
France
Casque Gueneau, maintien de l'ordre en zone tropicale
Fiche
- Dénomination : Casque de maintien de l'ordre sous les Tropiques.
- Projet de l'entreprise Gueneau.
- Destiné aux forces armées et de police sous les tropiques.
- Coiffe de type "Riddel" en toile et en cuir.
- Jugulaire en cuir de type modèle 26, puis de type modèle 51.
- Insigne : attribut de la Gendarmerie modèle 21 ou 51.
- Variante : 3 modèles successifs.
- Fabriqué à partir de la fin des années 40 jusqu'au début des années 60.
- Distribué à partir de la fin des années 40.
- Pays d'origine : France.
- Période d'utilisation : de la fin des années 40 à la fin des années 60.
- Matériaux : stratifié polyester doublé de liège
- Poids : 650 gr.
- Taille : unique.
- Couleur : kaki, puis vert armée (ou sable pour les modèles réservés à l'exportation) granité.

Historique
Depuis que la France s'est construit un empire colonial principalement en Afrique et en Asie, l'intendance militaire a toujours fourni à ses troupes des équipements adaptés aux zones chaudes. |
![]() Casque modèle 31 de la Gendarmerie. |







Constitution
La coque :
La coque est formée par moulage d'une seule pièce en stratifié polyester dur et rigide et teintée kaki dans la masse. La surface de moulage est fortement grenelée, donnant ainsi au casque un aspect granité, réduisant ainsi les reflets du soleil.
La bombe a une base elliptique de 19,5 centimètres d'axe transversal et de 22,5 cm d'axe longitudinal. Elle a une profondeur de 10 cm et elle est prolongée par un rebord évasé, d'une largeur constante de 4,5 cm, formant un angle de 120° avec l'axe vertical.
La coque est ensuite percée d'un nombre de trous variables en fonction de la version du modèle, dont il existe trois variantes.
1er type.
La première variante du casque Gueneau de maintien de l'ordre sous les Tropiques se caractérise par douze trous pratiqués sur toute la périphérie du casque et dans lesquels passe un lacet servant au maintien de la coiffe.
Ce modèle ne possède aucun trou d'aération et comme pour les casques Adrian modèle 15 et 26, deux fentes sont pratiquées à l'avant afin de permettre la fixation de l'attribut métallique à l'aide des deux pattes de celui-ci.
Afin d'accroitre les qualités isotherme du casque, le fond de la bombe est tapissé d'une couche de liège recouvert d'une toile de coton.
De chaque coté de ce modèle, deux trous sont pratiqués pour la fixation des deux passants de jugulaire identique à ceux équipant le casque Adrian modèle 26, chacun d'eux fixé avec deux rivets mécaniques.
Enfin, ce modèle est peint de couleur vert kaki.
2ème type.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Peinture texturée. |
![]() Fixation insigne. |
![]() Insigne gendarmerie. |
![]() Trou d'aération. |
Sur le modèle du second type, la fixation de la coiffe ne s'effectue plus à l'aide d'un lacet et pour cette raison, les douze trous pratiqués sur la périphérie disparaissent.
De plus, les deux fentes frontales, permettant la fixation d'un attribut, disparaissent au profit de deux petits pontets métalliques rivetés à l'avant du casque. Ce modèle est désormais muni de deux trous d'aération pratiqués de chaque coté sur le tiers supérieur du casque, qui sont renforcés d'un œillet métallique.
Le fond de la bombe est recouvert d'une couche de liège recouverte d'une toile de coton de couleur brun/pourpre de manière identique au premier modèle, mais sur lequel sont fixées deux bandes de toile en croix par une couture parcourant la périphérie du milieu de la bombe.
Ce double fond comporte aussi deux trous d'aération plus gros que ceux de l'extérieur, destinés à communiquer avec le flux d'air passant par les trous extérieurs. Ces deux trous sont renforcés d'un œillet métallique posé par dessus la bande de toile transversale.
La base de cette coque est percée de six trous pour la fixation du cerclage de toile maintenant la coiffe, complété de deux trous de chaque coté pour la fixation des deux passants de jugulaire. Ce modèle est peint de couleur vert kaki.
3ème type.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Peinture texturée. |
La bombe du modèle de troisième type est d'une fabrication simplifiée et ne présente plus le double fond. Sa surface est moins grenelée et il est désormais peint de couleur vert armée. |
Modèle export.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de coté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Œillet d'aération. |
![]() Œillet - vue intérieure. |
![]() Rivets de fixation de jugulaire et de coiffe. |
La coiffe :
1er type.
La coiffe est constituée par une bande de cuir dont le repli est cousu sur une bande de toile à gros grain. Ainsi doublée, elle s'enfile sur elle-même, ce qui permet le réglage du tour de tête. Six bandes de cuir y sont fixées. Leurs deux extrémités sont repliées et cousues en fourreau. Elles se rejoignent au sommet grâce à un lacet passant dans les six fourreaux supérieurs, constituant ainsi le fond de coiffe. Cet ensemble est suspendu à l'intérieur de la bombe par un long lacet qui passe par les douze trous périphériques de la coque et les six fourreaux inférieurs de la coiffe.
2ème type.
