Allemagne

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Casque Modèle 56

Fiche

  • Dénomination : modèle 56.
  • Destiné à une utilisation générale ("Volkspolizei" : VOPO, "Nationale Volksarmee" : NVA).
  • Caractéristique : élaboré à partir du prototype B/II conçu durant la seconde guerre mondiale.
  • Coiffe cuir de type modèle 31, montée sur une armature métallique.
  • Jugulaire en cuir fixée en quatre points, fermeture par boucle à ardillon.
  • Insigne de l'unité peint sur la coque.
  • Camouflage par filet ou couvre-casque.
  • Fabriqué à partir de 1957.
  • Distribué à partir de 1957.
  • Pays d'origine : République démocratique d'Allemagne (RDA).
  • Période d'utilisation : de 1957 aux années 60.
  • Matériau : acier.
  • Poids : 1385 g (taille II).
  • Taille : 3 tailles de bombe (I, II ou III), coiffe de taille unique.
  • Couleur : gris pierre mat.
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Modèle 56.

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Modèle 56 en plastique.

Historique

Le casque militaire est-allemand a des origines qui remontent à 1939, période durant laquelle la Wehrmacht envahissait la Pologne, plongeant le monde dans la seconde guerre mondiale. Le centre de recherche sur le fer et l'acier du IIIème Reich entreprit une étude à ce moment là afin de déterminer les différentes caractéristiques balistiques des casques de combat utilisés par différentes armées.
L'institut de technologie pour la défense était chargé de mener cette étude, et deux professeurs, le docteur Fry et le docteur Hänsel, ont contribué à l'étude menée sur différents casques de protagonistes engagés dans le conflit en cours. Ces casques, ainsi que le casque modèle 35 en usage dans la Wehrmacht, ont été testés avec des munitions d'armes légères tirées d'une multitude d'angles et de distances, afin de déterminer les caractéristiques de pénétrations de ces différents modèles.
Le casque Mark II britannique "Tommy" est le modèle ayant le plus souffert. Toutefois, le casque modèle 35 de l'armée allemande présente aussi de graves lacunes. Ne trouvant aucun modèle de casque satisfaisant en usage au sein de différentes armées du monde, l'institut de recherche du Reich pris note de ces différents essais balistiques dans le but de concevoir un casque plus efficace.
Plusieurs prototypes furent réalisés par les aciéries de Völkingen (Stahlwerke Völkingen). A l'issue de ces essais menés en 1942, les résultats furent communiqués au bureau d'étude de l'armement de l'armée. En dépit des objections d'Hitler qui souhaitait conserver la silhouette du casque allemand modèle 35, cet organisme, sous les auspices de quelques notes rédigées par l'inspection médicale de l'armée, a autorisé la production d'un nouveau modèle de casque de combat. Ces notes furent rédigées en raison de la pression croissante du bureau d'étude de l'armement de l'armée pour trouver une solution au nombre croissant de blessures graves reçues à la tête des soldats équipés de casques modèle 35, 40 ou 42. L'étude d'un nouveau casque devait prendre en considération une main d'œuvre et des matières premières de moins en moins disponibles. Les modèles 35/42 étaient à la fois très couteux à produire et nécessitaient beaucoup de travail.
De cette étude, un total de quatre prototypes fut élaboré, désignés comme modèle A, B, B/II et C. Les trois derniers modèles présentaient une forme très éloignée de la conception du casque modèle 35/42 en usage au sein de la Wehrmacht. Après une série de tests préliminaires, les modèles B et B/II furent approuvés pour des essais supplémentaires. Une commande fut alors passée auprès de la société Eisen und Hüttenwerke AG à Thale (usine référencée par le sigle ET, puis ckl) pour la production de 50 unités pour chaque type. Ces casques furent désignés comme des modèles issus de l'usine de Thale d'après leurs concepteurs. Ces casques furent ensuite envoyés à l'école d'infanterie de Doeblitz à coté de Berlin, où ils furent soumis à des essais rigoureux dans un environnement proche du champ de bataille avec les unités d'infanterie de l'école.
Ces casques se révèlent d'une conception solide, et furent de loin supérieurs en balistique à n'importe quel casque de l'époque.
C'est alors seulement qu'Hitler eut vent des résultats finaux du programme de recherche, qui durait depuis plusieurs années à son insu. Les deux modèles de casque, B et B/II lui ont été remis à l'automne 1944 pour son approbation. Le nouveau casque devait être désigné comme modèle 45. Remarquablement, Hitler n'a pris aucune mesure contre quiconque alors pour les tests furent menés derrière son dos.

