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Casque Adrian modèle 15

Fiche

  • Dénomination : "Casque du modèle général" (modèle 15) dit "casque Adrian".
  • Conçu par le contremaître Louis Kuhn pour la société JAPY et commandé par l'intendant Adrian.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en cuir (2 variantes de fabrication successives).
  • Aération et ajustement de la taille, par des plaques d'aluminium ondulées.
  • Jugulaire en cuir réglage par boucle coulissante.
  • Insigne : attribut métallique de l'arme.
  • Caractéristiques : fabriqué en 4 pièces métalliques.
  • Fabriqué à partir de 1915.
  • Distribué à partir de 1915.
  • Pays d'origine : France.
  • Période d'utilisation : première guerre mondiale jusqu'aux années 1940.
  • Matériaux : tôle d'acier laminé de 0,7 mm.
  • Tailles : 3 tailles de bombes, A, B et C divisées en 9 sous-tailles grâce aux jeux de plaquettes ondulées (de A1, A2... à C3).
     9 tailles de coiffes du 54 à 62 cm de circonférence, correspondant aux 9 sous-tailles de bombes.
  • Poids : 670 g à 750 g suivant les tailles.
  • Couleur : bleu horizon ou moutarde.
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Infanterie, fabrication Japy.

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Infanterie, fabrication Cie des Compteurs.

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Artillerie, fabrication Delmas.

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Troupes d'Afrique, fabrication Dupeyron.

Historique


Indissociable de l'homme d'arme du moyen-âge, le casque est peu à peu tombé en désuétude et au début du 20ème siècle, seule la cavalerie arbore encore des casques étincelants. Des prototypes sont pourtant en cours d'essais comme le casque Detaille ou un casque d'artillerie, mais quand la guerre éclate en 1914, c'est coiffé du képi que les soldats français font face à l'invasion allemande.
Il s'agit d'abord d'une guerre de mouvement, puis le front se stabilise après la bataille de la Marne en septembre 1914 et les belligérants s'enterrent dans des tranchées, dans une guerre de position. Les blessures ne sont plus provoquées par des tirs directs, sauf pendant les assauts, mais par la retombée des éclats d'obus et autres shrapnells envoyés par l'artillerie adverse. Dans cette situation, les trois quarts des blessures, dont 88% sont mortelles, se situent à la tête.
Les cavaliers, devenus fantassins, sont les mieux lotis. Leurs casques débarrassés du cimier et recouverts d'une housse de tissu, sont un peu plus efficaces que les képis des autres corps.
Une calotte métallique de 0,5 mm d'épaisseur, est distribuée lors de l'hiver 1914, pour être placée dans le képi et protéger le crâne des éclats divers. Appelé cervelière, elle est fabriqué à 700 000 exemplaires. Cependant son port est inconfortable et sa protection insuffisante.
C'est pourquoi le 21 février 1915, le ministère de la guerre, suivant la recommandation du général Joffre, décide de l'adoption d'un casque d'acier. Le casque proposé par les entreprises Franck et Siraudin est rejeté d'emblée, car fabriqué en acier trempé il peut se fracasser à l'impact et se révéler dangereux. Le choix se porte un temps sur le modèle proposé par le peintre militaire Georges Scott, mais son mode de fabrication trop complexe le fait abandonner.
Le colonel d'intendance Louis Auguste Adrian propose alors un casque qui allie facilité de production et efficacité. Il a été conçu, en avril 1915 sur ses indications, par le contremaître Louis Kuhn des usines Japy. Accepté, il est commandé à 1 600 000 exemplaires le 5 juin 1915, mais sa distribution commence seulement lors des grandes offensives de septembre 1915.
Il est désigné officiellement "casque du modèle général", mais il gardera le nom de son initiateur Louis Adrian et aussi le millésime non–officiel de modèle 1915.
Les premiers casques sortent des usines Japy Frères à Paris (rue Albouy) et à Beaucourt, près de Belfort. Cependant, dépassé par l'ampleur de la tâche, Japy fait appel à d'autres entreprises de ferblanterie, toutes parisiennes. C'est ainsi que seront amenés à fabriquer des casques Adrian : La Compagnie des Compteurs (Compagnie de fabrication de compteurs et matériel d'usines à gaz), Delmas (Ets Léon Delmas), Dupeyron (Ets Auguste Dupeyron), Le Jouet de Paris (Société Industrielle de Ferblanterie SIF), Reflex (SCS Gosset & Cie, Phares Auteroche). Plus de 7 millions d'exemplaires sont fabriqués dès la première année.
La France ne disposant pas d'un acier permettant l'emboutissage de la bombe en une seule pièce, elle est réalisée en trois pièces assemblées ensuite. On emploie des tôles d'acier laminé, traité au four Martin, de 7/10èmes d'épaisseur.
Le casque a une forme assez classique, avec une visière et un garde-nuque, un cimier destiné à amortir les chocs verticaux le surmonte. Il est prévu de représenter chaque arme par un simple attribut métallique agrafé sur l'avant.
Plus de vingt millions de casques Adrian seront produits. La France en fournira à plusieurs de ses alliés, dont certains le fabriqueront par la suite. L'Adrian sera aussi exporté. On en retrouve donc en Italie, Belgique, Serbie, Roumanie, Russie, Hollande, Grèce, Pologne, Tchécoslovaquie ou Yougoslavie.
La carrière de l'Adrian ne s'arrête pas avec l'armistice. Bien que des études pour lui trouver un successeur soient entreprises dès 1920 (elles aboutiront au modèle 26), il reste majoritaire dans les années 1920 et même 1930. Il repartira en guerre en 1939, repeint en kaki, aux cotés du nouveau modèle. Nombre d'Adrian seront réutilisés par des organismes tels que la Croix Rouge, la défense passive, la protection civile, les sapeurs pompiers de petites communes rurales... etc.
En octobre 1915, Louis Auguste Adrian est promu au grade de commandeur de la Légion d'Honneur, pour l'ensemble de son travail. Le nom d'Adrian reste attaché au casque du "Poilu". Malgré ses défauts, bombe trop près du crâne, fabrication en plusieurs pièces, le casque Adrian modèle 15 est le premier casque moderne au monde, et sera le précurseur d'une grande lignée au sein de l'armée française jusqu'en 1945. De nombreux soldats lui devront la vie.

Louis Auguste Adrian.
Louis Auguste Adrian.
Cervelière.
Cervelière.
Cervelière. Cervelière. Cervelière.
Notice d'emploi de la cervelière.(© killer2lamor" du site lagrandeguerre)
Article sur l'Adrian modèle 15. Adrian modèle 15. Adrian modèle 15.

Constitution

La bombe :

La description ci-dessous est celle du casque des établissements JAPY. Nous verrons par la suite les différences apportées par les autres ferblanteries.
Ce casque est désigné, à tort, 1er type par les collectionneurs. En effet, il est exclusif de JAPY qui n'a pas fabriqué d'autre type tout au long de la production. Il est reconnaissable au premier coup d'œil par son cimier plus fin et élancé que les autres fabrications et son raccord visière garde-nuque sans rivet, que l'on dit à tort soudé, alors qu'il est brasé.
La bombe du casque modèle 15 est emboutie dans une plaque de tôle d'acier laminée de 7/10èmes d'épaisseur. Cet acier traité au four Martin, se prête facilement à l'emboutissage à froid. Cependant la complexité de la pièce amène à la fabriquer en quatre parties : la calotte, le cimier, la visière et le garde-nuque.

Vue de face (Japy).
Vue de face (Japy).
Vue de coté (Japy).
Vue de coté (Japy).
Vue de dos (Japy).
Vue de dos (Japy).
Vue de dessus (Japy).
Vue de dessus (Japy).
Fentes d'attribut.
Fentes d'attribut.
Puits d'aération et perforations pour les rivets du cimier (Japy).
Puits d'aération et perforations pour les rivets du cimier (Japy).
Calotte, vue de face.
Calotte, vue de face.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue de dos.
Vue de dos.

La calotte.

La calotte est faite d'une feuille de tôle passée dans une presse à emboutir. L'opération est réalisée en deux passes successives, sur des matrices circulaires. Elle a alors une forme hémisphérique. Le bord est mouluré pour permettre le sertissage ultérieur de l'ensemble visière-garde-nuque. Une gorge est ménagée intérieurement, à 5 mm du bord, par repoussage du métal. Elle a une largeur de 5 mm et une profondeur de 3 mm. Elle forme extérieurement, le bourrelet semi-cylindrique caractéristique du modèle 15. Les 5 millimètres de métal restants en dessous, formeront le jonc de sertissage de l'ensemble visière garde-nuque.
Une excroissance est emboutie sur le sommet, puis décalottée, formant ainsi une aération de 5 x 1,5 cm, protégée par un retroussis de 4 mm. Deux fentes de 7 x 1,5 mm espacées de 35 mm sont ménagées sur l'avant. Elles recevront l'attribut du corps d'affectation. Enfin, la calotte est passée sur un tour à grande vitesse pour être lissée.
En dernière opération, elle est ovalisée en force sur une forme.

