Allemagne

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Casque Modell 56

Fiche

  • Dénomination : Modell 56 ("zweiteilige Stahlhelm").
  • Destiné à une utilisation au sol ("Bodentruppen").
  • Coiffe assurée par un sous-casque identique au modèle américain de l'époque.
  • Jugulaire en toile forte, reprise du modèle américain.
  • Camouflage : par filets ou couvre casques.
  • Caractéristiques : proches du casque US M-1.
  • Fabriqué à partir de 1956.
  • Distribué à partir de 1956.
  • Pays d'origine : RFA.
  • Période d'utilisation : fin des années 50 au début des années 60.
  • Matériaux : acier.
  • Poids : 1540 g (Casque lourd 1160 g – Sous-casque 380 g).
  • Taille : unique.
  • Couleur : vert olive ou vert foncé.
Preview

Historique

A la chute du IIIème Reich en 1945, et avec l'occupation intégrale de l'Allemagne par les troupes alliées (américaines, anglaises, françaises et russes), entrainant rapidement la division du pays par le mur de fer avec les tensions grandissantes entre les forces de l'Ouest et les forces de l'Est, avec la création de la république fédérale d'Allemagne à l'Ouest le 25 mai 1949 et la république démocratique d'Allemagne à l'Est le 27 octobre de cette même année.
Avec cette occupation totale du pays, les forces armées allemandes furent alors dissoutes, seuls quelques éléments restant en place pour le maintien de la sécurité sous contrôle des alliés. Lors de sa création en 1949, la République Fédérale d'Allemagne n'avait pas le droit de posséder une armée, mais simplement des forces de police afin de maintenir la sécurité intérieure. Les tâches courantes de police étant du ressort des Länder, elle créa en 1951, une police fédérale dont la mission était uniquement à l'époque, la protection des frontières fédérales. C'est la "Bundesgrenzschutz" en abrégé "BGS" (Garde frontière fédérale).
Le casque retenu pour cette formation est un dérivé du modèle 40 de la "Wehrmacht" dont la dernière version est le modèle 40/53, qui possède une coiffe dont le cerclage est maintenu dans la bombe par l'intermédiaire de deux arceaux métalliques et d'une vis sommitale. Le cuir est identique à la coiffe modèle 31, désignée comme I-53 ("Innenausstattung-53").
Devant l'évolution de la "guerre froide", les Alliés, suite aux accords de Paris d'octobre 1954, font entrer la RFA dans l'OTAN et permettent sa remilitarisation dans le cadre de l'alliance atlantique. La "Bundeswehr" est fondée en 1955, comptant 495 000 hommes.
Se pose alors, la question du modèle de casque devant l'équiper cette force armée. Le retour au casque modèle 40 à l'instar de la BGS, a été rejeté au profit d'un casque basé sur le système US de casque lourd accompagné d'un sous-casque pour la coiffe, comme le firent de nombreux pays européens, marquant ainsi une complète implication dans l'OTAN.
Le 1er Octobre 1955 est signée l'autorisation d'importation pour le modèle 51 OTAN produit en Belgique, copie légèrement modifiée du casque M-1 américain. Il est distribué à la troupe à partir de juin 1956. Peu de temps après, la fabrication d'un modèle similaire débute en Allemagne.
Appelé modèle 56 par les collectionneurs en rapport à son année d'adoption, sa désignation officielle était le "zweiteilige Stahlhelm" (casque d'acier 2 pièces), dont 190 000 exemplaires ont été fabriqués de 1956 à 1958 par Linnemann Schnetzer à Ahlen, F.W. Quist à Esslingen pour les coques, et Schuberth Werke à Braunschweig et Hans Römer à Neu Ulm pour les sous-casques.
L'acier n'était pas, en raison des réglementations restrictives des forces alliées, d'aussi bonne qualité que souhaité par la "Bundeswehr". Ce casque allemand deux pièces était donc, sensiblement identique au modèle 51 OTAN belge. Principale différence avec le modèle belge, la jugulaire du casque lourd est cousue sur le pontet mobile au lieu d'être maintenue par un clip métallique. La fermeture est complétée par le système T1 anti étranglement.
Le casque "zweiteilige Stahlhelm" (modèle 56) sera brièvement utilisé par la "Bundeswehr" avant l'adoption du casque Modell M1A1 largement utilisé jusqu'à l'adoption d'un modèle en matière composite dans les années 90.

