Afrique du Sud

Afrique du Sud

Casque Mark II

Fiche

  • Dénomination : "Helmet, Steel", Mark II.
  • Destiné à une utilisation générale.
  • Coiffe en toile cirée montée sur une armature en carton compressé de type Mark II.
  • Jugulaire en toile à ressort de type Mark II.
  • Caractéristique : copie du casque Mark II britannique.
  • Fabriqué à partir de 1940.
  • Distribué à partir de 1940.
  • Pays d'origine : Angleterre/Afrique du Sud.
  • Période d'utilisation : de 1940 jusqu'aux années 60.
  • Matériaux : acier au manganèse.
  • Poids : 930 g.
  • Taille : unique (7 tailles de coiffe, de 6 ¼ à 7 ¾).
  • Couleur : vert kaki pour les premières productions, puis rapidement beige sable.
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Exemplaire vert des premières fabrications de 1940.
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Exemplaire de couleur sable.

Historique

Ancienne colonie néerlandaise, l'Afrique du Sud devient colonie britannique à partir de 1806 lors du départ des hollandais après la quatrième guerre anglo-néerlandaise et la faillite de la compagnie des Indes en 1798. Lors de la première guerre mondiale, l'Afrique du Sud est naturellement aux côtés des troupes du Royaume-Uni ayant engagé toutes les forces de son empire. Les troupes sud-africaines combattent dès 1915 en France où elles subissent de lourdes pertes notamment dans la Somme.

En Afrique, elles prennent le contrôle du Sud-Ouest Africain Allemand (future Namibie), territoire qui sera octroyé à l'Afrique du Sud sous mandat par la Société des Nations en 1920. Engagées auprès des troupes britanniques, les soldats sud-africains sont donc équipés à l'anglaise et sont coiffés du casque Mark I à partir de 1916. Ce casque deviendra le standard en matière de casque moderne dans l'armée sud-africaine au lendemain de la grande guerre, bien que les troupes sud-africaines soient majoritairement coiffées de casques tropicaux sur leur territoire en raison d'un faible stock de casques Mark I.
En 1920 est créé au sein de l'empire britannique le Commonwealth ou "Commonwealth of Nations" (littéralement, la "Communauté des Nations"), qui constitue une organisation intergouvernementale composée de 52 états membres qui, pour la plupart, sont d'anciens territoires de l'empire britannique. Les états membres n'ont aucune obligation les uns envers les autres. Ils sont réunis par la langue, l'histoire et la culture et des valeurs décrites dans la Charte du Commonwealth telles que la démocratie, les droits humains et l'état de droit.
En 1924 est créé la société métallurgique Transvaal Steel Pressing Syndicate Ltd. (TSP Ltd.) sous la direction d'Olaf Larsen. A ses débuts cette firme est spécialisée dans la fabrication de sceaux en acier, et plus tard dans l'emboutissage de divers autres récipients. Cette société fut rachetée en 1937 par la firme Amalgamated Steel Pressing Compagny Ltd. (ASPC Ltd.), O.Larsen restant directeur général de TSP Ltd.
Ce dernier entreprend au début de l'année 1939 une tournée de différentes usines métallurgiques en Europe et forcé de constater l'imminence d'une guerre, convint son conseil d'administration pour la mise en place d'une chaine de production d'un casque calqué sur le Mark II britannique adopté en 1937. Malgré la désuétude du casque Mark II plutôt adapté à une guerre de tranchée, ce modèle restera en dotation au sein des armées des pays du Commonwealth dans un souci d'harmonisation de l'équipement avec celui de l'armée britannique.
La production du casque Mark II sud-africain devant débuter dans l'année 1939, celle-ci est retardé en raison de l'incapacité de la Grande-Bretagne à fournir l'Afrique du Sud en plaque d'acier. L'entrée en guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne le 3 septembre 1939 entraine de facto avec elle les pays du Commonwealth dans le conflit.

Casque sud-africain Mark II.