Le cimier.

Cimier, partie avant (Japy).
Cimier, partie avant (Japy).
Partie arrière (Japy).
Partie arrière (Japy).
Vue intérieur (Japy).
Vue de l'intérieur (Japy).

Un cimier découpé dans une feuille d'acier, est façonné par repoussage. Il est galbé à la forme exacte du sommet de la bombe et comporte trois nervures de raidissement. Une encoche est pratiquée sur chaque coté, de façon à ménager un espace entre la bombe et le cimier au niveau du puits d'aération, permettant la circulation de l'air.

L'ensemble visière garde-nuque.


Assemblage visière couvre-nuque (Japy).

La visière et le garde-nuque, de formes ogivales, sont découpés dans une tôle de même nature que la calotte et cintrés. Ils sont calculés pour former avec l'horizontal, un angle de 22° pour la visière et 45° pour le garde nuque. Leur largeur dans l'axe longitudinal, va de 50 et 45 mm respectivement, pour les bombes A, à 50 et 55 mm pour les bombes C.
Les deux pièces sont assemblées entre elles par leurs extrémités qui se chevauchent (Fig. 1). Celles du garde-nuque sont taillées en tenons, par élimination sur la longueur du chevauchement, du métal devant former le jonc de bordure, afin de ne pas provoquer de solution de continuité (Fig. 2).
Elles sont ensuite présentées sur les extrémités de la visière et maintenues part une légère soudure électrique.

Schéma d'assemblage visière couvre-nuque (Japy).
Schéma d'assemblage visière couvre-nuque (Japy).

Enfin le bord vif inférieur de l'ensemble est plié mécaniquement sur l'extérieur afin de former le jonc de bordure (Fig. 3). Celui-ci tout en éliminant le bord coupant et en raidissant l'ensemble, participe en outre à la consolidation de l'assemblage latéral des ailes du casque.

L'assemblage.

Tête d'un rivet de cimier  (Japy).
Tête d'un rivet de cimier (Japy).
 Vue de profil.
Vue de profil.
 Rivets fendus du cimier vus de l'intérieur (Japy).
Rivets fendus du cimier vus de l'intérieur (Japy).
Agrafe-crampon avant (Japy).
Agrafe-crampon avant (Japy).
Agrafe-crampon arrière (Japy).
Agrafe-crampon arrière (Japy).
Agrafe-crampon latérale (Japy).
Agrafe-crampon latérale (Japy).
Agrafe-crampon latérale dépliée (Japy).
Agrafe-crampon latérale dépliée (Japy).

L'ensemble visière garde-nuque forme maintenant un genre d'entonnoir inversé, dans l'ouverture supérieure duquel se loge avec précision la bordure inférieure de 5 mm conservée sur la calotte. Il vient en butée dans l'angle du bourrelet périphérique et il est maintenu fermement dans cette position. Le tout est passé alors dans une sertisseuse, qui rabat la bordure de la calotte sur l'intérieur de l'ensemble visière garde-nuque, le maintenant solidement en place.
Le cimier est fixé par quatre rivets fendus en aluminium, deux latéraux et un à chaque extrémité. Ils ont une tête hémisphérique de 7 mm de diamètre.
Enfin des agrafes crampons en tôle ou en cuivre, sont soudées aux quatre points cardinaux de la bombe. Destinées à maintenir le système de coiffe et d'aération, elles comportent deux branches de 30 x 5 mm. La base des deux agrafes latérale se prolonge vers l'extérieur, par une enchapure enfermant un dé métallique rectangulaire de 10 x 20 mm, faisant office d'attache de jugulaire.

Les différences de fabrication.

Examinons maintenant les différences de fabrication apportées au modèle de JAPY, par les autres fournisseurs.

Au niveau de la calotte, on ne relève aucune différence significative.
C'est au niveau de l'ensemble visière garde-nuque que les différences sont le plus visibles. En effet si Japy conserve l'assemblage décrit plus haut, les autres fabricants l'inversent, (sauf sur une partie de la production de la Cie des compteurs et du Jouet de Paris). Ce sont les extrémités de la visière qui sont découpées en tenon et qui viennent chevaucher le garde-nuque. En outre deux rivets maintiennent l'ensemble. Ils sont à tête ronde ou plate et disposés verticalement ou obliquement suivant les fabricants (voir photos ci-dessous).

Cie des Compteurs, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Cie des Compteurs, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Cie des Compteurs, variante avec visière sous garde-nuque.
Cie des Compteurs, variante avec visière sous garde-nuque.
Delmas, 2 rivets obliques à tête plate.
Delmas, 2 rivets obliques à tête plate.
Delmas, variante : 2 rivets verticaux à tête plate.
Delmas, variante : 2 rivets verticaux à tête plate.
Dupeyron précoce, 2 rivets obliques à tête plate.
Dupeyron précoce, 2 rivets obliques à tête plate.
Dupeyron, 2 rivets obliques à tête plate.
Dupeyron, 2 rivets obliques à petite tête plate.
Dupeyron, 2 rivets obliques à tête plate.
Dupeyron, 2 rivets obliques à tête plate.
.Le jouet de Paris, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Le jouet de Paris, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Le jouet de Paris, variante avec visière sous garde-nuque.
Le jouet de Paris, variante avec visière sous garde-nuque.
.Reflex, 2 rivets obliques à tête ronde.
Reflex, 2 rivets obliques à tête ronde.
Reflex, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Reflex, 2 rivets verticaux à tête ronde.
Reflex, 2 rivets verticaux à tête plate.
Reflex, 2 rivets verticaux à tête plate.

Les dimensions de cet ensemble varient aussi avec les fabricants, donnant au casque un profil plus ou moins cintré.
Par exemple, pour une taille B chez Japy, la largeur du garde-nuque est d'environ 15 mm au niveau du raccord avec la visière et 45 mm dans l'axe du casque. Les mêmes mesures donnent 17 et 45 mm chez Reflex, 18 et 46mm au Jouet de Paris, 20 et 47 mm à la Cie des Compteurs, 20 et 50mm chez Dupeyron.
Ces dimensions sont des moyennes car il existe quelques disparités, certainement en fonction des périodes de fabrication.
Il faut aussi rappeler qu'il existe une mode parmi les vieux briscards, qui consiste à plier la visière et le garde-nuque vers le bas, pour marquer leur ancienneté.

Japy.
Japy.
Japy personnalisé.
Japy "personnalisé".
Cie des Compteurs.
Cie des Compteurs.
Delmas.
Delmas.
Dupeyron précoce.
Dupeyron précoce.
Dupeyron.
Dupeyron.
Dupeyron personnalisé.
Dupeyron "personnalisé".
Le jouet de Paris.
Le jouet de Paris.
Reflex.
Reflex.

Les cimiers quant à eux, offrent également des différences certaines.
Celui de Japy est facilement reconnaissable par sa ligne élancée et fine, ses nervures bien marquées et ses pointes allongées. Reflex, le Jouet de Paris et Dupeyron mettent en œuvre une extrapolation de ce cimier, beaucoup plus empâtée aux pointes courtes. Quelques rares casques de Delmas sont également munis d'un cimier de ce type. Des petits détails de proportions et la découpe, permettent quand même de différencier ces cinq fabricants entre eux. Enfin la plus grosse partie de la production de Delmas et la Cie des Compteurs utilisent des cimiers à pointes arrondies.

Japy.
Japy.

CC.
Cie des Compteurs.

Delmas 1er type, variante moins fréquente.
Delmas 1er type, variante moins fréquente.

Delmas 2ème type.
Delmas 2ème type.

Dupeyron précoce.
Dupeyron précoce.

Dupeyron.
Dupeyron.

Le Jouet de Paris.
Le Jouet de Paris.

Reflex.
Reflex.

En ce qui concerne les agrafes latérales enchapant les passants de jugulaire, les autres fabricants se démarquent du montage Japy.
En effet, chez Japy la languette enchape le passant puis est repliée sur elle-même, le tout est soudé au niveau de l'agrafe, ce qui permet une certaine flexibilité de l'ensemble.
Chez les autres fabricants, on emploie un montage moins fragile. La languette n'est pas repliée sur elle-même mais coupée à ras du jonc de sertissage et soudée sur celui-ci. L'ensemble est ainsi parfaitement rigide.

Montage flottant Japy.
Montage flottant Japy.
Vu de profil.
Vu de profil.
Montage soudé, Cie des Compteurs.
Montage soudé, Cie des Compteurs.
Vu de profil.
Vu de profil.
Montage soudé, Reflex.
Montage soudé, Reflex.
Montage soudé, Dupeyron.
Montage soudé, Dupeyron.
Montage soudé, Le Jouet de Paris.
Montage soudé, Le Jouet de Paris.
Montage soudé, Delmas.
Montage soudé, Delmas.
Reflex. Reflex. Reflex.
Sur cette fabrication Reflex, la languette n'a pas été coupée et soudée à ras du jonc. Son prolongement est soudé sur l'aile par dessus le rivetage.

Les montages atypiques.