Casque modèle 42.
Casque modèle 42.
Modell 56. Modell 56.
Modell 56. Modell 56. Modell 56.
Modell 56. Modell 56. Modell 56. Modell 56. Modell 56.

Constitution

La coque :

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc.
Jointure jonc.
Peinture granitée.
Peinture granitée.
Marquage : fabrication de Linnemann Schnetzer à Ahlen de 1958.
Fabrication de Linnemann Schnetzer à Ahlen de 1958.
Marquage : fabrication de F.W. Quist à Esslingen de 1956.
Marquage : fabrication de F.W. Quist à Esslingen de 1956.

La coque qui affecte la forme du casque US M-1 est strictement identique au casque lourd du modèle 51 OTAN belge. Elle est donc moins haute de 5 millimètres par rapport à son homologue américaine et la visière arrière ainsi que les cotés sont moins prononcés.
La coque du casque modèle 56 est fabriquée par emboutissage progressif d'une feuille d'acier amagnétique, et sa bordure est adoucie par adjonction par un jonc en acier amagnétique serti à l'arrière.
Les pontets mobiles de jugulaire, identiques aux modèle belges, eux même repris du casque US M-1 model 1943, sont fixés à l'intérieur de la coque par trois points de soudure électrique chacun.
La coque est ensuite peinte de couleur vert olive de manière satinée à l'intérieur et granitée à l'extérieur par ajout de sable dans la peinture.
Enfin, les initiales du fabricant, suivies des initiales de la ville de production et des deux derniers chiffres de l'année de fabrication ainsi qu'un numéro de lot sont apposés à l'intérieur de la bombe par un tampon à la peinture blanche.

La coiffe :

Le sous-casque.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de coté.
Vue de coté.
Vue arrière.
Vue arrière.

La forme du sous-casque modèle 56 est identique à celle du sous-casque belge modèle 51 OTAN. Le sous-casque allemand est fabriqué en coton bakélisé formé dans un moule à haute pression, ce procédé de fabrication est identique aux premiers sous-casques belges employés dans le modèle 51 OTAN.
Le sous-casque modèle 56 est percé après formation de 10 trous, 6 pour la fixation de la suspension de type "Riddel", puis 3 pour la fixation du support de la nuquière et enfin un dernier trou frontal renforcé d'un rivet métallique creux pour la fixation d'un éventuel insigne.
Le sous-casque est ensuite peint extérieurement, après fixation des éléments en toile, de couleur vert kaki mat.

Vue de dessus.
Vue de dessus.
Fabrication Schuberth Werke à Braunschweig de 1956.
Fabrication Schuberth Werke de 1956.
Fabrication Maury & Co à Offenbach de 1957.
Fabrication Maury & Co à Offenbach de 1957.

Après l'abandon du casque "zweiteilige Stahlhelm" (Modell 56) comme casque de l'infanterie de la "Bundeswehr" après l'adoption du casque Modell 1A1, beaucoup de sous-casque modèle 56 furent repeint extérieurement en gris bleu foncé mat par dessus la couleur d'origine pour une utilisation protocolaire.
De nouveaux sous-casques furent fabriqués pour cet usage à partir de 1989 par la société Schuberth Helme Werk. Ces sous-casques, légèrement plus volumineux que le sous-casque original, peuvent être peint intégralement ou seulement à l'extérieur.Enfin, un marquage fabriquant est apposé au fond de la bombe du sous-casque par un tampon à l'encre blanche, reprenant les initiales du fabricant, suivi des deux derniers chiffres de l'année de fabrication. Pour les sous-casques protocolaires fabriqués à partir de 1989, les marquages sont plus complets (Cf partie "Sous-casque de parade").

