Fiche

• Dénomination : Casque modèle Z-42.
• Créé par l'arsenal national d'artillerie de Trubia.
• Destiné à une utilisation générale.
• Coiffe constituée de trois pattes de cuir assemblées sur un cerclage en cuir.
• Jugulaire en cuir, fermeture par boucle à ardillon.
• Camouflage : par couvre-casque.
• Caractéristique : support frontal pour insigne.
• Fabriqué à partir de 1942.
• Distribué à partir de 1943.
• Pays d'origine : Espagne.
• Période d'utilisation : de 1943 aux années 1980.
• Matériaux : acier.
• Poids : 970 g.
• Taille : unique.
• Couleur : vert kaki pour l'armée ou gris pour la marine.

Casque modèle Z 42.

Casque modèle Z 42 en carton d'achat personnel pour les cérémonies.

Historique

L'Espagne, neutre durant la Première Guerre mondiale, garde un œil sur le conflit et suit de près les avancées techniques des différents belligérants. L'armée espagnole, jusque-là dépourvue de casques modernes, se lance dans la recherche d'un casque en acier afin de protéger ses troupes. Ainsi, plusieurs fabricants, tant espagnols qu'étrangers, sont sollicités pour la conception d'un projet de casque. Au cours des années 1920, deux projets émergent : – Un premier prototype proposé par la société Hijo De B. Castels de Barcelone, connue auparavant pour la fabrication de casques de parade pour la cavalerie. Ce modèle présente une silhouette rappelant celle du casque Adrian modèle 15 français. Cependant, ce projet n'est pas retenu en raison d'une fabrication complexe et trop artisanale, inadaptée à une production à grande échelle. – Le second prototype est issu d'un projet dirigé par le commandant d'artillerie Don Antonio Ramirez de Arellano, en poste à l'arsenal d'artillerie de Trubia. Produit à environ 150 exemplaires, ce modèle s'apparente au casque Berndorfer autrichien avec une visière très courte. Bien que ce dernier ne soit pas retenu, sa forme préfigure déjà les futurs casques de l'armée espagnole. Souhaitant réduire les coûts de production tout en perfectionnant le modèle, le commandant Ramirez poursuit ses recherches et aboutit à la création du casque modèle 21. Cette même année, l'arsenal de Trubia propose deux variantes : l'une sans visière et l'autre munie de bords évasés vers l'extérieur pour une identification rapide. Un plan de production est lancé pour fabriquer 12 000 unités sans visière et seulement 1 500 avec visière. Dans ces conditions un peu chaotiques, le casque modèle 26 avec visière est officiellement retenu par un arrêté royal du 3 novembre 1930. Les casques sans visière, déjà fabriqués, sont mis en stock en prévision d'une vente à l'étranger. C'est lors d'une émeute armée menée par des syndicats de mineurs dans les Asturies en 1934 que le casque modèle 26 connaît son triste baptême du feu, lors de la sanglante répression organisée par l'armée. En 1934, un nouveau modèle de casque est conçu. Sa forme reste très proche du modèle 26 avec visière, mais sa coiffe est montée sur une armature métallique. Ce modèle est produit par l'arsenal d'Eibar, dans la province basque du Gipuzkoa. Durant la guerre civile espagnole (1936-1939), les différents protagonistes utilisent une multitude de casques. Les troupes nationalistes, guidées par Francisco Franco, comme les troupes républicaines, sont d'abord équipées des casques modèles 21, 26 et 34 issus des stocks de l'armée espagnole. Au cours du conflit, les deux camps acquièrent des casques à l'étranger. Les pays concernés fournissent des casques de leur propre production nationale au camp auquel ils sont favorables : – Les nationalistes reçoivent des casques italiens M933, portugais M916 et allemands modèle 35, fournis par l'Italie, le Portugal et l'Allemagne, dont les régimes fasciste, de dictature nationale et national-socialiste soutiennent Franco. Ces pays envoient même des troupes pour soutenir le camp nationaliste. – Du côté républicain, ce sont des casques soviétiques Ssh 36, tchécoslovaques Vz 30 et français Adrian modèle 26 (dépourvus de fente pour la mise en place d'un attribut) qui sont distribués par l'URSS, la Tchécoslovaquie et la France. Seule l'Union soviétique envoie officiellement des troupes, tandis que des volontaires tchécoslovaques et français rejoignent les Brigades internationales de leur propre initiative. Particulièrement violente et durablement traumatisante, la guerre d'Espagne est tristement célèbre pour ses multiples exactions. Elle voit notamment les premiers bombardements militaires sur des civils, perpétrés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, alliés de Franco. Elle est également marquée par l'élimination du POUM et de ses responsables anti-staliniens par le NKVD, ainsi que par des massacres spontanés de suspects, d'hommes d'Église ou de membres des classes moyennes par des anarchistes et des communistes dans les mois qui suivent la sédition militaire. Le nouvel État nationaliste se construit à travers la terreur et une épuration systématique. Cette guerre civile constitue également le prélude à la Seconde Guerre mondiale, les futurs belligérants européens y commençant à s'affronter plus ou moins directement. La France et le Royaume-Uni optent pour la non-intervention et imposent un blocus des exportations d'armes, mais autorisent les Brigades internationales à s'engager aux côtés des républicains. Les troupes nationalistes victorieuses en 1939 héritent d'un matériel hétéroclite et reconstituent leurs stocks à partir de l'équipement pris aux troupes républicaines vaincues. Ainsi, en 1939, l'armée de Franco est équipée de différents modèles de casques.