Le gouvernement de Jan Smuts formé le 2 septembre 1939 déclare la guerre aux forces de l'axe le 5 septembre. La situation stratégique et le potentiel industriel du pays, ainsi que l'expérience militaire de son premier ministre font de l'Afrique du Sud un allié précieux. Très vite, Smuts doit déterminer l'étendue des ressources militaires et industrielles dont il dispose et neutraliser son opposition interne particulièrement forte et organisée. Le plus grand défi qu'il doit relever dans ce cadre est l'émergence de l'Ossewabrandwag (la sentinelle des chars à bœufs), une organisation paramilitaire afrikaner, hostile à la guerre et dont le but est de saper l'effort de guerre par des actes de sabotage. Percevant rapidement le danger que peut représenter cette organisation, Smuts prend les devants et organise toute une batterie de mesures visant à isoler et mettre hors état de nuire son ennemi intérieur. Les armes à feu sont réquisitionnés, le carburant est rationné, un contrôle des prix est mis en place. Toutes les grandes entreprises commerciales et industrielles, les ports, les chemins de fer, la sidérurgie, les mines, l'industrie du textile sont mis à contribution et réorientés pour participer à l'effort de guerre.
L'Afrique du Sud devient ainsi une importante source d'approvisionnement pour les Alliés en Afrique et au Moyen-Orient. Elle produit notamment cinq millions de grenades à main, deux millions d'obus de mortier, 10 millions de paires de chaussures et 6 millions de paires de bottes de cuir, prélude à l'expansion industrielle que connaitra le pays après la guerre.

Casque Mark I.
Casque Mark I.

L'une des responsabilités qui incombent à Smuts est de sécuriser la route maritime autour du Cap pour contrôler l'accès à l'Abyssinie italienne. Il engage très rapidement les forces sud-africaines, dont la South African Air Force, en Somalie italienne et en Abyssinie où les troupes sud-africaines investissent Addis-Abeba.
Pour Smuts, une victoire des forces alliées au Moyen-Orient est particulièrement vitale et constitue un enjeu majeur pour la suite de la guerre. Membre du cabinet de guerre britannique, il est toujours en contact étroit avec Winston Churchill et se rend régulièrement à Londres. Le 28 mai 1941, Smuts est promu Field Marshal de l'armée britannique. Comme il s'y attendait, l'année 1941 est le point tournant de la guerre. Smuts engage les forces sud-africaines dans les combats en Égypte et en Libye (notamment lors de la bataille d'El-Alamein en septembre 1942).

Casque sud-africain Mark II. Casque sud-africain Mark II. Casque sud-africain Mark II. Casque sud-africain Mark II.

Pour équiper les troupes sud-africaines, la fabrication du casque Mark II sud-africain débute approximativement au mois d'avril-mai 1940 lorsque la société Transvaal Steel Pressing Ltd. décide de se fournir auprès de la société nationale Iron and Steel Corporation (ISCOR), alors que l'Angleterre soumis au Blitz allemand ne peut répondre à la demande sud-africaine.
La société ISCOR réussira à produire en temps record des plaques d'acier au manganèse respectant le cahier des charges établi (12% de manganèse et une épaisseur de 0,9441 mm permettant une résistance à une balle de pistolet de 230 grains à une vitesse de 183 m/s), permettant ainsi une production hebdomadaire de 10 à 12 000 unités au sein des usines TSP Ltd. de Johannesburg.
L'acier en provenance de la firme Iron and Steel Corporation (ISCOR) sera abandonné au profit de plaques d'acier au manganèse fournies par les Etats-Unis durant l'année 1942.
En plus de fournir sa propre armée, l'Afrique du Sud fut en capacité d'approvisionner l'armée des Indes en casques Mark II dans le cadre de l'Eastern Group Supply Council (EGSC). On estime la production du casque Mark II sud-africain durant la seconde guerre mondiale à plus de 1 500 000 unités de 1940 au 9 avril 1945.
Ce casque fut principalement utilisé en Afrique du Nord et en Italie au sein de la 8ème armée britannique, et plusieurs cas d'utilisation au sein des forces françaises libres furent avérés, dont quelques exemplaires furent retrouvés dans les Vosges.
Il est intéressant de noter qu'une grande partie de ces casques ne fut pas utilisé car on retrouve aujourd'hui de nombreux exemplaires neufs de stock, et présentant des marques de stockage dû à l'empilement.
Après la seconde guerre mondiale, une importante quantité de casques Mark II sud-africain fut vendue à la Grèce où ils furent reconditionnés par remise en peinture avec un changement de la coiffe et de la jugulaire.

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Le casque anglais Mark II !

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Constitution

La coque :

Modèle vert.

Vue avant.
Vue avant.

Vue de côté.
Vue de côté.

Autre exemplaire, vue de biais.
Autre exemplaire, vue de biais.
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Instructions mise en peinture de couleur vert foncé !

Modèle sable.

Vue avant.
Vue avant.

Vue de côté.
Vue de côté.
Vue partie arrière.
Vue partie arrière.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Jointure jonc (extérieur).
Jointure jonc (extérieur).
Jointure jonc (intérieur).
Jointure jonc (intérieur).
Peinture texturée.
Peinture texturée.