Casque d'essai modèle B.
Casque d'essai modèle B.

Casque d'essai modèle B/II.
Casque d'essai modèle B/II.

Toutefois les deux modèles furent rejetés, se basant sur le principe que le casque modèle 35/42 était à ses yeux représentatif du soldat allemand. Sa décision reposait entièrement sur sa propre perception de la façon dont les pays, avec lesquels la Wehrmacht était en guerre, ont vu le soldat allemand en uniforme. Des rapports de soldats soviétiques attestent l'utilisation de ces prototypes sur le front lors de l'ultime résistance de l'armée allemande peu avant la chute de Berlin et la fin de la guerre sur le front européen. Au printemps 1945, les troupes russes rencontrèrent deux compagnies de l'école d'infanterie de Doeblitz (le musée de Dresde présente un exemple de casque modèle B/II dans sa partie consacrée à la NVA, considéré comme une relique de l'ultime effort de la Wehrmacht contre l'armée rouge).

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Ministère des armées - Etudes concernant le casque allemand - 1947.

Casque modèle 54 de la KVP.
Casque modèle 54 de la KVP.

A la fin de la guerre, l'Allemagne est occupée sur la moitié Ouest du territoire par les armées américaines, anglaises et françaises et la moitié Est par les troupes soviétiques. Berlin est occupé de manière similaire. Rapidement après le début de l'occupation par les alliés, la situation se dégrade entre les puissances occidentales et l'URSS, définissant le cadre de la guerre froide en train de naître. En effet, la soviétisation en cours de l'Europe de l'Est suscite la méfiance des occidentaux : Winston Churchill s'en était déjà inquiété dès 1946 et parlait d'un "rideau de fer" divisant l'Allemagne et l'Europe.
De son coté l'URSS se sent menacée par les Etats-Unis en raison de son monopole de l'arme atomique. S'en suit une crise ouverte entre les alliés avec le blocus de Berlin enclavé dans la zone d'occupation soviétique. C'est dans ce contexte de méfiance mutuelle entre l'Est et l'Ouest que sont fondés la RFA (République Fédérale d'Allemagne) à l'Ouest le 23 mai 1949 et la RDA (République Démocratique d'Allemagne) à l'Est le 7 octobre 1949.
En octobre 1949, la RDA est reconnue par les états du bloc de l'Est. Un traité est signé le 6 juillet 1950 à propos de la ligne Oder-Neisse entre la RDA et la Pologne. Progressivement, la RDA s'intègre à l'Est et devient membre du COMECON (Conseil d'aide économique mutuelle) le 29 septembre 1950.