À une époque indéterminée et pour des raisons inconnues, certains fabricants ont produit des casques avec des attaches de jugulaire prenant appui sur les ailes. Une petite languette métallique à bouts arrondis, maintien le passant sur l'intérieur de l'aile du casque. Elle est fixée de part et d'autre, par les rivets qui solidarisent la visière et le garde-nuque.
Ce montage est obligatoirement fait avant l'assemblage final, puisque le jonc de sertissage le recouvre partiellement. Ce n'est donc pas une réparation mais une conception d'usine. D'ailleurs les agrafes-crampons latérales sont simples et identiques à celles de l'avant et de l'arrière.
Ce système fragilise le sertissage de la bombe et on comprend qu'il n'ait pas été pérennisé.

Fixation de la jugulaire sur l'aile, Delmas.
Fixation de la jugulaire sur l'aile, Delmas.
Fixation de la jugulaire sur l'aile, Cie des Compteurs.
Fixation de la jugulaire sur l'aile, Cie des Compteurs.
Autre exemplaire de la Cie des Compteurs.
Autre exemplaire de la Cie des Compteurs.

Enfin, on trouve parfois quelques réparations effectuées en unité ou des erreurs de fabrication.
Les réparations consistent essentiellement en des rajouts de rivets. C'est le cas sur les casques Japy, dont la jonction visière garde-nuque a tendance à coulisser, pouvant provoquer le dessertissage de la bombe. Un rivet de renfort est parfois ajouté pour contrer ce défaut.
Autre réparation, les agrafes de coiffe sont réparées par rivetage avec des petits clous matés.

Japy renforcé par un rivet.
Japy renforcé par un rivet.
Réparation d'une agrafe dessoudée.
Réparation d'une agrafe dessoudée.
Anomalie, ce casque Auteroche n'a reçu qu'un rivet.
Anomalie, ce casque de Delmas n'a reçu qu'un rivet.
Erreur de fabrication, agrafe latérale à l'arrière.
Erreur de fabrication, agrafe latérale à l'arrière.
Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble des trois passants.

La peinture.

La bombe, maintenant complètement assemblée, est dirigée vers l'atelier de peinture. Elle y reçoit sur toutes ses faces, une couche de vernis bleu, à l'aérographe. La teinte utilisée est un bleu ciel tirant sur le gris de fer clair, assorti au bleu horizon des nouvelles tenues. Elle est ensuite suspendue dans un four étuve où elle sera soumise à une température de 120° durant 1 heure 30, au terme de laquelle la peinture aura séché et pris une teinte gris bleu clair.
Dans un premier temps les attributs sont montés en usine et peints avec le casque. Ensuite ils seront peints et livrés séparément.
À la sortie de l'atelier de peinture, les bombes sont réparties par lots, correspondant aux sous-tailles indiquées sur la commande. Le tour de tête correspondant est inscrit à la craie dans le fond. Il servira aux ouvriers qui en sont chargés, de mettre le marquage, les plaques ondulées et la coiffe adéquats. En effet les casques sortent d'usine entièrement terminés à leur pointure définitive.

Evolution de la peinture.

On se rend compte très vite que cette peinture est trop claire et trop brillante pour permettre une dissimulation efficace du porteur. Des casques sont alors repeints sur le terrain, à l'aérographe lorsqu'il y en a de disponible ou tout simplement au pinceau. De nombreuses peintures sont utilisées, non seulement militaires comme le gris artillerie destiné aux canons ou le gris de fer bleuté, mais aussi d'autres de récupération. Mais la plupart des hommes badigeonne son casque de boue, procédé efficace et adapté au terrain. Cependant le service de santé constate que les projections de boue séchée lors d'une blessure à la tête, facilite l'infection de la plaie. Le procédé est donc interdit et l'intendance distribue des couvre-casques en tissu. Le couvre-casque crasseux au bout de quelques temps est aussi nocif que la boue et il est interdit à son tour en 1916. Entre temps on a découvert qu'il suffisait de laisser la peinture plus longtemps dans le four pour qu'elle devienne plus mate et plus foncé. La cuisson est donc portée à 2 heures. Pour tous les casques produits antérieurement, de la peinture de caractéristiques équivalentes, est envoyée dans les corps de troupe où ils sont repeints.
Les troupes d'Afrique ont été dotées d'un uniforme kaki. Dans un premier temps elles perçoivent des casques bleus, qu'elles repeindront en kaki beige dit moutarde. Puis les casques seront produits directement en moutarde. Les troupes coloniales et la Légion Etrangère porteront un panachage de casques bleus et moutarde ainsi que les troupes du Levant.
Derniers avatars, les casques encore en service à la fin des années 1930 seront repeints dans le même kaki que les casques modèle 26. Dans la Gendarmerie, ils seront repeints en bleu nuit dès les années 1920 (décision du 10 février 1921).

Peinture d'usine primitive, gris bleu clair.
Peinture d'usine primitive, gris bleu clair.
Peinture d'usine primitive, bleu clair.
Peinture d'usine primitive, bleu clair.
Peinture d'usine tardive, gris bleu foncé.
Peinture d'usine tardive, gris bleu foncé.
Peinture manuelle, gris bleu foncé.
Peinture manuelle, gris bleu foncé.
Peinture manuelle, bleu chasseur.
Peinture manuelle, bleu chasseur.
Peinture manuelle de récupération.
Peinture de récupération (le bleu clair d'origine transparait).
Peinture manuelle, gris bleu foncé.
Peinture manuelle, gris bleu foncé.
Peinture manuelle plus claire.
Peinture manuelle plus claire.
Peinture manuelle tirant sur le gris.
Peinture manuelle tirant sur le gris.
Peinture d'usine tirant sur le gris.
Peinture d'usine tirant sur le gris.
Peinture d'usine mate.
Peinture d'usine mate.
Peinture manuelle gris artillerie.
Peinture manuelle gris artillerie.
Peinture manuelle moutarde.
Peinture manuelle moutarde.
Peinture d'usine moutarde.
Peinture d'usine moutarde.
Peinture manuelle kaki (années 30).
Peinture manuelle kaki (années 30).

Les tailles.


Les bombes sont fabriquées en trois tailles, désignées A, B et C, respectivement d'un développement intérieur de 60, 63 et 66 centimètres. Pour pouvoir recevoir les neuf tailles de coiffes prévues, du 54 au 62, chaque taille de bombe est subdivisée en trois sous-tailles numérotées de 1 à 3 (voir tableau).
Le jeu entre le bord du casque et la coiffe est rattrapé par une garniture à base de plaquettes ondulées en aluminium de 3/10èmes d'épaisseur. Ces plaquettes ont pour triple objectif : de caler la coiffe, de contribuer à l'aération du casque et de participer à l'ovalisation. En effet les plaquettes avant et arrière ont une épaisseur relative (amplitude de l'ondulation) inférieure à celle des plaques latérales. Les plaquettes ondulées en aluminium sont taillées dans des bandes de 35 mm de large. Les épaisseurs relatives sont de 1,5 ; 2 ; 3 ; 3,5 et 5 mm. Les plaques de 1,5 et 3 mm sont destinées à l'avant et à l'arrière du casque, les plaques de 2 ; 3,5 et 5 mm aux cotés. Les côtes du casque ont été déterminées de façon que chaque sous-taille de même rang reçoive un jeu de plaquettes ondulées identique. C'est ainsi que les sous tailles A1, B1 et C1 reçoivent toutes trois un jeu de 3 mm à l'avant et à l'arrière et de 5 mm sur les cotés. À noter que les tailles A3, B3 et C3 ne reçoivent que des plaquettes latérales de 2 mm (voir tableau).
Ces plaquettes sont maintenues par les agrafes-crampons en même temps que la coiffe.

Répartition des tailles dans les marchés.

Sous-taille de la bombe A1 A2 A3 B1 B2 B3 C1 C2 C3
Développement intérieur 60 cm 63 cm 66 cm
Hauteur 105 mm 110 mm 115 mm
Axe longitudinal 201 mm 210 mm 219 mm
Axe transversal 181 mm 190 mm 199 mm
Tailles coiffe 54 55 56 57 58 59 60 61 62
Plaquettes avant/arrière 3 1,5 néant 3 1,5 néant 3 1,5 néant
Plaquettes latérales 5 3,5 2 5 3,5 2 5 3,5 2
% du total des fabrications 1% 7% 25% 25% 16% 10% 10% 4% 2%
Épaisseur en mm des plaquettes d'alu ondulées, sur les casques modèle 15.