La bombe du casque Mark II est fabriquée en taille unique par emboutissage d'une plaque d'acier au manganèse amagnétique (12% de manganèse et une épaisseur de 0,9441 mm) de forme carrée. Après emboutissage, le contour du casque est découpé à la presse pour donner la forme définitive du casque. La bordure tranchante est adoucie par un jonc en acier au manganèse, lui aussi amagnétique, jointif sur le côté. Cette jonction peut être effectuée par superposition de ses extrémités et dont le maintien est assuré par soudure ou par jointure bord à bord, et donc les extrémités sont soudées électriquement. Le casque a pour dimension 30 x 30 cm.
La bombe est ensuite percée de six trous, contre trois pour les casques Mark II de fabrication britannique. Un trou est effectué au sommet du casque pour l'installation de la coiffe à l'aide d'une vis et d'un écrou circulaire, tous deux fabriqués en laiton. Un orifice est percé de chaque côté du casque pour la mise en place des fourreaux de jugulaire de type Mark II, pouvant être maintenu par un rivet fendu ou par un rivet mécanique creux. Il ne semble pas y avoir de constante dans l'utilisation de chaque type de rivet, bien que le rivet fendu soit le plus utilisé.
Une série de trois trous est effectuée à l'arrière du casque, espacé de 9 cm : ces orifices constituent la principale caractéristique du casque Mark II sud-africain. La fonction de ces orifices n'est précisée dans aucun règlement, mais l'utilisation de ce casque étant principalement destiné à l'Afrique, il est fort probable que ces trous soient destinés à la mise en place d'un couvre-nuque en toile. En effet, dans les années 1940 le monde médical préconisait de protéger la nuque à une forte exposition du soleil afin d'éviter l'insolation. Nous n'avons pas retrouvé la trace d'un quelconque modèle de couvre-nuque réglementaire, ce pourquoi nous supposons que ces orifices étaient destinés à maintenir un morceau de toile faisant office de couvre-nuque artisanal.
La bombe du casque Mark II, après assemblage des fourreaux de jugulaire, était envoyée auprès de la firme Herbert Evans & Co Ltd. (société basée à Johannesburg spécialisée dans la peinture depuis 1889) pour mise en peinture. La peinture employée fut dans un premier temps très court de couleur vert kaki, puis vers kaki foncé tirant sur le marron mais la couleur la plus utilisée fut le beige sable employée dès 1940. La peinture fut appliquée de manière texturée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Enfin la bombe du casque Mark II sud-africain ne comporte en général aucun marquage estampé à froid dans l'acier contrairement aux autres fabrications de casques Mark II. Cependant un marquage représentant la "broad arrow" sud-africaine simplifiée fut observé sur un exemplaire.

Modèle repeint en vert.

Exemplaire repeint en vert.
Exemplaire repeint en vert.
Traces de peinture sable.
Traces de peinture sable.

A noter que de nombreux casques Mark II sud-africain furent repeint en vert kaki intégralement, notamment lors de l'avancée des troupes alliées vers l'Allemagne à partir de fin 1944 lorsque la couleur beige sable n'était plus adaptée.

La coiffe :

Intérieur bombe.
Intérieur bombe.
Vis en laiton.
Vis en laiton.
Ecrou peint en extérieur.
Ecrou peint en extérieur.
Tampon de fond de coiffe en feutre marron.
Tampon de fond de coiffe en feutre marron.
Tampon de fond de coiffe en feutre noir.
Tampon de fond de coiffe en feutre noir.
Maintien tampon en feutre par quatre rivets.
Maintien tampon en feutre par quatre rivets.
Jointure bandeau en toile cirée.
Jointure bandeau en toile cirée.
Jointure rembourrage.
Jointure rembourrage.
Fourrure passage lacet.
Fourrure passage lacet.
Coiffe.
Coiffe.
Coiffe en place.
Coiffe en place.