Après la séparation des deux états allemands, l'Allemagne de l'Est se dote d'une nouvelle armée dans le cadre de sa future inclusion dans au sein du pacte de Varsovie. Un nouveau casque est donc créé en 1954 afin d'équiper cette nouvelle force de défense, porté en quantité limité au sein de la KVP (Kasernierte "Volkspolizei" : Police du peuple casernée), qui est constituée d'unités militaire au sein de la police du peuple. Ce nouveau casque était basé sur le modèle A, étudié à la fin de la guerre et donc la forme est proche de celle des modèles 35/42 : il était désigné comme modèle 54. Equipée d'uniforme très proche de ceux de l'armée soviétique détesté du peuple allemand, la KVP est restructurée en 1956 pour devenir la NVA ("Nationale Volksarmee"). La nouvelle administration de la NVA reçut l'ordre de mettre au point un nouveau casque plus convenable pour les forces armées socialistes de l'Allemagne de l'Est. Ce nouveau casque devait rompre l'image du casque soviétique et toute forme assimilée aux casques utilisés au sein de la Wehrmacht. Par conséquent le modèle 54 de la KVP est rejeté.
L'étude des différents prototypes allemands mis à l'essai à la fin de la seconde guerre mondiale fut alors remis à l'ordre du jour, car le casque en question avait déjà été conçu et testé. De plus, l'usine de production du casque existait déjà, encore équipée des outils nécessaires et était désormais à l'abandon. L'ingénieur en chef chargé de l'élaboration du nouveau casque de la NVA était Erich Kiesen, qui travaillait au sein de la fabrique Eisen und Hüttenwerke AG durant la guerre et avait produit les casques modèle B et B/II approuvés par le bureau d'étude de l'armement de la Wehrmacht, mais rejeté par Hitler. Le rejet de ces casques par Hitler lui-même renforçait le choix de ce casque alors sans connotation avec l'Allemagne nazie. Mieux encore, aucune somme n'était nécessaire pour la recherche, la conception et la mise à l'essai. Le casque ayant déjà été conçu, étudié et testé avec brio. Mieux encore, l'ingénieur Kiesen était titulaire d'anciens brevets pour la mise en place d'un intérieur amélioré muni d'une jugulaire fixée en quatre points et la ventilation du casque par le biais d'œillet métallique à l'instar du casque modèle 35. Cette dernière ne fut jamais mise en œuvre.
Encore plus profitable à la RDA, l'usine ayant produit ces casques à la fin de la guerre était entièrement intacte et situé sur le territoire est-allemand. Le modèle B/II fut donc sélectionné au profit du modèle B et sa production repris en janvier 1956, et fut désigné comme modèle 56.
Selon les textes officiels et après les 2 séries de tests des 16 et 17 mai, et des 17 et 18 juillet 1956, il présente les caractéristiques suivantes :
    - protection absolue à partir de 10 m contre les projectiles du pistolet TT33.
    - protection absolue à partir de 50 m contre les projectiles du pistolet mitrailleur PPSh-41.
    - protection absolue à partir de 1 m contre les effets des grenades à main.
    - en sécurité à partir de 10 m contre les éclats de mortier de 82 mm.
    - en sécurité à partir de 20 m contre les éclats d'obus de 76 mm.
    - en sécurité à partir de 25 m contre les éclats d'obus de 122 mm.
    - ainsi qu'une excellente stabilité lors des mouvements, l'absence de douleur à la tête lors de pression sur le casque, une bonne immunité aux perturbations extérieures (vent, pluie, soleil) lors de la perception des bruits. Ce nouveau casque fut présenté au public est-allemand par le biais de photographies publiées en février de la même année dans un magazine pour la jeunesse allemande. Il fut officiellement présenté à la cérémonie de présentation de la NVA le 1er mai à Berlin. Ce modèle était peint de couleur "gris pierre" mat et portait un blason tricolore aux couleurs de l'Allemagne (noir, rouge et or).
En 1957, la production est accélérée pour une distribution généralisée au sein de la NVA et fut produit en trois tailles : 60, 64 et 68 cm de circonférence. En septembre de la même année, 50 000 unités furent produites et livrées aux troupes de la NVA. A la fin de l'année 1957, l'ensemble des soldats de la NVA était équipé du casque modèle 56.
L'ensemble du processus de développement, production et distribution du casque modèle 56 fut réalisé en une seule année.
Le 17 juin 1957, le casque modèle 56 fut décliné en une version fabriquée en plastique pour le compte des corps de garde et d'honneur.
Le casque modèle 56 comporte une coiffe en cuir identique à celle de la coiffe modèle 44 (décliné du modèle 31, utilisée tout au long de la guerre sur les casques modèle 35/42), conçu pour les prototypes B, B/II et C. La jugulaire, fixée en quatre points, est le seul élément réglable du casque et est la principale amélioration du casque B/II élaboré durant la seconde guerre mondiale.
L'usine Eisen und Hüttenwerke AG à Thale fut chargée de la production de la série préliminaire, et a seulement produit l'acier par la suite. L'essentiel de la production des bombes en acier fut effectuée par VEB Schwerter-Emaillierwerke Lauter, qui connu au départ beaucoup de difficultés.
Le modèle 56 fut produit par Eisen und Hüttenwerke AG (établissement connu sous le sigle ET, ayant produit le casque modèle 35, 40 et 42 durant la guerre). Les coiffes furent fabriquées par VEB Sattler und Taucha Lederwarenfabrik. Le casque modèle 56 fut utilisé au sein de la NVA jusqu'à l'introduction du casque modèle 56/66, amélioration du modèle 56 effectué en 1966.
Son utilisation au sein de la "Volkspolizei" (VOPO) prévaut à ce casque d'être nommé comme casque VOPO dans le milieu de la collection, alors que son usage ne fut pas exclusif à cet organisme, mais à l'ensemble des forces armées et de maintien de l'ordre de la république démocratique d'Allemagne.