Japy, en tant que concepteur du casque modèle 15, a fourni des casques des trois tailles de coque : A, B et C. Les autres fabricants se sont vu attribuer des marchés pour une seule, ou deux tailles :

- Dupeyron : Tailles A et B, y compris pour l'exportation.
- Cie des Compteurs : Tailles B et C, y compris pour l'exportation.
- Delmas : Taille A.
- Jouet de Paris : Taille B, y compris pour l'exportation.
- Reflex : Taille B.
Jeu de plaquettes de 3 et 5 mm pour les tailles A1, B1, et C1.
Jeu de plaquettes de 3 et 5 mm pour les tailles A1, B1, et C1.
Jeu de plaquettes de 1,5 et 3,5 mm pour les tailles A2, B2, et C2.
Jeu de plaquettes de 1,5 et 3,5 mm pour les tailles A2, B2, et C2.
Jeu de plaquettes de 2 mm pour les tailles A3, B3, et C3.
Jeu de plaquettes de 2 mm pour les tailles A3, B3, et C3.
Positionnement des plaquettes pour les tailles A1, B1, et C1.
Positionnement des plaquettes pour les tailles A1, B1, et C1.
Positionnement des plaquettes pour les tailles A2, B2, et C2.
Positionnement des plaquettes pour les tailles A2, B2, et C2
Positionnement des plaquettes pour les tailles A3, B3, et C3.
Positionnement des plaquettes pour les tailles A3, B3, et C3.
Plaquette latérale à extrémités amincies.
Plaquette latérale à extrémités amincies.
Autre exemple de plaquette latérale à extrémités amincies.
Autre exemple de plaquette latérale à extrémités amincies.

À noter qu'il existe également des plaquettes gaufrées latérales dont la partie centrale comporte des ondulations de la profondeur requise, mais dont les extrémités sont amincies. Pour ce faire, les ondulations extrêmes sont d'une profondeur décroissante, jusqu'à être identiques à celles des plaquettes avant et arrière. Ce procédé permet un raccord en douceur entre les plaquettes de tailles différentes.
On trouve ces plaquettes beaucoup moins fréquemment que le modèle courant.


Comment déterminer la taille d'une bombe dont le marquage est absent.
La mesure des axes ne donne pas de bons résultats. En effet les dimensions du tableau ci-dessus sont données pour une bombe en sortie d'usine. Elles ne tiennent pas compte de l'ovalisation réalisée en unité.
En effet les casques sortent d'usine avec une ovalisation standard ne convenant pas forcément à toutes les têtes. C'est pourquoi, lors de la perception du casque l'ovalisation peut être améliorée par un procédé très simple reprenant le principe du casse-noix. Deux barres de bois parallèles sont disposées de part et d'autre de la bombe au niveau du bourrelet. Elles sont reliées aux extrémités coté casque, par un ligature souple, telle une courroie, d'une vingtaine de centimètres. Il suffit d'exercer une pression maitrisée, aux extrémités restées libres, pour modifier l'ovalisation. Ce procédé fait varier la dimension des axes par contre les développements de la calotte sont invariables.
Il est plus commode de mesurer le développement extérieur avec un mètre de couturière disposée sur le pourtour de la moulure de sertissage. On obtient pour la taille A : 62,5 cm, pour la taille B : 65,5 cm et pour la taille C : 68,5 cm. Ces dimensions sont à quelques millimètres près, en effet suivant les fabrications, les moulures de sertissage sont plus ou moins proéminentes.

Mesurage de l'épaisseur d'une plaquette.
Mesurage de l'épaisseur d'une plaquette.
Mesurage de la taille d'une bombe.
Mesurage de la taille d'une bombe.

La coiffe :

Les coiffes (comme les jugulaires), sont livrées aux fabricants par l'Habillement, qui conclut des marchés spécifiques avec des bourreliers. Par exemple : "Mme Tissier" (250 000 coiffes) ou "Olivier Roffé et Cie" (550 000 coiffes)
Les coiffes existent en neuf tailles allant du 54 à 62 centimètres de circonférence. Le développement intérieur de la coiffe terminée va, centimètre par centimètre, de 54 à 62 cm, correspondant aux neuf sous-tailles de bombe (voir tableau). Chaque coiffe est composée d'un bandeau et d'un turban.

1er type.

Coiffe 1er type, cuir fauve.
Coiffe 1er type, cuir fauve.
Coiffe 1er type, cuir noirci.
Coiffe 1er type, cuir noirci.

Le bandeau est découpé d'un seul tenant dans un morceau de cuir de mouton glacé, de 15 à 18 cm de large suivant la taille à obtenir. La plupart du temps le cuir est noirci mais il peut être laissé naturel.
Un des côté est festonné à l'emporte-pièce, sur une largeur de 6 à 7 cm, pour obtenir sept dents triangulaires à bout arrondi. Chaque dent comporte un œillet à son extrémité destiné au passage du cordon de serrage.
L'autre coté du bandeau est ourlé sur 5 mm puis cousu sur le bord d'un turban de drap. Ce turban est fabriqué, par mesure d'économie, à partir de drap prélevé sur des effets usagés. On y trouve donc, du drap garance de pantalon, du noir de tunique d'officier, du gris de fer bleuté, du moutarde et bien sur, du bleu horizon. Il est confectionné de deux épaisseurs de tissu, assemblées par deux coutures de lisière, renforcées par deux lignes de surpiqures.
Il est percé de huit trous qui reçoivent les agrafes crampons de la bombe. L'ensemble est fermé par deux coutures en zigzag, une pour le cuir et une pour le drap.
Le cuir est rabattu ensuite à l'intérieur de façon à former un rempli par-dessus le turban.

Le bandeau et les dents sont découpés d'un seul tenant.
Le bandeau et les dents sont découpés d'un seul tenant.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Turban de drap.
Turban de drap.
Vue de dessous.
Vue de dessous.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Autre face du turban de drap.
Autre face du turban de drap.

2ème type.

Afin d'économiser le cuir en évitant les chutes trop importantes, il est décidé en 1916, de découper séparément le bandeau et les dents, dont le nombre passe de sept à six.
Le second type de coiffe est donc composé d'un bandeau de cuir sur lequel sont cousues six dents découpées séparément. Le cuir peut être noirci ou fauve. Il faut noter que l'on rencontre des panachages, bandeau d'une couleur et dents d'une autre. L'ensemble est cousu sur le turban de drap, dans les mêmes conditions que précédemment. Sur les fabrications tardives des années 1920, le turban est en feutre.

Type 2, cuir beige.
Type 2, cuir beige.
Type 2, cuir naturel.
Type 2, cuir naturel.
Type 2, cuir noirci.
Type 2, cuir noirci.
Type 2, cuirs panachés.
Type 2, cuirs panachés.
Type 2, cuirs panachés.
Type 2, cuirs panachés.
Le bandeau et les dents sont découpés séparément et cousus.
Le bandeau et les dents sont découpés séparément et cousus.
Vue intérieure.
Vue intérieure.
Turban en drap.
Turban en drap.
Vue de dessous.
Vue de dessous.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Turban en drap.
Turban en drap.

Exemples de turbans.


Le turban se compose de deux bandes de drap de 35 à 40 mm de large, cousues l'une sur l'autre par quatre piqures à la machine. C'est la pièce maitresse de la coiffe, puisque c'est sur lui que le bandeau de cuir est cousu et que les agrafes crampons se referment.
Comme on l'a vu le turban est fabriqué à partir de drap de récupération, chutes ou uniformes usagés. On trouve donc du garance, du gris de fer bleuté, du bleu chasseur ou du tissu fin noir, auxquels viendront s'ajouter du bleu horizon ou du kaki. On peut trouver des turbans faits de deux tissus différents.
Sur les coiffes fabriquées dans les années 1920, le feutre fait son apparition, il sera repris sur les coiffes modèle 26.

Position des agrafes sur le turban.
Position des agrafes sur le turban.
Drap de pantalon garance.
Drap de pantalon garance.
Drap de capote gris de fer bleuté.
Drap de capote gris de fer bleuté.
Drap de tunique d'officier, noir.
Drap de tunique d'officier, noir.
Drap bleu chasseur.
Drap bleu chasseur.
Drap bleu horizon.
Drap bleu horizon.
Panachage de 2 draps bleu horizon différents.
Panachage de 2 draps bleu horizon différents.
Drap moutarde.
Drap moutarde.
Panachage de 2 draps, garance et bleu horizon.
Panachage de 2 draps, garance et bleu horizon.
Feutre (années 1920).
Feutre (années 1920).

La jugulaire :

Jugulaire complète.
Jugulaire complète.

La jugulaire est constituée d'une sangle de cuir de chèvre (de mouton sur les tout premiers exemplaires) de 57 cm de long pour 15 mm de large. Une de ses extrémités enchape une boucle carrée à échelle, à l'aide d'un rivet.
L'autre côté coulisse librement dans un des dés du casque puis dans la boucle de réglage et enfin se fixe sur le deuxième dé grâce à un second rivet. Elle n'est pas démontable. Sa faible épaisseur, de 0,5 à 1 mm, la rend fragile.
Les rivets utilisés sont soit les faux œillets, soit les rivets tubulaires. Dans la moitié des cas, les deux rivets sont identiques. Dans l'autre moitié des cas, la même jugulaire comporte deux types de rivets différents : la boucle est maintenue par un rivet fendu et l'attache par un des rivets habituels. Ceci laisse supposer l'arrivée sur la chaine d'assemblage de jugulaires à boucles pré-montées.
La teinte du cuir est fauve, havane, ou brun tirant plus ou moins sur le rouge.