Modèle 26 "con ala".

Casque allemand modèle 35.

Dans l'optique d'unifier son armée, l'Espagne se met en quête d'un nouveau casque. Souhaitant rompre avec l'image du soldat populaire coiffé du modèle 26, les autorités orientent leurs recherches en s'inspirant de l'armée allemande, alors invaincue. Cette recherche est confiée à l'arsenal d'artillerie de Trubia dès la fin de 1939. Deux principaux prototypes sont alors étudiés :
- Le premier, qualifié de modèle 40, est basé sur le casque modèle 26 dont on aurait supprimer la visière. Il présente une silhouette plus moderne rappelant vaguement le casque tchécoslovaque Vz 32.
- Le second, modèle 41, dérive également du modèle 26, mais ses lignes sont revues pour donner un casque hybride entre les modèles allemands 16 et 35. Ce dernier prototype donne naissance au casque modèle Z-42, utilisé par l'armée espagnole durant toute l'ère franquiste. Malgré une situation économique catastrophique après trois années de guerre, l'adoption du nouveau casque Z-42 est entérinée par décret le 3 septembre 1942. Ce casque est une variante espagnole du modèle allemand 35.

Présentation du casque Z modèle 42 dans le réglement de 1943 !

En raison de l'incapacité des chaînes de production espagnoles à fabriquer ce casque à grande échelle rapidement, les modèles 21 et 26 ainsi que les casques étrangers sont reconditionnés. Cela inclut la soudure du support de l'insigne franquiste, une remise en peinture de couleur vert olive, et l'installation d'un nouvel aménagement intérieur inspiré du modèle 42. Ces casques reconditionnés sont stockés pour une utilisation par les réservistes en cas de mobilisation.
Le casque Z modèle 42 connaîtra son baptême du feu lors de la guerre d'Ifni, qui se déroula de novembre 1957 à avril 1958, lorsque l'Armée de libération marocaine intervint contre les troupes coloniales espagnoles pour libérer Ifni, Tarfaya et le Sahara occidental de l'occupation espagnole. En espagnol, ce conflit est appelé la "guerra olvidada", ce qui signifie "la guerre oubliée".
Le casque Z-42 est distribué jusqu'à la fin des années 1970. En 1979, il est modernisé avec un nouvel aménagement intérieur, avant d'être définitivement remplacé par des casques en matériaux composites.

Constitution

La coque :

Vue avant.

Vue de coté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Œillet d'aération rapporté.

Bordure franche.

Support insigne franquiste.