![]() Tête de rivet. |
![]() Rivet de fixation. |
![]() Armature et doublure. |
![]() Doublure. |
![]() Œillet d'aération. |
![]() Suspension de coiffe. |
![]() Détails des coutures de la suspension, agrafes et bandeau. |
![]() Lacet de réglage du tour de tête. |
![]() Jointure bandeau de sudation. |
![]() Agrafe de fixation. |
![]() Détail fixation et doublure. |
![]() Coiffe. |
Le système de lacet de fixation de la coiffe disparaît. La bombe est munie d'un cerclage constitué d'une bande de toile forte de coton, riveté à chaque extrémité des deux bandes de toile, et aussi entre chacune d'elle aux six trous pratiqués sur le pourtour de la coque. Les points de fixation de ce cerclage de toile comportent une rondelles en liège permettant de créer un espace entre la coque du casque et la doublure de liège d'isolation. |
La coiffe du second type existe en trois tailles, chacune permettant trois tours de tête : 53/55, 56/58 et 59/61. Ce bandeau comporte une suspension de type "Riddel" formée par 3 rubans de toile pliés en V et réunis entre eux par un lacet permettant le réglage en profondeur de la coiffe. Sur la périphérie intérieure de la coiffe, sont fixées six crochets de coiffe, identique à ceux équipant les coiffes de cuir des casques Adrian modèle 26. Ces six crochets se clipsent sur le cerclage de toile forte riveté sur la circonférence de la bombe.
3ème type.
La coiffe du 3ème type est purement et simplement reprise du sous-casque modèle 51 du 3ème type. Cette coiffe est constituée d'une suspension de type "Riddel" et est directement fixée dans la bombe à l'aide de 6 écrous et 6 vis (ce qui rend la coiffe amovible), dont le maintien est assurée par 6 plaques métalliques de forme triangulaire, et peintes en vert. |
![]() Coiffe du 3ème type. |
![]() Rembourrage de fond. |
![]() Rivet de fixation, modèle export. |
Le maintien sur la tête est assuré par un bandeau de tour de tête, constitué d'une bande de cuir de couleur marron foncé, cousue sur une bande de toile réglable à l'aide d'une boucle à double passant. Ce bandeau est muni de 6 agrafes métalliques permettant de placer le bandeau sur le cerclage de toile de la suspension.
Afin de mieux amortir les chocs, un morceau de feutre en forme de losange est directement collé au fond de la bombe.
La jugulaire :
Modèle 26 équipant les casques du 1er et 2ème type.
![]() Têtes de rivets. |
![]() Passant de jugulaire. |
![]() Partie fixe de la jugulaire. |
![]() Partie coulissante. |
![]() Boucle de réglage. |
![]() Extrémité boucle. |
![]() Extrémité bouton de fixation. |
![]() Détail bouton métallique. |
La jugulaire, équipant les modèles du 1er et 2ème type, est du modèle 26, qui équipa notamment les casques Adrian modèle 26, modèle 36 de la DCA et plus récemment le casque modèle 45.
Cette jugulaire est montée sur des passants très proche de ceux montés sur le casque Adrian modèle 26 et modèle 36 de la DCA. Les passants sont constitués d'une boucle métallique rectangulaire, dont la base est prise dans une patte métallique pliée sur elle-même, jouant le rôle de charnière et rivetée à l'aide de deux rivets métalliques de chaque coté du casque (ces rivets ont la particularité d'avoir leur tête déjà peint en vert kaki).
La jugulaire est fabriquée à partir d'une bande de cuir épaisse, longue de 54 centimètres pour 1,5 cm de large. Une de ses extrémités est munie d'une boucle à double passants rivetée.
L'autre extrémité de la jugulaire passe ainsi dans un des passants de jugulaire, puis passe dans les deux fentes de la boucle de réglage, et est fixée à l'autre passant de jugulaire à l'aide d'un bouton métallique à double tête, qui est amovible grâce aux deux trous fendus présents à l'extrémité de la jugulaire.
Modèle 51 équipant les casques du 3ème type.
![]() Jugulaire modèle 51 en cuir vert. |
![]() Boucle de réglage et triangle de fixation. |
![]() Détail fixation. |
La petite jugulaire en cuir équipant le casque de maintien de l'ordre sous les Tropiques du 3ème type reprend celle du sous-casque modèle 51 du 3ème type (largement inspirée de la jugulaire du liner américain), de même que sa coiffe.
Elle est fabriquée à partir d'une bande de cuir teinté en vert, d'une largeur de 1,2 centimètres, pour une longueur d'environ 45 centimètres. Cette lanière de cuir est repliée à une de ses extrémités et est rivetée, retenant boucle de maintien de forme triangulaire, l'autre extrémité est passée dans une boucle identique puis fixée par un rivet à une boucle de serrage.
La boucle de serrage est copiée sur la boucle à clip américaine, elle est fabriquée en acier et peinte en kaki.
Cette jugulaire se clipse à l'aide de ses deux boucles triangulaires aux deux tétons rivetés de chaque coté du casque.
Les marquages :
![]() Etiquette du fabricant. |
Les 1er et second modèle comporte l'étiquette en fine toile du fabricant collé au fond du casque, souvent absente en raison de la fragilité de celle-ci. |
Les utilisations étrangères :
![]() République Centre Africaine. |
![]() Casque d'un instructeur français au Dahomey. |
![]() République du Dahomey. |
Il n'est pas rare de retrouver des exemplaires classiques, munis d'attribut de gardes républicaines africaines. Il s'agit souvent de casques ayant appartenu à des gendarmes français, chargés d'encadrer les jeunes gardes, dans les premières années de l'indépendance. |
![]() Modèle export du Tchad. |
![]() Insigne. |
![]() Fixation insigne. |