La coiffe du casque Mark II sud-africain reprend la conception générale de celle du casque Mark II de production britannique. Cependant elle se différencie au premier coup d'œil par son tampon amortisseur de fond de coiffe caractéristique de forme ovale et fabriqué en feutre de couleur marron ou noir.
La coiffe est montée sur une armature en carton compressé fabriquée exclusivement en noir (contrairement aux coiffes britanniques que l'on peut parfois rencontrer avec des armatures rouge et marron). Cette armature est constituée de deux bandes se croisant en leur centre, dont l'intersection est solidarisée par un œillet métallique creux (qui servira au passage de la vis de maintien). Les extrémités de chacune de ces bandes sont rivetées par deux rivets plats en acier au cerclage de la coiffe aussi fabriqué en carton compressé. Ces deux bandes forment ainsi deux arceaux épousant le fond de la bombe une fois la coiffe mise en place.
La coiffe est constituée d'une large bande de toile cirée, dont la base est découpée pour former cinq pattes. L'extrémité de chacune d'elle est repliée sur elle-même. Le dos de chaque extrémité pliée est doublé d'un morceau de toile cirée découpé à la forme et solidarisé ensemble par trois lignes de couture effectuées en zigzag. Cette manœuvre forme ainsi le fourreau de passage du lacet en profondeur de la coiffe, joignant les pattes de la coiffe entre elles. La bande de toile cirée formant la coiffe est jointive par une ligne de couture à chaque extrémité jointive de son opposé par une bande de toile cirée appliquée au dos. La jointure sera placée à l'arrière lors de la pose de la coiffe sur le cerclage.
La coiffe est ensuite cousue sur toute sa circonférence au cerclage. Une bande de mousse néoprène noir prise dans un fourreau de toile est intercalée entre la toile cirée et le cerclage avant couture de celle-ci afin d'assurer un minimum de confort. Le cerclage est jointif sur le côté à l'aide de quatre rivets en acier plat.
Comme décrit auparavant, le fond de la coiffe est équipé d'un tampon amortisseur en feutre de forme ovale, ayant pour dimension 11 x 10 cm, et fixé sur les arceaux de la coiffe par un rivet fendu placé à chaque point cardinaux.
La coiffe est retenue dans la bombe à l'aide d'une vis de type Mark I anglaise (longueur 9,37 mm à tête circulaire de 16,25 mm de diamètre) et d'un écrou circulaire bombé placé à l'extérieur, tous deux fabriqués en laiton. Après mise en place de la coiffe, l'écrou placé à l'extérieur est peint au pinceau de couleur similaire à la bombe du casque.
L'amortissement des chocs est assuré par des tampons répartis autour de la coiffe et dont l'épaisseur dépend de la taille de celle-ci, plus la coiffe est petite plus ils sont épais et inversement (7 tailles de coiffe, de 6 ¼ à 7 ¾).

On observe deux types de coiffe pour le casque Mark II Sud-Africain, que l'on peut différencier par les tampons répartis sur la circonférence de la coiffe :

1er type.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Tampon cerclage.
Tampon cerclage.
Vue de biais.
Vue de biais.
Tampon arceau.
Tampon arceau.

Une première version, que l'on qualifiera de précoce car rencontré sur un exemplaire produit en 1940, possède huit petits amortisseurs qui sont réparties sur toute la circonférence de la coiffe. Ces amortisseurs sont constitués d'une bande de mousse de caoutchouc, repliée sur elle-même et fixée à la coiffe avec un morceau rectangulaire de carton compressé plaqué, le tout solidarisé par deux rivets fendus. Ce type d'amortisseurs se rencontre à la base de chaque arceau (et sont orientés vers le bas) et entre chaque arceau (et sont orientés vers le haut).

2ème type.

Vue avant.
Vue avant.
Vue de côté.
Vue de côté.
Vue de dessus.
Vue de dessus.
Tampon cerclage.
Tampon cerclage.
Tampon arceau.
Tampon arceau.
Vue de biais.
Vue de biais.

Par la suite, ces tampons seront remplacés par des disques en feutre sans doute pour épargner le caoutchouc, matière stratégique en temps de guerre. Ces disques de feutre sont solidarisés par un rivet fendu directement maintenus à l'armature de la coiffe aux mêmes positions que la première variante. Les tampons circulaires appliqués sur le cerclage sont installés sur une patte en carton compressée dont l'extrémité extérieur est découpée à la forme du tampon. Cette patte est rivetée au cerclage à l'aide de deux rivets plats. Le feutre utilisé est de couleur identique au tampon de fond de coiffe et on observe parfois une alternance de couleur entre les tampons périphériques. Ce type de coiffe, plus courant, se rencontre sur des casques produits à partir de 1942.

Coiffe britannique.

Coiffe Mark II britannique.
Coiffe Mark II britannique.
Marquage : G&S 1942.
Marquage : G&S 1942.

Il semblerait que les casques Mark II sud-africain produit durant les années 1944-45 furent souvent équipés de coiffe de confection britannique. Ces casques sont bien souvent repeints de couleur vert pour une utilisation sur le théâtre d'opération européen nord.