Jugulaire montée avec un rivet en faux oeillet à chaque extrémité.
Jugulaire montée avec un rivet en faux oeillet à chaque extrémité.
Jugulaire montée avec un rivet tubulaire à chaque extrémité.
Jugulaire montée avec un rivet tubulaire à chaque extrémité.
Variante de rivet en faux oeillet.
Variante de rivet en faux oeillet.
Autre variante de rivet en faux oeillet.
Autre variante de rivet en faux oeillet.
Jugulaires en cuir marron (en haut) et cuir fauve (en bas), munies d'une boucle prémontée avec un rivet fendu.
Jugulaires en cuir marron (en haut) et cuir fauve (en bas), à boucle prémontée avec un rivet fendu.

Les jugulaires tressées.

Traditionnellement les coiffures d'officier portaient des distinctives. Ce n'est plus le cas avec le casque Adrian. Cependant, certains officiers, voulant se démarquer de la troupe, achètent dans le commerce des jugulaires en cuir tressé, mises sur le marché à leur intention.
Il en existe une multitude de modèles, plus ou moins luxueux, aux détails plus ou moins fouillés. Les tressages comportent 3 ou 5 lanières et la fermeture est assurée par des boucles à ardillon de différents modèles.

Jugulaire de confection très soignée, tressage à 5 lanières, boucle laiton, attaches par boutons.
Jugulaire de confection très soignée, tressage à 5 lanières, boucle laiton, attaches par boutons.
Détail du tressage.
Détail du tressage.
Détails de confection.
Détails de confection.
Détails de confection et fermeture.
Détails de confection et fermeture.
Autre exemplaire.
Autre exemplaire.
Boucle différente.
Boucle différente.
Attache différente.
Attache différente.
Variante de montage.
Variante de montage.
Exemplaire avec tressage à 3 lanières.
Exemplaire avec tressage à 3 lanières.
Boucle rectangulaire.
Boucle rectangulaire.
Attaches rivetées.
Attaches rivetées.
Autre exemplaire avec boucle ovale.
Autre exemplaire avec boucle ovale.
Lanière à bout carré.
Lanière à bout carré.
Attache parisienne.
Attache parisienne.

Les marquages :

Des marquages sont apposés dans les bombes et sur les coiffes.

Les bombes.

Dans le fond de la bombe, les fabricants tamponnent à l'encre noire (parfois bleue), leur logo ou leur marque commerciale et la pointure du casque complet.
La raison sociale du fabricant se retrouve sous plusieurs formes, selon le fabricant.
- Japy se contente de son initiale : "J".
- La Compagnie des Compteurs a un logo composé d'une ancre entourée des initiales CC.
- Les Ets Delmas apposent une rosette à douze branches.
- Dupeyron appose un cachet rond incluant outre la raison sociale, la taille de la bombe (dans un carré sur les fabrications précoces).
- Le Jouet de Paris l'inscrit en toutes lettres, mais également en initiales (JP), notamment sur les casques destinés à l'étranger.
- Reflex appose un cachet rond incluant outre la raison sociale, la taille de la bombe dans un losange.
La pointure du casque est indiquée soit sous sa forme complète, par exemple : A3 - 56, abrégée : A3, ou simplement : 56.
Dans des intérieurs bien préservés, on peut parfois trouver la pointure à la craie, qui servait à guider les ouvriers chargés de la finition.

Cie des Compteurs, taille B1-57.
Cie des Compteurs, taille B1-57.
Cie des Compteurs, taille B3-59.
Cie des Compteurs, taille B3-59.
Cie des Compteurs moutarde, taille B3-59.
Cie des Compteurs, taille B3-59.
Cie des Compteurs moutarde, taille C1-60.
Cie des Compteurs, taille C1-60.
Cie des Compteurs moutarde, taille C2-61.
Cie des Compteurs, taille C2-61.
Cie des Compteurs, taille C3-62.
Cie des Compteurs, taille C3-62.
Delmas 1er type, taille A3-56.
Delmas 1er type, taille A3-56.
Delmas 2ème type, taille A2-55.
Delmas 2ème type, taille A2-55.
Delmas 2ème type, taille A3-56.
Delmas 2ème type, taille A3-56.
Delmas 2ème type, taille A3-56.
Delmas 2ème type, taille A3-56.
Le Jouet de Paris, taille B1-57.
Le Jouet de Paris, taille B1-57.
Le Jouet de Paris, taille B2-58.
Le Jouet de Paris, taille B2-58.
Le Jouet de Paris, taille B3-59.
Le Jouet de Paris, taille B3-59.
Le Jouet de Paris, taille B3-59.
Le Jouet de Paris, taille B3-59.
Le Jouet de Paris export, taille B2-58.
Le Jouet de Paris export, taille B2-58.
Le Jouet de Paris, taille B2-58.
Le Jouet de Paris, taille B2-58.
Japy, taille B2-58.
Japy, taille B2-58.
Japy, taille B3-59.
Japy, taille B3-59.
Reflex, taille B2-58.
Reflex, taille B2-58.
Reflex, coque de taille B.
Reflex, coque de taille B.
Reflex, taille B1-57.
Reflex, taille B1-57.
Dupeyron précoce, coque de taille B.
Dupeyron précoce, coque de taille B.
Dupeyron précoce, taille 59.
Dupeyron précoce, taille 59
Dupeyron, coque de taille A.
Dupeyron, coque de taille A.
Taille inscrite à la craie en usine.
Taille inscrite à la craie en usine.
Taille inscrite à la craie en usine.
Taille inscrite à la craie en usine.
Taille inscrite à la craie en usine.
Taille inscrite à la craie en usine.

Les coiffes.

La marque du fabricant figure très rarement sur les coiffes.
Sur celles du 1er type, la pointure est estampée dans le cuir sous sa forme complète, par exemple : B1-57, abrégée : B1, ou simplement : 57.
Sur celles du 2ème type, ces mêmes indications sont tamponnées au verso du bandeau ou d'une dent. On peut trouver également des tampons relatifs à l'unité d'appartenance.

1er type, taille 57.
1er type, taille 57.
1er type, taille 57.
1er type, taille 57.
1er type, taille 57.
1er type, taille 57.
1er type, taille 60.
1er type, taille 60.
1er type, taille 56.
1er type, taille 56.
2ème type, taille 56.
2ème type, taille 56.
2ème type, taille 57.
2ème type, taille 57.
2ème type, taille 59.
2ème type, taille 59.
2ème type, taille 58 fabrication SM.
2ème type, taille 58 fabrication SM.
2ème type, taille 61.
2ème type, taille 61.
Unité et matricule.
Unité et matricule.
Unité et matricule.
Unité et matricule.
Matricule estampé.
Matricule estampé.
    Plus

Les fabricants du casque modèle 15.

Les couvre-casques :

Couvre-casque réglementaire bleu clair, usagé.
Couvre-casque réglementaire bleu clair, délavé par l'usage, avec le tampon de la commission de contrôle.
Vue de dos.
Vue de dos.

La peinture trop claire et luisante des premiers exemplaires, conduit à divers palliatifs pour atténuer leur visibilité.
La plupart des hommes badigeonnent leur casques de boue, procédé efficace et adapté au terrain. Cependant le service de santé constate que les projections de boue séchée lors d'une blessure à la tête, facilitent l'infection de la plaie. Le procédé est donc interdit et l'intendance distribue un couvre-casque en tissu à compter de novembre 1915.
Il est composé de deux pièces de toile bleu clair identiques. Elles ont une forme semi-elliptique et sont réunies entre elles par une couture rabattue. Les cotés rectilignes sont bordés par un ourlet dans lequel est passé un ruban, destiné à serrer l'ensemble sur le casque.
L'urgence et le nombre de casques à équiper, font utiliser une grande variété de tissus et de teintes allant du blanc au kaki en passant par diverses nuances de bleu. L'exposition au soleil et aux intempéries a tôt fait de délaver les couvre-casques.
Pour éviter que l'attribut ne soit masqué certains poilus le remontent par-dessus le tissu. Beaucoup plus rarement, il en va de même du cimier.
Finalement on s'aperçoit que le couvre-casque, devenu crasseux au bout de quelques temps, est aussi nocif que la boue. Il est interdit à son tour en 1916. On a, d'ailleurs, entre temps trouvé le moyen d'améliorer l'aspect de la peinture.

Vue de dessous.
Vue de dessous.

L'Artillerie spéciale :

L'arrivée des chars, mis en œuvre sur le front par l'Artillerie Spéciale, implique de nouveaux équipements. Le casque reste l'Adrian du modèle général. Cependant, il n'est pas du tout adapté car la visière empêche de s'approcher des fentes de visée et autre épiscopes.
Le général Estienne, commandant l'Artillerie Spéciale, réclame un modèle de casque adapté. Devant la lenteur de l'Intendance à lui donner satisfaction, il préconise à ses troupes de modifier eux-mêmes leurs casques Adrian du modèle général. La visière gênante doit être coupée à environ 2 cm du bourrelet de sertissage et le métal restant, retourné sur lui-même vers l'intérieur pour éviter les blessures. On trouve cependant, des cas de retournement du métal vers l'extérieur.
Il est recommandé de recouvrir cette partie, d'une épaisseur d'environ 1 cm de drap pour amortir les chocs. Certains rembourreront ce drap, d'autres le recouvriront d'un bandeau de cuir maintenu aux extrémités par des rivets, d'autres enfin laisseront le métal nu. Il demande également d'ôter le cimier et de le remplacer par une plaque métallique. Cette recommandation sera peu suivie, car la plaque obstrue l'aération. Ces modifications étant effectuées en unité de façon artisanale, les variations sont multiples.