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STAHLHELM Modell 56 - Réglement de fabrication.

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Essai du casque Modell 56.

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Essai balistique du casque Modell 56.

Casque modèle 56. Casque modèle 56. Casque modèle 56.
Casque modèle 56. Casque modèle 56. Casque modèle 56.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Taille 3, 1957.
Taille 3, 1957.
Taille 2, 1958.
Taille 2, 1958.
Taille 2, juillet 1960.
Taille 2, juillet 1960.
Taille 2, septembre 1960.
Taille 2, septembre 1960.
Taille 2, juillet 1962.
Taille 2, juillet 1962.
Taille 2, mars 1966.
Taille 2, mars 1966.

La bombe du casque modèle 56 conserve de manière générale la silhouette du casque d'essai B/II. Toutefois, le casque modèle 56 est sensiblement plus volumineux et sa bordure est évasée à plat à l'extérieur (à l'instar du casque modèle 42 employé par la Wehrmacht jusqu'en 1945), à contrario du casque B/II pour lequel la bordure est brute.
La bombe est fabriquée en trois tailles (60, 64 et 68 cm de circonférence) par emboutissage progressif d'une plaque d'acier laminée. Les parois du casque sont très inclinées, proférant au casque une grande résistance balistique, les projectiles étant déviés.
Le processus d'emboutissage de la bombe replie la bordure du casque à l'extérieur. Pour la fixation de la coiffe, trois trous sont pratiqués au tiers supérieur du casque, réparties aux trois tiers de la circonférence. Ces trous étaient effectués sur la ligne médiane du casque B/II.
La bombe est mise en peinture de couleur "gris pierre" mat appliqué à l'aérographe, puis séché au four. La peinture est additionnée de sable au début de la production afin de réduire les reflets du soleil, puis est lisse par la suite.
Les bombes sont marquées sur le flan intérieur gauche par estampage à froid de l'acier. Au début de la production, ce marquage indique la taille de la bombe en chiffre romain (I, II ou III) suivie des deux derniers chiffres de l'année de fabrication séparés par une barre oblique (/).
A partir de 1959, le marquage estampé indique sur une colonne la taille de la bombe, suivi du/des chiffre(s) du mois de production et des deux derniers chiffres de l'année de fabrication.

Les insignes.

Insigne tricolor.
Insigne tricolor.
Insigne Volkspolizei.
Insigne "Volkspolizei".

Les premiers casques modèle 56 desservis au sein de la NVA furent ornés d'un insigne tricolore en forme d'écu pointu aux couleurs de l'Allemagne. Cet insigne, appliqué coté gauche par décalcomanie, est bordé d'un liseré noir, et comporte trois bandes de couleur obliques, séparé par un trait noir. On observe les couleurs noir, rouge et jaune or en partant du haut de l'insigne. Aujourd'hui contrefait, cet insigne se rencontre uniquement sur des casques modèles 56 des premières années de fabrication.

Par la suite, un insigne fut créé pour le compte de la "Volkspolizei". Aussi appliqué à l'aide d'une décalcomanie coté gauche du casque, cet insigne est constitué d'une rosace aux traits géométrique de couleur noire, sur fond blanc. Le centre de l'insigne, de forme circulaire entouré d'un cordage, contient un blason aux couleurs de l'Allemagne, dont les couleurs sont appliquées horizontalement. Aussi copié à l'heure actuelle, cet insigne se rencontre sur le même type de casque que l'insigne de la NVA.

Mesures de l'insigne tricolor fournies par l'usine Eisen und Hüttenwerke AG à Thale.
Mesures de l'insigne tricolor fournies par l'usine Eisen und Hüttenwerke AG à Thale.
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Description de la bombe du casque Modell 56.

La coiffe :

Cerclage fixé en trois points.
Cerclage fixé en trois points.
Amortisseur avant.
Amortisseur avant.
Amortisseur arrière.
Amortisseur arrière.
Patte de fixation latérale, détail couture bloc de mousse.
Patte de fixation latérale, détail couture bloc de mousse.
Points de fixation patte arrière.
Points de fixation patte arrière.
Coiffe fixée par attaches parisiennes.
Coiffe fixée par attaches parisiennes.
Coiffe en cuir - envers.
Coiffe en cuir - envers.