Le casque Z modèle 42 est fabriqué en taille unique par emboutissage progressif d'une feuille d'acier. Initialement prévue pour avoir une bordure retournée, à l'image du casque allemand modèle 35 dont il reprend la forme, cette bordure est finalement découpée après mise en forme. Pour des raisons économiques, elle est simplement ébavurée afin d'en réduire le tranchant.
La bombe est ensuite percée de neuf trous : sept orifices destinés à l'installation de l'aménagement intérieur, fixé par des rivets mécaniques. Les deux derniers trous, pratiqués latéralement sur la partie supérieure du casque, servent à l'aération. Ils sont bordés d'un œillet métallique creux, à l'instar du casque modèle 35 allemand. Cet œillet est en laiton et d'un diamètre inférieur au modèle allemand.
La partie frontale du casque reçoit un support métallique, retenu par deux points de soudure électrique, destiné à accueillir l'insigne métallique de l'armée de terre ("Ejército de Tierra") adopté en 1943. Ce support est constitué d'une patte métallique pliée de manière à former une encoche permettant de fixer cet insigne utilisé lors de cérémonies. Cet artifice sera également appliqué à l'ensemble des casques reconditionnés à partir de 1943.
La bombe du casque Z modèle 42 est peinte à l'intérieur avant l'installation de l'aménagement intérieur fixé par des rivets mécaniques. L'extérieur est peint de manière identique après la mise en place de la coiffe et de la jugulaire, afin de couvrir les têtes de rivets. La couleur employée est un vert kaki très foncé appliqué de manière satinée.
Enfin, le casque espagnol modèle 42 est totalement exempt de marquages appliqués lors de la fabrication, ne fournissant aucune indication de date ou de lieu de production.

Bordure franche.

Vue intérieure.

Insignes.

Insigne "Ejército de Tierra".

Revers.

Autre exemple.

Exemple soudé sur un casque modèle 35 allemand.

Police armée.

Positionnement sur l'avant du casque.

Projet numéro 22 de Joaquín Martínez Friera.

Le casque Z modèle 42, ainsi que les casques reconditionnés par l'armée espagnole à partir de 1943, présentent un support frontal destiné à l'installation d'un insigne fabriqué en laiton doré. Deux principaux insignes ont été utilisés : le premier par l'armée de terre ("Ejército de Tierra"), créé en 1943 par le lieutenant-colonel de cavalerie et avocat de renom Joaquín Martínez Friera. L'idée de concevoir un emblème unique représentant l'ensemble de l'armée a émergé dans le cadre d'un concours public, approuvé par la Gazette Officielle du Ministère de l'Armée le 7 mai 1942, puis publié au Journal Officiel de l'Armée le 13 mai de la même année. Accompagné de nombreux autres participants, le lieutenant-colonel Joaquín Martínez Friera a présenté seize propositions. Cependant, le concours a été déclaré nul, le jury ayant estimé qu'aucun des projets ne présentait une qualité suffisante. Malgré cela, certaines idées proposées par Don Joaquín ont retenu l'attention du jury, qui lui a demandé de préparer de nouveaux croquis basés sur les modèles numéros 7 et 8 soumis lors du concours. Don Joaquín a alors élaboré neuf nouveaux modèles, parmi lesquels l'emblème finalement retenu et officialisé par décret le 26 janvier 1943. Cet emblème représente un aigle surmonté d'une couronne, avec en son centre une épée peinte en rouge. Cet insigne est produit en laiton embouti en relief, avec une épée pointant vers le bas peinte en rouge au centre. Au dos de l'insigne, une patte en laiton soudée à l'étain permet de l'insérer dans le support frontal du casque. Cet insigne sera modifié par l'arrêté ministériel 38/86 d'avril 1986, qui remplace la couronne initiale par une couronne royale d'Espagne. Les casques utilisés par la Police armée arborent un insigne spécifique représentant un aigle auréolé de Saint Jean l'Évangéliste, tenant dans les griffes de sa patte droite les phalanges franquistes. Ce symbole disparaîtra avec la fin de l'ère franquiste en 1978.

Police armée.

Vue avant.

Vue de côté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Vue intérieure.

Insigne.

Le casque Z modèle 42 fut aussi employé par la Police Armée. Pour cette destination, ces casques sont peints en usine de couleur grise et présentent l'insigne spécifique de la Police Armée.

