 | non trouvé | C | Toile | C ou D | |
Gabriel Heinrich | ? | ? | 3 | non trouvé | |||||
Ottahal & Son | Brno | sans | 3 | non trouvé |
Les marquages :
Types 1 et 2.
Suivant le cahier des charges de 1938, chaque casque est marqué à l'intérieur du couvre-nuque, en permanence et lisiblement, de la façon suivante :
- a) Le numéro d'agrément, accordé au fabricant final (par exemple, RL 2 - 38/27), est estampé ou gravé dans le métal.
- b) La mention "Vertrieb genehmigt gemäß § 8 Luftschutzgesetz" (vente approuvée conformément à la section 8 de la loi de protection aérienne.)
- c) L'indication du tour de la tête.
- d) L'indication du prix de vente d'après le barème suivant :
Pour les fabrications en 3 pièces (type 1) :
- de 1 à 10 casques : 8 RM l'unité.
- à partir de 11 casques : 7,50 RM l'unité.
Pour les fabrications d'une seule pièce (type 2) :
- de 1 à 10 casques : 8,50 RM l'unité.
- à partir de 11 casques : 8 RM l'unité.
Les mentions en b), c) ou en d) peuvent être appliquées par étiquette ou décalcomanie ou encore à la peinture indélébile. La taille de la police d'écriture doit être au moins de 5 mm.
Les dispositions b), c), d), sont diversement suivies. C'est ainsi qu'une ou plusieurs mentions peuvent manquer, certaines peuvent être gravées ou estampées à l'instar du N° d'agrément.
Types 1 :
![]() RL2 - 38/28 complet. |
![]() RL2 - 38/28 manque le prix. |
![]() RL2 - 38/29. |
![]() RL2 - 38/31 manque le prix. |
![]() RL2 - 38/31 texte gravé, manque le prix. |
![]() RL2 - 38/31, manque une partie du texte. |
![]() RL2 - 39/1, tamponné à la peinture blanche, double barème prix. |
![]() RL2 - 39/2, très incomplet. |
![]() RL2 - 39/2, très incomplet et gravé. |
![]() RL2 - 39/10, tamponné à la peinture blanche, double barème prix. |
![]() RL2 - 39/11, décalcomanie globale. |
![]() RL2 - 39/11, prix absent. |
![]() RL2 - 39/11, tampon encadré peinture blanche. |
![]() RL2 - 39/12, texte réglementaire absent. |
![]() RL2 - 39/14. |
![]() RL2 - 39/42, tamponné à la peinture blanche. |
![]() RL2 - 39/42, variante. |
![]() RL2 - 39/42, variante. |
![]() RL2 - 39/96, tamponné à la peinture blanche, prix absent. |
![]() RL2 - 40/2, prix gravé. |
![]() RL2 - 40/12, prix gravé. |
![]() RL2 - 40/13, texte réglementaire absent. |
![]() RL2 - 40/14. |
![]() RL2 - 40/14, variante. |
Types 2 :
![]() RL2 - 39/12. |
![]() RL2 - 39/12 agrémenté du logo du finisseur. |
![]() RL2 - 39/20, prix absent. |
![]() RL2 - 39/20, prix absent. |
![]() RL2 - 39/21. |
![]() RL2 - 39/21. |
![]() RL2 - 39/25, prix absent. |
![]() RL2 - 39/25. |
![]() RL2 - 39/30. |
![]() RL2 - 40/16, le prix correspond à un lot > 11 casques. |
Types 3 (M38/43).
L'instruction N°40 de 1943, introduit des simplifications de fabrication, notamment en supprimant le tore. Au niveau des marquages, seul subsiste le N° de l'agrément, qui doit être dorénavant celui qu'a délivré l'Institut du Reich pour la sécurité aérienne, au fabricant de coques brutes.
Le nom de la société du finisseur ainsi que la taille, doivent figurer sur le côté intérieur de la coiffe, ou de la garniture intérieure. Cette dernière disposition est peu suivie et on trouve rarement des marquages dans les coiffes des casques M38/43, hormis la taille.
![]() Marquage du fournisseur de coque brute FW Quist RL2 - 39/21. |
![]() Marquage du fournisseur de coque brute ET RL2 - 39/25. |
![]() Marquage du finisseur Hans Römer RL2 - 40/13 dans la coiffe. |
Autres marquages.
On peut trouver divers marquages d'appartenance. Les casques de la "Werkluftschutz" sont souvent marqués du logo de la société à laquelle ils appartiennent. Certaines villes peuvent également marquer leurs casques.
![]() Etiquette d'appartenance générale à la "Werkluftschutz". |
![]() Etiquette de la "Werkluftschutz", usine BMW de Munich. |
![]() Logo BMW sur le même casque. |
![]() "Werkluftschutz", usine Messerschmitt Augsburg. |
![]() "Werkluftschutz", usine Messerschmitt Augsburg. |
![]() "Werkluftschutz", usine Messerschmitt Augsburg. |
![]() "Werkluftschutz", usine de peintures "IG Farben". |
![]() "Werkluftschutz", usine "Voigt & Haeffner" Frankfurt. |
![]() "Werkluftschutz", usine "Rama". |
![]() "Werkluftschutz", usine "Telefunken". |
![]() "Werkluftschutz", usine inconnue. |
![]() "Werkluftschutz", ville de Woeste. |
![]() Appartenance à la section saxonne du parti nazi. |
![]() "Luftschutz" de la ville de Hambourg. |
![]() "Luftschutz" de la ville de Hambourg. |
![]() "Luftschutz" de la ville de Berlin. |
![]() "Werkluftschutz", 2ème section. |
![]() "Betriebsluftschutzleiter" de l'école de musique de Mulhouse. |
![]() WLS "Horst Wolff, Feuerwehr Ausrüstungen G.m.b.H. Leipzig C1". |
![]() WLS "Horst Wolff, Feuerwehr Ausrüstungen G.m.b.H. Leipzig C1". |
![]() WLS Gustav & Wilhelm Heller à Vienne. |