Modèle 15 modifié A.S.
Modèle 15 modifié A.S.
Vue de face.
Vue de face.
Vue de profil.
Vue de profil.

Les protections faciales :

Les visières.

Visière Polack
Essais de la visière Polack 2ème modèle, par des officiers de l'Intendance militaire. ©

Si la protection du crâne est bien assurée par le casque, il n'en va pas de même pour le visage et le nombre de "gueules cassées" est conséquent.
De nombreuses protections sont proposées qui ne seront pas retenues, d'autres seront testées. Les plus célèbres sont celles du médecin major Polack et celles de Jean Dunand.
Il s'agit de visières métalliques, s'emboitant sur le casque et maintenues par une sangle ou bien, fixées à demeure et pivotantes pour être relevées. La vision se fait par des fentes pratiquées dans le métal.
Quelques milliers d'exemplaires seront testés, mais ces dispositifs s'avèrent encombrant et inaptes au combat, si ce n'est en position de veilleur.
© Musée des Troupes de Montagne, fonds Regard.

Visière Polack.
Visière Polack du second modèle, montée sur un modèle 15.

Visière Polak.
Ce modèle relevable, nécessite le raccourcissement de la visière du modèle 15, ainsi que la dépose de l'attribut.
Visière Polack
La visière Polack 1er modèle s'emboite sur la visière du modèle 15.
Visière Dunand.
Visière Dunand du dernier modèle, en position relevée.
Visière Dunand.
Vue de face.
visière Dunand du dernier modèle.
9 vues de la visière Dunand du dernier modèle © photos F.Coune.
Détail de l'axe de rotation.
Détail de l'axe de rotation.
Emboîtement vu de dessus.
Emboîtement vu de dessus.
Emboîtement vu de dessous.
Emboîtement vu de dessous.
Détail du crochet latéral.
Détail du crochet latéral.
Visière Dunand.
Visière Dunand montée sur un casque d'essai Dunand.

Le masque pour équipage de char.

Il s'agit d'un équipement de fabrication anglaise, dont la France s'est procuré quelques exemplaires. Il sera porté à la fin de la guerre par les équipages de chars de combat, pour se protéger des éclats à l'intérieur du véhicule.
Il s'agit d'un masque métallique recouvert de cuir et doublé de drap, la vision se fait par des fentes et il est prolongé par une côte de maille protégeant le bas du visage. Il est maintenu par deux sangles de toile qui se nouent derrière la tête.

Vue de face.
Vue de face.
Port avec le modèle15 modifié A.S.
Port avec le modèle15 modifié A.S.
Port avec le modèle15 modifié A.S.
Port avec le modèle15 modifié A.S.
Vue de l'intérieur.
Vue de l'intérieur.
Détail des fentes de vision.
Détail des fentes de vision.
Etiquette mode d'emploi britannique.
Etiquette mode d'emploi britannique.

Les casques du commerce :

Il existe, sur le modèle de l'Adrian, des fabrications civiles disponibles dans le commerce. On peut les répartir en deux grandes catégories : les casques de chapelier, destinés à l'achat personnel des officiers et les casques pour collectivités apparus dans les années 1920.

Les casques de chapelier.

Pour des raisons évidentes de discrétion, les officiers portent dans les tranchées les mêmes effets que la troupe. Cependant, pour se distinguer dans les défilés et cérémonies, nombre d'entre eux se procurent dans le commerce, des casques allégés fabriqués à leur intention. Ces casques sont en vente chez les chapeliers, les maîtres-tailleurs ou les grands magasins.
Ils ont la forme d'un Adrian, portent un attribut, la jugulaire est souvent tressée, mais pas forcément.
On peut les classer en trois catégories : les casques en métal léger, les casques en liège et les casques en feutre.
Une grosse majorité des casques en métal léger est en aluminium. L'inconvénient de cette matière est que la peinture y adhère mal, de nombreux exemplaires survivants sont écaillés.
La coiffe est soit une coiffe modèle 15 classique, soit une coiffe spécifique à neuf petites dents. L'aération se fait sous le cimier, par des ouvertures circulaires.
La jonction entre la visière et le garde-nuque est maintenue par deux rivets placés horizontalement, configuration qui n'existe pas sur le casque réglementaire.

Casque en aluminium, vue de face.
Casque en aluminium, vue de face.
Casque en aluminium, vue de profil.
Casque en aluminium, vue de profil.
Casque en aluminium, vue de dessous.
Casque en aluminium, vue de dessous.
Autre exemplaire repeint en kaki.
Autre exemplaire repeint en kaki.
L'intérieur est peint en noir.
L'intérieur est peint en noir.
Autre exemplaire avec coiffe type civil.
Autre exemplaire avec coiffe type civil à 9 dents.

Les casques en liège (parfois en carton) sont fabriqués sur le mode des casques tropicaux. Le liège est recouvert à l'intérieur d'une doublure et à l'extérieur, de de toile cirée ou peinte. Le cimier et l'attribut sont métalliques. L'attribut est parfois en laiton brillant.
Comme sur le casque tropical, la coiffe se résume à un bandeau en basane ou en carton compressé et l'aération en une petite ouverture circulaire grillagée.

Casque en liège, attribut en laiton.
Casque en liège, attribut en laiton.
Casque en liège peint en marron.
Casque en liège peint en marron.
Le cimier est en aluminium.
Le cimier est en aluminium.
Vue intérieure, rivets du cimier et aération gillagée.
Vue intérieure, rivets du cimier et aération gillagée.
Marque du fabricant.
Marque du fabricant.
Etiquette de taille multinationale.
Etiquette de taille multinationale.
Casque en liège.
Autre modèle de casque en liège.
Casque en liège.
Casque en liège revêtu de toile cirée, le cimier est en aluminium.
Casque en liège.
Vue intérieure, rivets du cimier et aération gillagée.

Enfin, les casques en feutre sont fabriqués comme des chapeaux, par moulage à la vapeur. Le feutre épais est teinté en bleu horizon, le cimier et l'attribut sont métalliques.

Casque en feutre Manufrance.
Casque en feutre Manufrance, catalogue 1915.
Casque en feutre Manufrance.
Vue de profil, le cimier est en tôle.
Casque en feutre Manufrance.
Vue de dos.
Casque en feutre Manufrance.
Vue de dessus.
Casque en feutre Manufrance.
La jugulaire doit être normalement noire ou fauve.
Casque en feutre Manufrance.
Vue intérieure.

Les casques pour collectivités.

Présenté souvent à tort comme destiné à l'Italie, ce casque apparaît dans les années 1920.
La forme générale est celle de l'Adrian modèle 15. Il est dépourvu de fentes d'attribut et sa peinture est généralement réséda. Sur l'avant, la taille est indiquée sous forme d'un chiffre estampé dans le métal, les chiffres 5, 6 et 7 semblent correspondre aux tailles A, B et C du modèle général. La coiffe est généralement à neuf dents en carton bouilli, mais on trouve aussi parfois des coiffes militaires. Elle est maintenue par des agrafes. L'aération se fait par deux ouvertures circulaires sous le cimier. Celui-ci est différent des modèle 15 et plus proche des cimiers modèle 23 et 26.
Ce casque est destiné à être vendu aux services publiques ou municipaux, ainsi qu'à toutes les collectivités civiles ayant besoin d'un casque de protection (Croix rouge, usines... etc.). À noter que l'on retrouvera sur le même principe, des casques du modèle 23 puis 26, en différentes finitions, y compris chromée.

Casque pour collectivités, taille 6.
Casque pour collectivités, taille 6.
Casque pour collectivités, taille 6.
Vue de profil.
Casque pour collectivités, taille 6.
Vue de dessous.
Taille estampée.
Taille estampée.
Exemplaire de taille 7.
Exemplaire de taille 7.
Détails.
Détails.
Aérations circulaires.
Aérations circulaires.
Exemplaire de taille 5.
Exemplaire de taille 5.
Vue de profil.
Vue de profil.
Coiffe en carton bouilli.
Coiffe en carton bouilli.

Attributs

Les attributs modèle 15 :

Attribut d'Infanterie, recto verso.
Attribut d'Infanterie, recto verso.