À la fin de la guerre civile espagnole, les fonctions d'ordre public et de maintien de l'ordre étaient directement exercées par l'armée. Dans ce contexte, une loi du 3 août 1939 institue la création de la Police Armée, dont le premier inspecteur général du corps fut le général de brigade Antonio Sagardía Ramos. Au cours des mois suivants, la nouvelle police s'organise. Le 8 mars 1941, la loi de réorganisation des services de police est approuvée, réorganisant les forces de police en tant qu'élément de répression et de maintien de l'ordre public. L'ancien Corps de Sécurité et d'Assaut de l'ère républicaine fut intégré au Corps Armé de la Police et de la Circulation. L'une des attributions du nouvel organisme était la surveillance des routes, une tâche jusque-là assurée par le Corps des Gardes Routiers, dissous après la fin de la guerre.
La Police Armée, née sous le nom de "Police Armée et Corps de la Circulation", rebaptisée "Corps de Police Armée" en 1959, présentait un uniforme de couleur grise. Ses membres étaient communément appelés les "gris". Cette institution a été réorganisée pendant la transition espagnole et remplacée le 4 décembre 1978 par le Corps de Police Nationale, puis, avec l'unification du Corps de Police Nationale et de la Police Supérieure, le 13 mars 1986.

La coiffe :

Tête de rivet.

Jointure cerclage en cuir.

Cerclage, vue d'ensemble.

Revers patte de coiffe.

Doublure en feutre, notez la couture incurvée.

Autre exemple.

Notez la doublure en feutre étroite et excentrée.

Envers patte de coiffe.

Coiffe, vue d'ensemble.

Bien que de conception dépassée et présentant un manque d'amortissement ainsi que d'aération du crâne, l'aménagement intérieur précédemment utilisé dans le casque modèle 26 est repris pour le casque Z modèle 42. Cette coiffe sera d'ailleurs conservée lors des reconditionnements des différents modèles de casques effectués à partir de 1943.
Cette coiffe reprend le principe de celle utilisée dans le casque allemand modèle 16 de la Première Guerre mondiale.
Elle est constituée de trois pattes de cuir montées sur un cerclage en cuir. Le cerclage est fabriqué à partir d'une bande de cuir épaisse de 2 millimètres et large de 20 millimètres. Sa longueur correspond, avec un surplus d'environ 3 à 4 centimètres, à la circonférence intérieure du casque. Produit en taille unique, le cerclage est identique pour tous les casques fabriqués. Il est jointif à l'arrière par superposition et est solidarisé lors de l'installation dans le casque par le rivet mécanique situé à l'arrière.
Les pattes de coiffe sont fixées par une unique couture parcourant toute la périphérie du cerclage. Cette ligne de couture peut d'ailleurs présenter des arrondis au niveau des pattes de coiffe.
Les pattes de coiffe sont confectionnées à partir de morceaux de cuir fin mesurant 12,5 x 13,5 centimètres. La base de chacune d'elles se scinde en deux parties, terminées par une paire d'orifices permettant le passage du lacet de réglage en profondeur. Le dos de chaque patte comporte une bande de feutre cousue sur toute sa largeur. Le feutre utilisé peut être de couleur grise, gris bleuté ou brune, et la largeur de la bande peut varier selon les fabrications. La base libre de cette bande de feutre présente une découpe arrondie afin de ne pas dépasser de la patte en cuir.
La coiffe du casque Z modèle 42 est de confection médiocre. Elle est fixée à la bombe par sept rivets mécaniques, les rivets latéraux retenant les passants de jugulaire.
Enfin, tout comme la bombe, la coiffe ne présente aucun marquage de fabrication ni indication de taille.

La jugulaire :

Jugulaire, vue à plat.

Détails fermeture.

La jugulaire du casque Z modèle 42 est composée de deux parties. Elle est fabriquée à partir de deux bandes de cuir larges de 10 millimètres. Le cuir utilisé peut présenter un liseré sur les longueurs, bien que cela ne soit pas systématique. La partie la plus longue, dont l'extrémité libre est coupée en pointe, mesure environ 50 centimètres. Elle comporte environ 11 trous permettant de se fixer à la boucle à ardillon située à l'extrémité de la partie la plus courte, qui mesure environ 8 centimètres. La boucle à ardillon est complétée par une boucle rectangulaire destinée à maintenir l'excédent de jugulaire. La jugulaire est fixée au casque par deux passants mobiles constitués d'une boucle rectangulaire dont la base est insérée dans une patte en laiton repliée sur elle-même. Ce support en laiton est ensuite percé afin de pouvoir pivoter sur le rivet mécanique, qui maintient également le cerclage en cuir de la coiffe.

Boucle articulée rivetée avec le cerclage.

Jugulaire, vue d'ensemble.

Le camouflage additionnel :

Filet.