La suspension.

Suspension Riddel.
Suspension Riddel.
Plaque de maintien.
Plaque de maintien.
Lacet de réglage en profondeur.
Lacet de réglage en profondeur.
Boucle de réglage du bandeau de sudation.
Boucle de réglage du bandeau de sudation.
Agrafe de fixation.
Agrafe de fixation.
Passage agrafe.
Passage agrafe.
Nuquière fixe.
Nuquière fixe.
Coiffe.
Coiffe.

La suspension est elle aussi reprise du sous-casque Belge, elle-même reprise de la suspension du liner américain de la seconde guerre mondiale.
La coiffe est donc constituée d'une suspension de type "Riddel" maintenue à l'intérieur du sous-casque par six plaques métalliques de forme triangulaire (reprises des "A-Washers" du liner américain, fabriqués en laiton bronzé noir, elles seront fabriqués en fer peint en noir pour les sous-casques protocolaires) qui sont rivetés au sous-casque. La tête des rivets utilisés est plate, d'un diamètre de 9 millimètres.
La suspension est donc constituée d'un cerclage en toile, sur lequel sont cousues trois bandes de toile repliées en forme de "V" et rejointes par un lacet de réglage en profondeur.
Le maintien sur la tête est assurée par un bandeau de sudation, lui aussi copié sur le modèle américain ("sweatband"). Le bandeau de tête est constitué d'une bande de cuir (longueur 47 centimètres) cousue sur une bande de toile (longue de 61 centimètres pour 2,7 de large). Une des extrémités comporte une boucle de réglage à double fente, permettant ainsi un réglage allant d'un tour de tête de 54 à 61 centimètres.
Le bandeau de tête est maintenu à la suspension par six agrafes en laiton bronzé noir, reprises des clips de fixation de la "sweatband" américaine.
Enfin, la coiffe est complétée d'une nuquière inamovible par couture (constituant ainsi la principale différence avec le sous-casque belge), fixée à une bande de toile jouant le rôle de support et maintenue au sous-casque par trois rivets renforcés d'une plaque de maintien.

La petite jugulaire en cuir.

Boucle de fixation fixe.
Boucle de fixation fixe.
Boucle de fixation libre.
Boucle de fixation libre.
Boucle de réglage à clapet.
Boucle de réglage à clapet.
Clapet ouvert.
Clapet ouvert.
Boucle second type.
Boucle second type.

Comme sur le liner américain de l'époque, et donc comme sur le sous-casque belge modèle 51 OTAN, le sous-casque allemand est complété d'une petite jugulaire en cuir.
Cette jugulaire est fabriquée à partir d'une bande de cuir épaisse de 2 millimètres longue d'environ 56 centimètres pour 1,1 de large. Cette bande de cuir a la particularité d'avoir deux rainures estampées dans le cuir et parcourant la longueur de la jugulaire.
Une des extrémités de cette jugulaire est rivetée sur elle-même, comprenant une boucle de maintien de forme triangulaire et dont le sommet est arrondie. L'autre extrémité est rivetée à la boucle à clapet de réglage (copiée sur le modèle US) après être préalablement passée dans la boucle à clapet et dans la seconde boucle de maintien.
A noter qu'un second type de boucle de maintien est apparut sur les sous-casques fabriqués pour l'usage protocolaire, ces boucles sont désormais plates et comportent une fente pour le passage de la bande de cuir.
La fixation de la jugulaire au sous-casque est effectuée en clipsant les boucles triangulaires aux picots rivetés de part et d'autre du sous-casque. La tête du rivet employé dans la fixation des supports de la jugulaire est plus arrondies et plus large (11 millimètres) que les autres rivets employés dans la fixation des autres éléments du sous-casque.

La jugulaire :

Pontet mobile et couture jugulaire.
Pontet mobile et couture jugulaire.
Jugulaire - partie longue avec boucle de maintien et système T1 anti étranglement.
Jugulaire - partie longue avec boucle de maintien et système T1 anti étranglement.
Système de fermeture : boucle et crochet.
Système de fermeture : boucle et crochet.
Détail maintien crochet de fermeture.
Détail maintien crochet de fermeture.