Les marquages :

JAGER-RAND - 1940.
JAGER-RAND - 1940 (tamponné).
JAGER-RAND - 1940.
JAGER-RAND - 1940.
JAGER-RAND - 1942.
JAGER-RAND - 1942.
JAGER-RAND - 1943.
JAGER-RAND - 1943.
Marquage taille arceau 6¾.
Marquage taille arceau 6¾.
Autre exemple 7½.
Autre exemple 7½.
Marquage taille cerclage 6¾.
Marquage taille cerclage 6¾.
Marquage bombe (peu commun).
Marquage bombe (peu commun).

Le seul fabricant de coiffe Mark II pour casque sud-africain connu est Jager Rand (Pty) Ltd., ayant apposé sa raison sociale (JAGER-RAND) par un marquage tamponné pour les toutes premières fabrications, puis rapidement estampé sur un des arceaux de la coiffe. Ce marquage est accompagné de la date de fabrication (dates observées : 1940, 1942 et 1943, curieusement aucun exemplaire daté 1941 nous est parvenu jusqu'à nous, après 1943 ce sont essentiellement des coiffes de fabrication britannique qui furent utilisées), et de la "broad arrow" Sud-Africaine (flèche dans un "U") qui atteste l'acceptation du casque au sein de l'armée par le service du "War Department" sud-africain. La taille de la coiffe est estampée sur le cerclage de la coiffe et sur un des arceaux.

Comme dit précédemment, les bombes ne sont généralement pas marquées, toutefois un exemplaire présente une "broad arrow" sud-africaine simplifiée estampé à froid sur la face interne du casque, à proximité d'un fourreau de jugulaire.

La jugulaire :

Extrémité jugulaire.
Extrémité jugulaire.
Mentonnière.
Mentonnière.
Doublure mentonnière.
Doublure mentonnière.
Fourreau - rivet creux.
Fourreau - rivet creux.
Fourreau - rivet fendu.
Fourreau - rivet fendu.
Fourreau - rivet creux.
Fourreau - rivet creux.
Fourreau - rivet fendu.
Fourreau - rivet fendu.
Détail maintien jugulaire.
Détail maintien jugulaire.

La jugulaire du casque Mark II sud-africain est fixée à deux fourreaux de jugulaire que l'on retrouve de part et d'autre du casque. Ces fourreaux de jugulaire sont fixés de chaque côté de la coque à l'aide de rivets fendus, tout comme le casque Anglais Mark I et parfois avec des rivets tubulaires pour les fabrications plus tardives.
Les fourreaux de jugulaire sont de type Mark II (apparu sur le casque anglais Mark II en 1938) et sont constitués d'une plaque métallique de dimension 30 x 25 mm, dont une des longueurs est entaillée pour former une gouttière au centre de ces découpes. La plaque est ensuite percée pour être rivetée à la bombe.
La jugulaire du casque Mark II sud-africain est exclusivement du modèle Mark II à ressort. Cette jugulaire est constituée de deux parties à ressorts placées à ses extrémités. D'une longueur de 9 centimètres chacune, ces parties comporte deux ressorts amagnétiques dont les extrémités sont fixées à une boucle rectangulaire fabriquée en fil métallique. Cet ensemble est habillé d'une ganse en toile de coton de couleur beige.
La partie centrale de la jugulaire, d'une longueur maximale de 32 centimètres, est composée de deux parties fabriquées en coton filé et qui sont maintenues aux boucles extérieures des parties à ressorts.
Une première partie très courte, mesurant environ 5 cm, possède la boucle de réglage en laiton bronzé maintenue à la petite bande de toile repliée sur sa partie centrale. La seconde partie est composée d'une bande de toile longue de 27 cm et dont l'extrémité est repliée sur elle-même à trois reprises puis cousue. Cette extrémité est destinée à être glissée dans la boucle de réglage de la jugulaire.

Le camouflage additionnel :

Filet large maille.
Filet large maille.
Filet maille moyenne.
Filet maille moyenne.
Filet grosse maille. Filet grosse maille.
Filet grosse maille.

Comme la plupart des armées alliées durant la seconde guerre mondiale, les casques Mark II sud-africain peuvent se rencontrer munis de filets de camouflage, bien que cette pratique soit moins courante au sein de l'armée sud-africaine. Produits par la plupart des pays du Commonwealth, ces filets présentent un maillage différent en termes de structure et de taille, de couleur en fonction des fabrications et sont souvent complétés de bande de toile de jute de couleurs variées. Etant donné la proximité de l'Afrique du Sud avec l'Inde, ce sont souvent des filets de confection indienne que l'on rencontre sur le casque Mark II sud-africain.
Les filets avaient pour but de casser la forme du casque, et de réduire la réflexion des rayons du soleil.

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