Coiffe en cuir - revers, bande de feutre cousue.
Coiffe en cuir - revers, bande de feutre cousue.
Jointure coiffe.
Jointure coiffe.
Attaches parisiennes.
Attaches parisiennes.
Tête des attaches parisiennes.
Tête des attaches parisiennes.
Coiffe.
Coiffe.

La coiffe du casque modèle 56 reste très proche du modèle 44 employé dans les prototypes élaborés à la fin de la seconde guerre mondiale.
Cette coiffe est fabriquée en cuir, tout comme la coiffe modèle 31 employée dans tous les casques de la Wehrmacht de 1931 à 1945. Elle est fabriquée à partir d'une bande de cuir, dont la base est scindée en 8 pattes, et dont chacune d'elle comporte 5 trous répartis en quinconces pour l'aération (tout comme le cuir de la coiffe modèle 31, le nombre de patte peut varier en fonction de la taille de la coiffe, passant de 7 pour une coiffe taille 52 à 9 pour une coiffe taille 61). L'extrémité de chacune d'elle est terminée par un petit trou, renforcé au dos par une rondelle de cuir collée. Ce trou est destiné au passage du lacet de réglage en profondeur de la coiffe, joignant toutes les pattes entre elles.
L'autre longueur de la coiffe comporte une fine bande de feutre cousue sur toute la longueur, et constituant un léger rembourrage de la coiffe et protégeant le cuir de l'acier du cerclage et des attaches parisiennes. La bande de cuir composant la coiffe est jointive par superposition, solidarisée par une ligne de couture.
Cette coiffe en cuir est fixée sur un cerclage métallique flexible à l'aide de 11 attaches parisiennes, s'insérant aux trous prévus à cet effet sur le cerclage. Le cerclage métallique est jointif par deux petits rivets métalliques à l'arrière, maintenant aussi la patte de fixation arrière de la coiffe. Les pattes métalliques pliées en V de la coiffe modèle 44, fixées à la bombe à l'aide d'un rivet fendus et d'un contre-rivet sont abandonnées au profit de trois empattements métalliques droits, dont l'extrémité est arrondie et munie d'un trou de petit diamètre. Cette structure reprend celle employée dans le casque soviétique Ssh 39. Les deux autres pattes métalliques supportant la coiffe sont rivetées au deux tiers avant de la coiffe.
Afin d'amortir les coups par entrechoquement de la coiffe dans la bombe, en raison de sa flexibilité, quatre amortisseurs en mousse néoprène grise sont répartis sur le cerclage. Ces amortisseurs, à section trapézoïdale afin de s'adapter à la forte inclinaison des parois du casque, sont maintenus sur le cerclage par le biais de quatre points de couture directement effectués sur le cerclage à l'aide d'un fil de gros diamètre dans des trous prévus à cet effet. Les amortisseurs avants recouvrent les pattes de maintient de la coiffe, ceux appliqués à l'arrière sont répartis de part et d'autre de la patte arrière et sont plus épais que ceux posés à l'avant du casque.
Le cerclage comporte les quatre passants de jugulaire rivetés au cerclage au même endroit que les tampons de mousse néoprène à l'arrière, et en retrait des blocs de mousse appliqués aux deux pattes de maintien du cerclage à l'avant.
La coiffe est fixée dans la bombe à l'aide de trois petits rivets mécaniques, solidarisant les trois empattements de la coiffe à la coque.

Enfin, la taille de la coiffe est indiquée en chiffre dans un cercle, appliquée à l'aide d'un tampon encreur.

La jugulaire :

Jugulaire partie gauche et droite - envers.
Jugulaire partie gauche et droite - envers.

Jugulaire partie gauche et droite - revers.
Jugulaire partie gauche et droite - revers.
Boucle à ardillon.
Boucle à ardillon.
Jointure partie droite.
Jointure partie droite.
Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.
Passant de jugulaire.