Filet.

Le premier artifice observé comme camouflage additionnel est un filet à mailles moyennes et larges. Ce type de filet comporte un lacet à sa base pour le maintenir sur la bombe, ainsi qu'un autre lacet sur la partie supérieure pour assurer sa tension.

Couvre-casque.

Couvre-casque "Amoeba" - Face printemps.

Couvre-casque "Amoeba" - Face Automne.

"Amoeba" - Printemps, vue de biais.

Amoeba - Automne.

"Amoeba" - Automne, vue de biais.

Détails maintien.

Bien que l'uniforme principal employé dans l'armée espagnole soit de couleur verte unie, l'Espagne met en service entre 1959 et 1960 un motif de camouflage appelé M59, utilisé pour différents équipements jusqu'au milieu des années 1980. Certaines sources désignent ce motif sous les noms de "rocoso" ("rocheux") ou "Amoeba". Ce schéma de camouflage se compose de formes d'amibes noires, translucides rouges et vert olive, sur un fond beige agrémenté de taches blanc cassé sur-imprimées.
Ce type d'équipement était porté par les parachutistes de l'armée, les compagnies d'opérations spéciales et la Légion espagnole.
En 1960, une variante en une autre teinte appelée "boscosos" ("forêt") voit le jour. Elle se caractérise par des formes d'amibes noires, translucides rouges et vertes, sur un fond vert pâle avec des taches sur-imprimées de blanc cassé.
Par ailleurs, une toile réversible fut tissée pour la confection de ponchos/toiles de tente ainsi que de couvre-casques.
Utilisé tardivement sur le casque Z modèle 42, ce type de couvre-casque réversible est confectionné à partir de cinq morceaux de toile imprimée des deux côtés (une face automnale et une face printanière), assemblés par des coutures longitudinales et transversales. La base du couvre-casque est équipée d'un lacet permettant son maintien par tension. Chaque face du couvre-casque possède également cinq passants en toile pour l'ajout de branchages, cousus de manière aléatoire.

Modèle en fibre d'achat personnel

Le casque Z modèle 42 fut également produit par divers artisans à partir de matériaux légers à des fins de représentation. L'acquisition de ce type de casque se faisait sur fonds propres, probablement par des officiers disposant d'une solde plus importante.
Le modèle le plus couramment rencontré était fabriqué par la société madrilène Valle, située au 5, rue Sacramento, à Madrid.

Moules en bois servant à la fabrication du modèle en fibre.

Vue avant.

Vue de coté.

Vue arrière.

Vue de dessus.

Bordure franche.

Structure en fibre visible sous la peinture.

Œillet d'aération rapporté.

Étiquette du fabricant.

Ce type de coiffure légère était fabriqué en fibre cartonnée enduite de colle, puis mis en forme à l'aide de moules en bois. La surface extérieure est lisse, tandis que l'intérieur reste granuleux. La bombe est peinte en vert olive jusqu'au niveau de la coiffe, laissant l'intérieur sous celle-ci brut. La bombe présente deux orifices d'aération renforcés par des œillets métalliques. L'insigne de l'"Ejército de Tierra" n'est pas du modèle utilisé sur le casque en acier, mais provient d'une coiffe en tissu dont les agrafes sont directement insérées dans des trous pratiqués dans les parois du casque en carton. Le fond de la bombe comporte une étiquette circulaire collée, sur laquelle sont imprimées les informations de la manufacture Valle.

Détails coutures d'assemblage.

Attache parisienne de maintien.

Entretoise en liège.

La coiffe de ce casque diffère de celle du modèle en acier. Elle est montée sur un cerclage en carton doublé d'une bande de feutre pour le confort. La coiffe, cousue sur ce cerclage, est constituée d'un bandeau en cuir sur lequel sont fixées six pattes de coiffe confectionnées en matière plastique, de couleur noire ou grise. Enfin, la coiffe est maintenue dans la bombe à l'aide de cinq attaches parisiennes à tête hémisphérique. Une entretoise circulaire en liège est insérée entre la paroi du casque et la coiffe par ces attaches, afin d'assurer une bonne aération du crâne.

Coiffe, vue d'ensemble.

Jugulaire, vue à plat.

La jugulaire est généralement fabriquée en cuir noir et fixée au casque par le biais des attaches latérales de la coiffe.