Traditionnellement dans l'armée française, la coiffure est représentative d'une arme ou d'un service, par le biais de sa forme ou de ses ornements. On se devait donc de rompre l'uniformité du nouveau casque par un signe distinctif simple et compatible avec la fabrication industrielle du casque.
Il est décidé de créer des attributs métalliques se fixant par une agrafe-crampon sur le devant du casque. Par soucis de rationalité, on en limite dans un premier temps le nombre à sept, dans les quels on s'efforce de ranger tous les corps existant. D'autres seront créés avant et après la fin de la guerre. Ces attributs reprennent la symbolique déjà existante, en l'adaptant. Tous comportent les lettres RF (République Française). Leur adoption se fait attribut par attribut et s'étale sur l'année 1915.
Ils sont réalisés en tôle de 4/10èmes d'épaisseur, estampés à l'aide de matrices puis découpés mécaniquement. À l'arrière, une languette verticale de 5 mm est soudée électriquement sur 35 mm. Les extrémités restant libres, sont destinées à être insérées dans les mortaises ménagées sur le casque, puis repliées à l'intérieur.
Dans un premier temps, les attributs sont montés sur les casques avant peinture. De ce fait seul l'extérieur reçoit une couche de peinture en même temps que la bombe. Dès 1916, pour permettre une distribution plus souple des stocks de casques, ils seront livrés séparément et montés en unité. Ils sont peints sur les deux faces par l'estampeur, c'est pourquoi ils affectent parfois une teinte différente de celle de la bombe.
Pendant la guerre, l'estampage des attributs est assuré par les six fabricants/assembleurs. Après la guerre d'autres estampeurs interviendront, diversifiant les dessins.

Grenade à 12 flammes.

La grenade à 12 flammes est le plus répandu des attributs. Symbole ancien de l'Infanterie, il est reconduit en février 1915. Il est ensuite étendu aux cyclistes (17 juin 1915) à la cavalerie, sauf les spahis (28 juin 1915), à la Gendarmerie et au Train (mars 1916). Pour se distinguer, la prévôté le peint en blanc. Il est finalement destiné à tous les corps sans attribut spécifique (octobre 1916).
Il existe une grande variété de dessins différents de cet attribut, notamment au niveau des flammes.

Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.
Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.  Infanterie.
Différents dessins de la grenade, attribut de l'Infanterie, Cavalerie et corps divers.

Grenade brochant sur canons croisés.

Cet attribut, adopté en février 1915, reprend la symbolique du modèle 1879 de l'artillerie. On distingue trois types de découpe du motif, ainsi que plusieurs dessins de flammes. Il existe des frappes de cet attribut en laiton, destinés aux casques de chapeliers. On peut aussi trouver des casques ornés de l'attribut modèle 1879.

Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.
Artillerie, découpe intégrale des canons. Le dernier est un attribut de chapelier en laiton.

Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.
Artillerie, découpe partielle des canons.

Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.  Artillerie.
Artillerie, canons non découpés, suivi d'attributs modèle 1879 dont un monté de façon artisanale pour l'Artillerie d'Afrique.

Cor de chasse.

Il est attribué en février 1915 aux chasseurs alpins et à pieds, puis étendu aux BILA. Les chasseurs d'Afrique le portent quelques fois, de manière non réglementaire. Des variantes existent au niveau du pavillon, de l'embouchure et du nombre de tours du corps. Il en existe fréquemment des exemplaires personnalisés.

Chasseurs.  Chasseurs.  Chasseurs.  Chasseurs.
Chasseurs.  Chasseurs.  Chasseurs.  Chasseurs.
Chasseurs, différents dessins du cor de chasse. Les trois derniers sont personnalisés.

Cuirasse et pot en tête.

Cet attribut reprend en février 1915, l'insigne déjà ancien du Génie. Il est étendu aux transmissions et aux aérostiers. Des variantes existent au niveau des détails de la cuirasse. Un premier modèle, fragile car trop découpé au niveau du faisceau, a été remplacé par un deuxième à découpe plus large Des insignes de shako sont parfois employés en lieu et place.

Génie.
Génie, 1er modèle.
Génie.  Génie.  Génie.  Génie.
Génie diverses variantes.
Attribut de shako.  Attribut de shako.  Attribut de shako.
2 attributs de shako en laiton, réutilisés et un attribut acier antérieur à 1915.

Croissant.

Cet attribut est destiné aux troupes d'Afrique du nord, communément appelées "Armée d'Afrique". Il s'agit des Chasseurs d'Afrique, des Spahis, des Zouaves et des Tirailleurs (La Légion porte la grenade d'Infanterie). D'abord équipée de casque à grenade bleue, l'Armée d'Afrique percevra les croissants en août 1915. Le tout sera ultérieurement peint en moutarde.
Il existe deux variantes de croissant, le croissant plat et celui en relief. Il existe des personnalisations : les croissants repeints en rouge pour les Zouaves, en bleu pour les tirailleurs et en jaune pour les Spahis. Certains régiments font frapper des attributs à leur chiffre.

Croissant plat.
Croissant plat.
Personnalisé, métal gratté.
Personnalisé, métal gratté.
Peint en rouge: Zouaves.
Peint en rouge : Zouaves.
Peint en bleu: Tirailleurs.
Peint en bleu : Tirailleurs.
Croissant en relief.
Croissant en relief.
Croissant en relief.
Croissant en relief.
Artisanal, 1er Zouaves.
Artisanal, 1er Zouaves.
Artisanal, 11ème RTA.
Artisanal, 11ème RTA.

Grenade brochant sur ancre cablée.

Cet attribut est distribué à l'infanterie coloniale ainsi qu'aux tirailleurs coloniaux et sénégalais. Il est aussi employé par la marine. Comme pour les autres attributs à grenade, il existe des variantes dans le dessin des flammes.

Infanterie coloniale.  Infanterie coloniale.  Infanterie coloniale.  Infanterie coloniale.  Infanterie coloniale.
Différents dessins de flammes sur ces attributs de l'Infanterie coloniale.

Caducée.

Cet attribut reprend la symbolique déjà ancienne du corps médical, un caducée entouré de feuilles de laurier et de chêne. Il est destiné au service de santé. L'insigne de képi de grande tenue est parfois monté en lieu et place.

Service de santé.  Service de santé.  Service de santé.  Service de santé.  Service de santé.
Service de santé.

Insigne de képi de grande tenue.
Insigne de képi de grande tenue.

Les attributs créés avant la fin de la guerre :

Deux attributs supplémentaires sont créés avant que la guerre ne se termine.

Epées, drapeaux et faisceau.

L'attribut de l'intendance reprend la symbolique de l'insigne de képi de grande tenue, embouti sur une plaque d'environ 70 mm de diamètre. Il ne sera créé qu'en mars 1916. L'attribut de képi est souvent porté à sa place.

Plaque de 70 mm.  Plaque de 70 mm.
Plaque de 70 mm.
Insigne de képi de grande tenue.
Insigne de képi de grande tenue (laiton).

Heaume brochant sur deux canons croisés.

L'attribut de l'Artillerie Spéciale, bien que décrit seulement en 1919, a existé dans les derniers jours de la guerre, sur les modèle 15 modifiés de l'arme. Il sera utilisé entre les deux guerres, surtout sur les différents modèles de casques d'équipage mais aussi sur quelques Adrian.
Il est embouti sur une rondache de 65 mm et existe en deux versions différenciées par la forme du heaume.

Artillerie Spéciale.  Artillerie Spéciale.  Artillerie Spéciale.  Artillerie Spéciale.
Rondaches de l'Artillerie Spéciale du 1er type, dit "à coup court".
Artillerie Spéciale.
2ème type, dit "à coup long".

Les attributs créés après-guerre :

Dans les années 1920, interviennent des modifications en ce qui concerne la Gendarmerie, l'Aéronautique militaire et les troupes coloniales.

Grenade argentée et grenade dorée.

Pendant la guerre, la Gendarmerie présente dans la zone des armées (Prévôté) porte sur ses casques modèle 15, la grenade peinte en blanc pour se distinguer des autres troupes.
C'est par une décision du 10 février 1921 que le casque modèle 15 en service dans la gendarmerie est peint en bleu foncé et orné de la grenade spécifique, de mêmes dimensions que la grenade d'infanterie et de cavalerie mais estampée en maillechort nickelé. Il est précisé que l'agrafe crampon est en fer bleui. Le règlement du 6 septembre 1921 précise que l'agrafe crampon est en fer-blanc.
L'additif à la description des uniformes de la gendarmerie en date du 30 novembre 1927, définit et attribut la grenade en laiton à la Garde Républicaine Mobile.

Modèle 15, Prévôté.
Modèle 15, Prévôté.
Modèle 21, Gie départementale.
Modèle 21, Gie départementale.
Modèle 27, Garde Républicaine Mobile.
Modèle 27, Garde Républicaine Mobile.
Modèle 27, Variante.
Modèle 27, Variante.
Modèle 27, Variante.
Modèle 27, Variante.

Etoile ailée.

L'Aéronautique militaire est dotée de cet attribut dès 1923, bien qu'il ne soit au BO qu'en 1924. Il remplace plusieurs insignes non officiels utilisés jusque là.

Attribut modèle 23 de l'Aéronautique militaire.  Attribut modèle 23 de l'Aéronautique militaire.  Attribut modèle 23 de l'Aéronautique militaire.  Attribut modèle 23 de l'Aéronautique militaire.
Attribut modèle 23 de l'Aéronautique militaire.