La jugulaire appliquée au casque modèle 56 abandonne la jugulaire fixée en deux points employée jusqu'alors avec la coiffe modèle 31 et 44 des casques mis au point pour la Wehrmacht.
La jugulaire du modèle 56 est fixée en quatre points à des passants de jugulaire similaire à ceux employés sur les coiffes modèle 31 ou 44. Ces passants sont constitués d'un anneau rectangulaire fabriqué à partir d'une tige métallique, dont la base est prise dans une enchapure métallique repliée sur elle-même, jouant ainsi le rôle de charnière. Cette base est ensuite rivetée au cerclage à l'aide d'un rivet mécanique.
La jugulaire est constituée de deux parties en Y, fabriquée à partir de bandes de cuir de ?? cm de large. Chacune des deux parties est composée de deux lanières de cuir, réparties en V. Une première bande de cuir, d'une longueur d'environ 17,5 cm, comportant 4 trous fendus destinés au montage, est maintenue au passant arrière. Une seconde bande de cuir, plus courte, mesurant 16 cm et comportant 4 trous fendus, est fixée au passant avant. Le maintien est assuré à l'aide de rivet à double tête métallique.
Ces bandes de cuir sont jointives à une boucle métallique en forme de pentagone non symétrique, maintenue dans une enchapure rivetée effectuée avec chacune de leur extrémité.
La base de cette boucle maintien de manière identique les extrémités de fermeture de la jugulaire. La partie droite de la jugulaire comporte une bande longue de 27 cm terminée en pointe et comportant 11 trous, constituant autant de possibilité de fermeture.
La partie gauche comporte une boucle à ardillon munie d'un rouleau maintenue à une petite bande de cuir rivetée. Cette partie rivetée maintient un anneau rectangulaire destiné à maintenir l'excédent de jugulaire.
La jonction des différentes bandes de cuir composant les deux parties de la jugulaire est protégée au dos à l'aide d'un morceau de cuir trapézoïdale cousu sur chacune des trois bandes. Le morceau couvrant la jonction au dessus de la boucle à ardillon est plus long afin de couvrir cette partie.

Détail maintien de la jugulaire.
Détail maintien de la jugulaire.
Jugulaire partie gauche et droite - envers.
Jugulaire partie gauche et droite - envers.

Jugulaire partie gauche et droite - revers, rivet à double tête en plastique.
Jugulaire partie gauche et droite - revers, rivet à double tête en plastique.

La jugulaire fut modifiée au cours de la production du casque modèle 56. Cette nouvelle jugulaire est maintenue au passant à l'aide de rivets à double tête fabriqués en plastique teinté dans la masse en gris.
Aussi, les morceaux de cuir couvrant les jonctions des lanières de cuir sont désormais maintenus à l'aide de fente, dans lesquelles sont passées les bandes de cuir de la jugulaire. Cette nouvelle jugulaire équipe les casques modèle 56 fabriqués avant la création du modèle 56/66.

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Plan technique bombe et coiffe du casque Modell 56.

Le camouflage additionnel :

Le filet.

Filet.
Filet.
Détail fixation.
Détail fixation.
Crochet de fixation.
Crochet de fixation.
Filet à plat.
Filet à plat.
Echantillon de filets neufs de stock.
Echantillon de filets neufs de stock.

Seul artifice officiel destiné au camouflage des casques modèle 56, puis modèle 56/66, le filet est fabriqué en matière synthétique légèrement élastique, de couleur vert foncé dont la teinte peut varier en fonction des fabrications. Ce filet est constitué d'une maille tissé autour d'un anneau au centre du filet, et donc appliqué au sommet du casque. Ce filet est maintenu au casque par le biais d'environ 12 petits crochets métalliques anodisés en noir, fixés à la bordure du casque. Ces crochets sont répartis à intervalle régulier sur la circonférence du filet. Les filets sont conditionnés en boule dont la maille n'a jamais été étirée. La base du filet est prise dans un petit tube en caoutchouc dont la couleur peut varier. A priori les différentes couleurs n'ont aucune signification particulière. Toutefois des filets de différentes tailles ont dû être fabriqués pour s'appliquer aux casques modèle 56 et 56/66, et Wz 63 de fabrication polonaise pour le compte des troupes aéroportées de la NVA.

Couvre-casque circulation routière - "Volkspolizei".

Couvre-casque Volkspolizei.
Couvre-casque "Volkspolizei".
Détail maintien.
Détail maintien.
Vue à plat.
Vue à plat.

Un couvre-casque fut fabriqué pour le compte de la "Volkspolizei" (VOPO : police du peuple) pour les agents affectés à la circulation routière pour plus de visibilité. Ce couvre-casque est fabriqué à partir de deux morceaux de toile blanche, sensiblement élastique et assemblés par une couture transversale. La base du couvre-casque est repliée sur elle-même puis cousue afin de former un ourlet, assurant le maintien du couvre-casque par l'élasticité de celui-ci. Une bande rouge est cousue sur la circonférence du couvre-casque, et l'avant est muni d'un disque brodé au couleur de l'Allemagne de l'Est (noir, rouge et jaune) au centre duquel est représenté l'armoirie de la RDA :
    - le marteau qui représente le prolétariat.
    - le blé qui représente la paysannerie.
    - le compas qui représente les travailleurs intellectuels.
S'ajustant au plus juste sur le casque modèle 56, et destiné à être utilisé par le personnel de la circulation routière de la "Volkspolizei", ce couvre-casque fut sans aucun doute utilisé majoritairement sur un casque modèle 56 fabriqué en plastique.