"Bautrupp IV/4 des Telegraphenamts Augsburg" (équipe de construction IV/4 du bureau du télegraphe d'Augsburg).
Les insignes :
![]() Insigne de la RLB jusqu'en 1938. |
![]() Insigne de la RLB jusqu'en 1938. |
![]() Insigne de la RLB jusqu'en 1938. |
Jusqu'en 1938, l'insigne de la RLB, en décalcomanie, figure sur l'avant des différents casques qu'elle utilise. Cet insigne est appliqué sur quelques M38 précoces. Très peu subsistent car le décal RLB est rapidement remplacé par le "Hoheitsabzeichen" défini fin 1938.
Cet "Hoheitsabzeichen" (insigne de souveraineté) spécifique est créé par la note du 10 octobre 1938. Il doit être apposé sur le front des nouveaux casques (M38), comme sur les anciens. L'insigne de la RLB ou tout autre insigne, sont désormais proscrits.
Il représente une couronne de feuilles de chêne ailée, ayant à sa base une swastika argent surmontée d'une banderole noire, portant la mention "Luftschutz" en toutes lettres. L'insigne est noir et argent, le fond argent étant à base de poudre de bronze d'aluminium. Le premier fabricant de décalcomanies agréé, est la firme August Jüttner à Saalfeld. Suivront : Methner & Bürger à Berlin ; C.A. Pocher à Nürnberg ; E. Wunderlich & Co à Waldenburg ; Hubert, Jordan & Körner ; Gustav Peiniger à Bielefeld ; Carl Schimpf à Nürnberg. Ils recevront également un agrément du "Reichsanstalt für Luftschutz".
![]() "Hoheitsabzeichen" créé par la note du 10 octobre 1938. |
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![]() Exemplaire "doré" (voir ci-dessous). |
![]() Graphisme bleu. |
![]() Les éraflures dénotent un jaunissement superficiel. |
Le cahier des charges de 1938 ne prévoit que le dessin noir sur fond argenté (à base de poudre de bronze d'aluminium). |
M38 utilisés par la Bulgarie
De 1940 à 1944, la Bulgarie commande en Allemagne plusieurs milliers de casques M38 LS. Ils sont destinés au "Protivovà Âzdushna i Khimicheska Zashtita" (la défense anti-aérienne et chimique bulgare) dans leur grande majorité et en moins grand nombre à la police.
La défense anti-aérienne et chimique :
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![]() Insigne. |
Les premiers lots sont du type 1, 3 pièces et les derniers seront du type 3, mono-pièces. Deux fournisseurs sont recensés, un troisième est parfois cité sans qu'on ait pu le vérifier : Tous ces casques sont équipés d'une coiffe type A, à 3 coussinets. Ceux qui ont 4 points de fixation, reçoivent une coiffe modifiée en conséquence, en conservant cependant, une perforation à la jointure du cerclage. Celle-ci est rivée sur le trou arrière droit de la coque, ce qui a pour effet de positionner la coiffe de façon asymétrique. Une patelette est centrée sur le côté droit, les deux autres sont situées sur l'avant gauche et l'arrière gauche. Cette disposition est typique des M38 bulgares. |

Type 1 SE à 3 rivets (Paul Diener).

Type 1 SE à 4 rivets (Paul Diener).

Type 1 ET à 4 rivets (Eisenhüttenwerk Thale).

