L'élaboration de casques spécifiques aux troupes blindées débute à la fin de la première guerre mondiale avec le développement des chars d'assaut apparus en cours de conflit.
L'entre-deux guerre marque une certaine pause dans le développement de ce type de coiffure et c'est au cours de la seconde guerre mondiale que l'arme blindée s'impose comme un atout majeur et indispensable dans un conflit moderne. L'arme blindée est le principal outil permettant aux troupes de pénétrer les lignes défensives conventionnelles tout en tirant profit de la manœuvrabilité des unités blindées. L'efficacité de ce type d'arme repose entièrement sur la combinaison, la complémentarité et le soutien de l'infanterie conjointement aux chars d'assaut, qui combat aussi bien les véhicules divers que l'artillerie automotrice, ou encore le génie militaire et d'autres unités de soutien (avions de combat, hélicoptères, logistique, drones, … etc.). La doctrine de la guerre blindée s'est développée dans le but de briser la nature statique de la guerre de tranchées caractéristique de la première guerre mondiale, revenant au fondement d'une école de pensée en vigueur au 18ème siècle : la préférence de la mobilité sur la puissance de feu et la recherche de la "bataille décisive".
Le début de la guerre froide débutée au lendemain de la fin de la seconde guerre mondiale contribue à la continuité du développement de cette arme.
L'Angleterre continue d'utiliser le casque HSRAC élaboré sur la base du casque Type P conçu au départ pour les troupes aéroportées. Ce casque sera modernisé lors de chaque changement de coiffe adoptée par les forces armées du Royaume-Uni.
Toutefois, ce casque en acier à la forme tout à fait basique n'est plus adapté aux nouveaux moyens de radiocommunication qui se sont largement améliorés dans la seconde moitié du 20ème siècle. Principal défaut du casque HSRAC, il ne présente pas assez d'espace pour l'utilisation de ce type d'appareillage.
Afin de permettre l'emploi de ce type d'appareils de radiocommunication, le "Royal Armoured Corps" adopte en 1973 un nouveau casque fabriqué en matière composite : le casque AFV ("Armoured Fighting Vehicle") fabriqué en fibre de verre. Ce nouveau casque de forme imposante fut conçu par la société RACAL Ltd. et adopté de manière provisoire dans l'attente du développement d'un nouveau casque spécialement adapté pour un usage dans les différents véhicules blindées de l'armée britannique.
Ce casque se révéla encombrant, inconfortable et incompatible avec le port des différents équipements en cours de préparation. Il fut rapidement surnommé "Dan Dare" par la troupe.
Bien que le casque AFV constitue une avancée majeure dans l'équipement de communication pour les équipages de véhicules blindés, jusqu'à être adopté par certaines unités d'artillerie et de lanceur de missiles, les recherches pour l'élaboration pour un modèle plus adapté continuent.
Un nouveau modèle est proposé à l'armée britannique en 1976, développé en collaboration avec les sociétés RACAL Ltd. et Amplivox. Ce nouveau casque reprend la garniture intérieure du casque AFV et présente une nouvelle forme de bombe avec de larges dégagements latéraux.
Ce casque fut mis à l'essai au sein de l'armée britannique mais ne fut pas retenu (cependant adopté par l'armée belge), bien que sa forme inédite constitue une grande avancée dans l'élaboration d'un casque adapté à un usage dans un véhicule blindé.
Ce modèle attira l'attention de l'institut de recherche et développement équipement et habillement qui commanda en 1976 à la société RACAL Ltd. un nouveau prototype. Les essais furent menés conjointement avec le "Royal Signals Research Establishment" et se termineront au début des années 1980 avec l'élaboration du modèle définitif en 1983. Ce nouveau casque désigné comme "Combat Vehicle Crewman's helmet" (casque CVC) fut adopté en décembre 1983 et la fabrication de ce nouveau modèle fut confiée entre autres à la société National Plastics. Il reprend le type de coiffe déjà adopté dans le nouveau casque Mark VI destiné à l'infanterie britannique. Fabriqué en fibre aramide, ce nouveau casque fut employé pour la première fois sur le terrain lors de la première guerre du Golfe en 1990-91.
Le casque CVC fut employé dans l'armée britannique jusque dans les années 2000 et sa conception sera déclinée au cours des années 1990 pour donner naissance au casque "Air Traffic Control's helmet" employé par les équipages de véhicules destinés à la protection anti-aérienne.

La coiffe du casque CVC est conçue sur la base de celles employées dans les différents casques britanniques depuis le début des années 1980. Elle est constituée d'un plafond fabriqué en mousse de polyéthylène de forte densité et teinté dans la masse en noir. Il couvre toute la voute centrale de la bombe du casque et se prolonge sur l'avant du casque. Le fond de cette coquille est doublé de mousse recouverte d'un tissu spongieux. L'avant est doublé de manière similaire pour former un large coussinet frontal.
La coiffe est constituée d'une suspension faite à partir de quatre bandes de toile de nylon large de 20 millimètres. Longue d'environ 23 centimètres, ces bandes sont pliées en deux dont la pliure est solidarisée par une couture carrée pratiquée à leurs deux extrémités. Ces bandes sont rivetés dans le casque aux quatre coins à l'aide d'un rivet mécanique plaquant une rondelle de cuivre. Les bandes de la suspension sont jointives entre elles par un lacet plat en coton de couleur verte dont la tension permet le réglage en profondeur de la coiffe.
La coiffe du casque CVC est démunie de bandeau serre tête assurant un maintien sur la tête. Le casque CVC est doté d'une coiffe relative dont le maintien sur la tête est aussi assuré par les écouteurs de l'appareillage de radiocommunication solidaires du casque.

La coiffe est complétée d'un bandeau de nuque fabriqué en similicuir à partir d'un morceau ovale large de 19 centimètres plié en deux pour former une demi-lune solidarisée par une couture
périphérique. Le trait de couture droit retient trois bandes de toile. Une longue de 27 centimètres, plié en deux, retenant l'ensemble à l'arrière du casque à l'aide d'un rivet mécanique doublé d'une rondelle en cuivre et deux petites placées de part et d'autre. Ces bandes sont solidarisées sur leur extrémité opposée à l'aide d'un second trait de couture parallèle au premier.
Formant trois passants destinés à retenir l'ensemble sur la bande nuquière placée à l'arrière du casque. Cette bande est constituée d'une longue bande de toile de nylon retenant à une de ses extrémités une boucle autobloquante.
L'autre extrémité passant dans une boucle rectangulaire fabriquée en fil d'acier enchapée dans une petite bande de toile rivetée au côté opposé de l'arrière du casque. La tension de cette bande de toile assurée par la boucle autobloquante permet de régler la tension de ce dispositif.