Capuche couvre-casque.

Capuche couvre-casque.
Détail maintien tampon.
Détail mise en place.
Clip métallique.
Vue à plat.
Vue à plat.
Vue à plat - intérieur.
Vue à plat - intérieur.
Détail maintien de la tulle.
Détail maintien de la tulle.

Aucun couvre-casque ne fut élaboré pour le casque modèle 56 et modèle 56/66. Toutefois, on note des cas d'utilisation de morceaux de toile arborant le schéma de camouflage "Flächentarnmuster" adopté par la NVA en 1958 en guise de couvre-casque.
Le nouveau schéma de camouflage "Strichtarnmuster" (fond vert kaki, sur lequel est imprimée une multitude de petits traits marron) employé sur les nouveaux uniformes en 1965 n'échappa pas à la règle. Toutefois, on note des casques d'utilisation de la capuche du nouvel uniforme en guise de couvre-casque. Cette capuche est suffisamment grande pour être employée sur le casque modèle 56 et 56/66. Elle est munie d'un large partie à l'arrière faisant office de couvre-nuque et l'avant est muni d'un large morceau de tulle, faisant office de moustiquaire et/ou masque faciale. Ce morceau tulle peut être enroulée et maintenue à l'aide de deux bandes de toile refermable à l'aide d'un bouton.

Capuche couvre-casque.
Capuche couvre-casque.
Tulle dépliée.
Tulle dépliée.

Casque modèle 56 en plastique

Casque modèle 56 en plastique. Casque modèle 56 en plastique. Casque modèle 56 en plastique.

Pour le compte des corps de garde et d'honneur de la NVA mais aussi pour les Vopos en faction au sein de la circulation routière, le casque modèle 56 fut décliné le 17 juin 1957 dans une version en plastique pour les personnels ayant besoin d'une coiffure légère à l'image du casque modèle 56 pour un port prolongé, sans subir les inconvénients d'une coiffure lourde.
Ainsi, ce modèle fabriqué en matière plastique, pèse environ 500 grammes. La bombe, fabriquée en plastique plutôt rigide, respecte la forme du casque modèle 56 en acier.
Elle est percée de trois trous sur le tiers supérieur à l'instar du modèle 56 en acier, pour la mise en place de la coiffe. Bien que le plastique soit teinté dans la masse de couleur grise, ce casque reçoit une coiffe de peinture afin de s'approcher au maximum de la teinte du casque modèle 56.
La coiffe, fabriquée en cuir, est assemblée par couture sur une armature en carton compressé afin de gagner en légèreté. Le cerclage en carton est doublé d'un bandeau de mousse néoprène, visiblement collé après montage de la coiffe dans le casque, comme l'atteste les traces de colle dans la bombe. Le cuir n'est pas perforé pour l'aération de la coiffe et la jointure du bandeau de cuir n'est pas cousue. Toute comme la coiffe du modèle 56, quatre morceaux de mousse assure l'amortissement des chocs entre la coiffe et la bombe. Ces morceaux de mousse sont de couleur orange et sont directement rivetés au cerclage en carton de la coiffe.
Les passants de jugulaire sont constitués d'un fin anneau métallique, dont la base est prise dans un empattement en carton riveté.
Le cuir utilisé dans la fabrication de la coiffe et de la jugulaire est plus fin et plus clair que celui employé pour le modèle 56.

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.

La coiffe :

Support latéral.
Support latéral.
Support arrière.
Support arrière.
Support arrière riveté.
Support arrière riveté.
Coiffe en cuir cousue.
Coiffe en cuir cousue.
Tampon en mousse.
Tampon en mousse.
Indication de la taille.
Indication de la taille.
Coiffe.
Coiffe.

La jugulaire :

Jugulaire.
Jugulaire.
Jugulaire recto/verso, rivet à double tête de fixation et passant de jugulaire.
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