Type 3 ET à 4 rivets (Eisenhüttenwerk Thale).
![]() Type 1 SE à 3 rivets, coiffe en position classique. |
![]() Type 1 SE à 4 rivets, coiffe décalée. |
![]() Type 1 ET à 4 rivets, coiffe décalée. |
![]() Type 3 ET à 4 rivets, coiffe décalée. |
La police :
Les exemplaires utilisés par la police sont identiques, mis à part l'insignage. Celui-ci est exclusivement frontal et se compose d'une cocarde bulgare surmontant un écusson aux armes de la Bulgarie. Ces deux insignes sont en métal émaillé et sont fixés dans trois trous percés dans la coque, un pour la cocarde, deux pour l'écusson.
![]() Policier en faction. |
![]() Type 1 SE, RL2 - 38/28 vu de face. |
![]() Vue de 3/4. |
![]() Gros plan des insignes. |
![]() Type 3ET, RL2 - 39/25 de la police. |
![]() Perforations de fixation des insignes. |
M38/62 de la RFA
Historique :
Au début des années 1950, en République Fédérale d'Allemagne (RFA), revient l'idée de protection aérienne de la population civile.
Le 23 mai 1951, l'Association générale pour la protection aérienne ("Allgemeine Luftschutzverband") est établie par un groupe de travail préparatoire et en juillet 1951, les alliés acceptent les mesures de protection aérienne. Le 24 Novembre, l'"Allgemeine Luftschutzverband" reçoit le nom de "Bundesluftschutzverband" (Association fédérale de protection aérienne) et le 26 mai 1952, les alliés occidentaux lèvent la mesure d'interdiction édictée par le Conseil de contrôle allié sur la protection aérienne.
Le 11 décembre 1953, est décidée la création d'une Agence fédérale pour la protection aérienne civile ("Bundesanstalt für zivilen Luftschutz"). Elle est convertie en Office fédéral de la défense civile ("Bundesamt für zivilen Bevölkerungsschutz") par la loi du 5 décembre 1958.
Dans un premier temps la "Bundesluftschutzverband" a recours aux anciens casques M38 LS en tôle d'acier, qui sont encore présents en grandes quantités.
En 1962, un nouveau casque en fibre de verre et résine polyester est mis en service. Il conserve approximativement l'ancienne forme. On peut le dénommer, de ce fait, M38/62 (dénomination non officielle). Il apparaît cependant, dans les tests de chute, que la coque du casque rebondit trop fortement, et que donc des traumatismes crâniens pourraient être causés. De plus sa forme est peu pratique et sa solidité insuffisante, il est fait dans une matière ayant une très faible résistance au vieillissement.
Ces motifs amènent son remplacement en 1971, par un casque d'utilisation générale en polycarbonate, à la norme DIN 4840.