Ancre câblée.

Elle est attribuée en 1929, à l'ensemble des troupes coloniales et à la Marine. Elle remplace la grenade sur ancre de l'Infanterie coloniale ainsi que la Grenade sur canons croisés utilisée par l'Artillerie coloniale. On trouve parfois à sa place l'ancre en laiton destinée au casque tropical en liège.

Attribut modèle 29.  Attribut modèle 29.  Attribut modèle 29.
Attributs modèle 29.

Les écoles.

Les casques des écoles sont souvent ornés de l'attribut de shako en laiton.

St Cyr.
Ecole spéciale militaire St Cyr.
Saint-Maixent.
Ecole militaire d'Infanterie.
Saint-Maixent.
Ecole militaire d'Infanterie et chars de cbt à/c 1925.

Les attributs étrangers :

La plupart des pays auxquels la France a livré des modèle 15, y montent un attribut, le plus souvent aux armes nationales. D'autres comme l'Italie n'en utilisent pas.
Voici les principaux (il en existe d'autres variantes) :

Adrian 15 belge
Belgique
Adrian 15 tchécoslovaque.
Tchécoslovaquie.
Adrian 15 siamois.
Siam (Thaïlande).
Adrian 15 polonais.
Pologne.
Adrian 15 polonais.
Chasseur Polonais.
Adrian 15 grec.
Grèce.
Adrian 15 roumain.
Roumanie.
Adrian 15 roumain.
Roumanie (roi Carol II).
Adrian 15 serbe.
Serbie.
Adrian 15 yougoslave.
Yougoslavie.
Adrian 15 russe.
Russie.

Plaque "Soldat de la grande guerre".

Plaque de la grande guerre sur son carton d'expédition.
Plaque de la grande guerre sur son carton d'expédition.
Carton d'expédition.
Carton d'expédition.
Plaque de la grande guerre.
Plaque de la grande guerre gravée.
Plaque de la grande guerre.
Plaque de la grande guerre gravée.
Plaque de la grande guerre.
Plaque de la grande guerre gravée.
Plaque de la grande guerre.
Plaque de la grande guerre gravée (noter la différence de police du 4).

Par un décret 18 décembre 1918, le gouvernement français attribue en signe de reconnaissance, un casque à chaque officier et soldat ayant appartenu à une formation dans la zone des armées.
L'article 1er prévoit que le casque reçu, portera le nom et le grade suivi de la mention "Soldat de la Grande Guerre 1914-1918". L'article 2 prévoit que la famille d'un soldat décédé, pourra faire la demande de ce même casque.
Les soldats encore sur les rangs gardent leur casque à la démobilisation, les autres reçoivent un casque prélevé sur les stocks de façon aléatoire. Le problème de l'inscription est résolu par la création d'une plaque en laiton repoussé de forme elliptique s'adaptant à la visière. Désignée "plaquette souvenir", elle est orné en son milieu d'un cartouche ovale. L'inscription "Soldat de la grande guerre 1914-1918" est inscrite dans sa moitié inférieure. La moitié supérieure est vierge et destinée à y graver le nom et le grade du récipiendaire. De part et d'autre, un rameau de laurier courre jusqu'à la pointe. À chaque extrémité, une perforation reçoit une attache parisienne, fournie avec la plaque, destinée à la fixer au casque.

Attache parisienne d'origine.
Attache parisienne fournie.
Boulon de casque de pompier.
Boulon de casque de pompier.
Fixation de fortune.
Fixation de fortune.

Il semble que ces plaques soient distribuées vers la mi-1919 et notamment aux participants aux défilés de la victoire, qui ne les porteront cependant pas à cette occasion. Les démobilisés recevront leur plaque par la poste, par les soins des centres démobilisateurs.
Dans la pratique, un nombre important de vétérans, ne fixera jamais sa plaque et la grosse majorité ne la fera jamais graver.
Pour liquider les stocks, l'Intendance fera monter des plaques vierges sur des casques neufs de stock, qui seront vendus dans les foyers et même par correspondance, soulevant l'indignation des anciens combattants.
À la mobilisation de 1939 on pourra voir encore, quelques réservistes ayant coiffé leur vieil Adrian muni de sa plaque.

Quelques exemples

Infanterie ou cavalerie :

Infanterie.
 
Infanterie.
 
Infanterie.
 
Infanterie.
 
Infanterie, grade de sous-lieutenant.
Grade de sous-lieutenant.
Infanterie, chevrons d'ancienneté.
Chevrons d'ancienneté.
Infanterie, repeint gris artillerie.
Repeint gris artillerie.
Infanterie, rivets latéraux personnalisés.
Rivets latéraux personnalisés.
Infanterie, repeint gris artillerie.
Repeint gris artillerie.
Infanterie.
 
Infanterie, repeint kaki.
Repeint kaki.
Infanterie, armée d'orient.
Armée d'orient.
Infanterie, chevrons d'ancienneté.
Infanterie, chevrons d'ancienneté.
Infanterie, plaque Soldat de la grande guerre.
"Soldat de la grande guerre".
Infanterie, repeint kaki 1939.
Repeint kaki (1939).

Artillerie :

Artillerie.
 
Artillerie.
 
Artillerie, officier Soldat de la grande guerre.
Officier "Soldat de la grande guerre".
Artillerie, personnalisé régiment de DCA.
Personnalisé, régiment de DCA.
Artillerie, Soldat de la grande guerre.
"Soldat de la grande guerre".
Artillerie, attribut modèle 1879.
Attribut modèle 1879.
Artillerie.
 
Artillerie d'Afrique.
Artillerie d'Afrique.
Artillerie d'Afrique.
Artillerie d'Afrique.
Artillerie, années 1920.
Artillerie, années 1920.
Artillerie, officier.
Officier.
Artillerie, repeint kaki (1939).
Repeint kaki (1939).
Artillerie.
 
Artillerie, attribut modèle 1879.
Officier, attribut modèle 1879.

Génie :

Génie. Génie. Génie.
Génie, Repeint bleu foncé.
Repeint bleu foncé.
Génie, attribut 1er type.
Attribut 1er type.
Génie, Soldat de la grande guerre.
Génie, "Soldat de la grande guerre".
Génie, attribut style shako.
Attribut style shako.

Chasseurs et Intendance :

Chasseur, attribut personnalisé.
Attribut personnalisé, 1er bataillon.
Chasseur, attribut de shako.
Attribut de shako.
Chasseur, attribut personnalisé.
Attribut centre vert.
Chasseur, attribut personnalisé.
Attribut personnalisé.
Chasseur, Soldat de la grande guerre.
Chasseur, "Soldat de la grande guerre".
Chasseur.
 
Intendance.
Intendance.
Intendance, Soldat de la grande guerre.
Intendance, "Soldat de la grande guerre".

Infanterie coloniale ou Marine :

Infanterie coloniale.
 
Infanterie coloniale.
 
Infanterie coloniale.
 
Troupes coloniales, attribut modèle 29.
Attribut modèle 29.
Infanterie coloniale.
 
Infanterie coloniale.
 
Infanterie coloniale.
 
Troupes coloniales, attribut modèle 29.
Attribut modèle 29.

Troupes d'Afrique :

Croissant peint en rouge : Zouave.
Croissant peint en rouge : Zouave.
Attribut centre vert : Maroc.
Attribut centre vert : Maroc.
Repeint en blanc ?
Repeint en blanc ?
Croissant peint en bleu : Tirailleur.
Croissant peint en bleu : Tirailleur.
Officier, repeint en kaki (1939).
Officier, repeint en kaki (1939).
Croissant peint en rouge: Zouave.
Croissant peint en rouge: Zouave.
Troupes d'Afrique.
 

Service de santé :

Officier.
Officier.
Service de santé.
 
Afrique du nord ou Levant..
Afrique du nord ou Levant.
Attribut de képi.
Attribut de képi.

Aéronautique militaire après 1923 :

Aéronautique militaire. Aéronautique militaire. Aéronautique militaire. Aéronautique militaire.

Utilisations diverses :

Ecole spéciale militaire St Cyr.
Ecole spéciale militaire St Cyr.
Garde Républicaine Mobile.
Garde Républicaine Mobile.
Préfecture de police de Paris.
Préfecture de police de Paris.
Mairie de Paris.
Police montée de Paris (1923).
Réutilisation pompier, décapé et verni.
Réutilisation pompier, décapé et verni.
 
Réutilisation pompier, chromé.
Réutilisation pompier, chromé.
 
Repeint en noir et percé pour la fixation d'une plaque de pompier.
Repeint en noir et percé pour la fixation
d'une plaque de pompier.
Défense passive, 1939.
Défense passive, 1939.
 

Casques du commerce :

Casque d'officier en métal léger.
Casque d'officier en métal léger.
Casque en aluminium.
Casque en aluminium.
Casque d'officier en aluminium.
Casque d'officier en aluminium.
Casque en liège.
Casque en liège.
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