La jugulaire est fabriquée en toile forte de couleur verte, de type web large de 2,7 centimètres environ, d'une conception identique aux modèles US et belges. Cette jugulaire fabriquée en deux parties, comporte pour sa partie la plus courte (longue d'environ 11 centimètres) un crochet double fabriqué en tôle emboutie, strictement identique au crochet du casque belge modèle 51 OTAN. Ce crochet amovible est fixé dans le creux du second pli de la jugulaire. Le premier pli servant à protéger la peau du crochet.
La seconde partie de la jugulaire, longue de 30 centimètres, comporte la boucle de fixation, munie de la boule T1 anti étranglement. Contrairement au casque belge, le clip d'accrochage n'a pas été adopté et la jugulaire est maintenue aux pontets par une couture à la machine.
Les pontets mobiles, repris du casque US M-1 M1943, sont constitués d'une boucle de forme rectangulaire et légèrement incurvée pour épouser le bord du casque. La base de cette boucle est prise dans une patte métallique en forme de "V", repliée sur elle-même et ensuite fixée par trois points de soudure électrique (un point de soudure par extrémité du "V" : branches et base).

Le sous-casque de parade :

Après l'abandon du casque modèle 56 en tant que casque de combat, au profit du casque Modell 1A1, l'utilisation des sous-casque perdura comme casques de parade, notamment au sein du "Wachbataillon". Ainsi, de nombreux sous-casque existants et produit durant la période 1956-1958 furent modifiés par simple application d'une couche de peinture gris bleu sur l'ancien peinture vert olive.
Par la suite, des sous-casques spécifiquement destinés aux parades furent fabriqués à partir de 1989 par la société Schuberth Helme Werk.
Ces sous-casques, à usage exclusif pour les parades, sont légèrement plus volumineux que les liners primitifs et s'encastrent difficilement dans un casque lourd modèle 56.
Ils furent fabriqués en coton bakélisé et peints en gris bleu foncé, soit extérieurement, soit entièrement. Le sigle du fabricant est moulé dans la coque : SW (Schuberth Werke) ou SH (Schuberth Helme) ainsi que l'année de fabrication et sur les fabrications les plus récentes la mention "Bund" (pour "Bundeswehr"). Le sigle du fabricant et l'année de production sont parfois repris par un tampon à la peinture blanche. Sur le coté intérieur gauche, on peut trouver un gros marquage indiquant le numéro de nomenclature du modèle, la fonction protocolaire et les tailles possibles par réglage (53 à 61).
Sur les premières fabrications, la jugulaire est identique au modèle primitif, puis des attaches plus esthétiques en laiton brillant furent introduites ainsi qu'une lanière en cuir plus large.
A noter que le sous-casque de parade modèle 56 est accompagné à sa sortie d'usine d'une notice de précaution d'emploi.

Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56.
Sous-casque M56 fabriqué par Hans Römer à Neu Ulm en 1958, reconditionné pour une utilisation dans les parades.

Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56.
Sous-casque M56 peint extérieurement destiné à la parade.

Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56. Sous-casque de parade M56.
Sous-casque M56 peint intégralement destiné à la parade.
Sous-casque de parade M56.
Manuel du sous-casque M56 destiné à la parade.

Mode d'emploi

Casque, service protocolaire.
N° d'intendance : 8415-12-120-0233.
N° de pièce : 8415-0009.
Fabricant/Fournisseur : Schuberth Helme GmbH, Braunschweig.

Nettoyage et entretien
Nettoyer le cuir et l'aménagement intérieur du casque uniquement avec de l'eau savonneuse tiède.
Les bandes de sudation abîmées sont interchangeables.
Ne pas utiliser de solvant (Ex : dilution nitrique).

Aménagement intérieur
Le réglage du tour de tête se fait au moyen de la boucle située à l'extrémité du bandeau de sudation.
La hauteur de port se fait au moyen du lacet des sangles.

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