La coque :
![]() Vue 3/4 avant. |
![]() Vue de l'intérieur. |
![]() Vis sommitale et plots de maintien de la coiffe. |
![]() N° d'ordre et date de fabrication. |
![]() Tampon d'appartenance à la BLSV. |
La coque est moulée d'une seule pièce en fibre de verre et résine polyester de couleur blanche. Elle reprend la forme du "Gladiator", en plus épurée, avec des ailes moins généreuses. Elle est dépourvue d'aération.
Dans le fond de la bombe, une vis sommitale est prise dans la masse. Elle servira à fixer la coiffe. Elle est entourée de 4 plots moulée dans la masse, servant à empêcher la coiffe de pivoter.
La coiffe :
La garniture intérieure est du type I-53 ("Innenausstattung" 53) utilisée sur les casques SH35/53 de la police ou de la BGS.
On observe quelques modifications minimes dues au fait que la taille est unique, réglable de 53 à 61 cm de circonférence.
![]() Vue de la coiffe en place. |
![]() Armature avec le cuir déployé. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
L'armature est un dispositif à fixation sommitale, formé de six arceaux (au lieu de cinq sur le SH35/53), soutenant un cerclage réglable, sur lequel est fixée la coiffe proprement dite.
Les arceaux sont en acier, de 2 cm de large, rigidifiés par une rigole longitudinale emboutie. Ils sont soudés à une plaque circulaire en acier de 6 cm de diamètre. Elle présente au centre, une cuvette dans laquelle est enchâssé un écrou non ferreux, tournant librement. Il est entouré de deux trous de 4 mm. Chaque arceau a son extrémité libre recourbée et percée, pour y river une lamelle d'acier flexible de même largeur. Chaque lamelle est rivée au cerclage.
L'armature est doublée intérieurement par un tampon de mousse circulaire (7 cm de diamètre et 1 cm d'épaisseur) maintenu par deux passants. Une ouverture ovale, permet d'atteindre l'écrou avec un outil de vissage. Une fois l'armature vissée dans la bombe, les plots de celle-ci l'empêchent de pivoter.
![]() Partie gauche du cerclage. |
![]() Partie droite du cerclage. |
![]() Intérieur de la partie droite du cerclage. |
![]() Cerclage fermé sur 61 de tour de tête. |
Le cerclage est fait d'une bande d'acier flexible de 2 cm et de 66 cm de long. Ses extrémités sont dotées d'un système de fermeture réglable. L'extrémité droite comporte un petit bouton métallique suivi à 18 mm d'un ergot cylindrique. L'autre extrémité est percée de deux trous suivis de neuf boutonnières, chacune permettant de fermer le cerclage sur un des neuf tours de tête prévus. L'ergot consolide la fermeture en s'engageant dans un des deux trous, ou pour les plus petites tailles dans une boutonnière.
![]() Cordonnet de serrage. |
![]() Dent de loup, recto. |
![]() Dent de loup, verso. |
![]() Taille unique, réglable de 53 à 61 de tour de tête. |
Le cuir est identique à celui des casques SH35/53. Il est formé par un bandeau de cuir, festonné sur un bord en neuf dents de loup. Chacune est perforée de cinq trous d'aération disposés en quinconce. Les extrémités des dents sont arrondies et comportent une petite perforation destinée au passage du cordon de serrage. Cette perforation est renforcée par une rondelle de cuir collée sur l'envers. Il possède un dispositif anti-oppression composé de quatre rangées de vingt neuf perforations frontales.
Le cuir est fixé sur le cerclage, dans sa longueur, par 11 attaches parisiennes en aluminium à large tête et à chaque extrémité par un petit rivet tubulaire. Ce bandeau n'est pas cousu à l'arrière pour permettre aux deux dents extrêmes de glisser l'une sur l'autre en fonction du réglage.
Un cordonnet de coton kaki permet le serrage du sommet de la coiffe et par là même, son réglage en profondeur.
La taille unique : 53-61, est tamponnée sur une des dents.
La jugulaire :
La jugulaire est réalisée en deux parties, avec de la sangle en matière plastique côtelée blanche, de 17 mm de large. La boucle est du type "fermeture de cartable" peinte en noir.
Elle est reliée au casque par deux pontets. Chaque pontet est constitué par un dé métallique enchapé dans une plaquette, fixée sur chaque aile par deux rivets chromés.
La demie jugulaire gauche est courte et rivetée sur le pontet. Elle supporte la partie mâle de la fermeture. Un repli de l'extrémité de la sangle forme tirette.
La partie droite, la plus longue, passe librement dans son pontet, puis coulisse sur elle-même grâce à une boucle enchapée à son extrémité. A l'autre extrémité, est rivée la partie femelle de la boucle.


Jugulaire en sangle de matière plastique côtelée blanche.
![]() Fermeture cartable, partie mâle, recto et verso. |
![]() Fermeture "cartable", partie femelle, recto et verso. |
![]() Fixation au pontets, droit (en haut) , gauche (en bas). |
Cette jugulaire existe aussi, à l'identique, en cuir noir. La bouclerie reste la même.
A noter également qu'il existe des exemplaires de ce casque équipés d'une jugulaire en toile, de type M1A1 militaire, avec la boucle anti étranglement.
![]() Jugulaire identique à la blanche mais en cuir noir. |
![]() Jugulaire en toile, de type M1A1 militaire. |
Marquages :
![]() N° d'ordre et date de fabrication. |
![]() Tampon d'appartenance. |
A l'intérieur sont tamponnés, à l'encre bleue, un N° d'ordre et la date de fabrication. Près de la nuquière, un tampon à l'encre noire indique : "Bund" (fédéral) et BLSV ("Bundesluftschutzverband").
Accessoire porte-lampe.
![]() Accessoire recto verso. |
![]() Casque équipé. |
Exemples atypiques
Autres organisations :


M38/43 utilisé par la "Sturmabteilung".


M38/43 utilisé par du personnel du district de la Saxe du NSDAP.
![]() Vue intérieure du casque ci-dessus. |
![]() M38 de la "Deutsche Rote Kreuz" (Croix rouge). |
Quelques éléments de la "Volkssturm" réutilisent des M38 entre autres casques.



"Volkssturm"
Pompiers :
Un nombre important de casques M38 LS est réutilisé par divers corps de pompiers, surtout dans l'immédiat après-guerre. Ils sont en général rééquipés d'une coiffe spécifique pouvant recevoir un protège-nuque en cuir.
![]() Casque muni de son protège-nuque en cuir. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Autre exemplaire. |


Le protège-nuque en cuir a été démonté, la jugulaire est du type M38/62.


Le protège-nuque en cuir a été démonté, la coiffe est réduite au bandeau.


La coiffe enlevée laisse voir le montage du coussinet amortisseur.