
États-Unis
Casque US M-1 C Model 1964
Fiche
- Dénomination : "HELMET, SOLDIERS, STEEL, M-1, TYPE II" (M1964).
- Destiné aux troupes aéroportées.
- Coiffe constituée d'une suspension "Cradle" dans un liner fabriqué en fibre de coton ou nylon.
- Jugulaire en toile maintenue en deux points, solidarisant le liner par bouton pression.
Maintien sur la tête complété par une mentonnière solidaire du liner. - Fabriqué à partir de 1964.
- Distribué à partir de 1964.
- Pays d'origine : Etats-Unis.
- Période d'utilisation : de 1964 aux années 1980.
- Matériau : acier au manganèse "Hadfield".
- Poids : 1520 g.
- Taille : unique.
- Couleur : vert olive clair granité (Munsell 10Y 3/3).

Historique

Le casque M-1, adopté en juin 1941 par les États-Unis la veille de son entrée en guerre dans le second conflit mondial, devient le standard de l'armée américaine, mais aussi de nombreuses armées à travers le monde. Le casque M-1, devenu une référence au sein des armées du bloc Ouest durant la guerre froide, au point d'être souvent nommé casque OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), fut conservé de nombreuses décennies au sein des forces armées américaines. |
![]() Casque M-1 C M1951 (avec liner M1958). |
![]() Usine de production Borg-Warners Ingersoll Products Division à Chicago dans le Michigan. |
Les derniers contrats de production de bombes au standard M1951 accordés à la société McCord Radiator s'arrêtant en 1965, un nouveau standard de bombe apparaît cette même année. Désigné comme M1966, ces bombes furent produites à partir de 1965 par les sociétés : |






Constitution
La coque :
Le liner M1964 pour parachutistes (Type II) fut au départ employé avec des bombes à pontets mobiles au standard M1943 et M1951 dans leur condition d'origine ou à partir de 1968 reconditionnées avec remise en peinture sablée de couleur vert olive clair de référence Munsell 10 Y 3/3. Antérieurement, on observe un reconditionnement massif de coques M1943 au standard M1951 avec une remise en peinture texturée avec du sable fin et la mise en place de jugulaires T1 montées avec clip métallique.
Les bombes, au standard M1943, furent fabriquées d'octobre 1943 jusqu'en septembre 1945 par la société McCord Radiator Manufacturing Compagny, située à Detroit dans le Michigan (représentant 90% de la production et dont la fabrication est identifiable par le numéro de lot d'acier sous forme alphanumérique estampé sous la visière du casque), et la société Schlueter, identifiée par un S sous le marquage de lot d'acier (représentant 10% de la production). On note aussi l'existence d'un troisième fabricant Parish Reading Hardware Company, ayant produit des casques M-1 d'avril à septembre 1945 et donc exclusivement avec jointure du jonc à l'arrière, modification apportée au casque M-1 à partir de novembre 1944. Ces fabrications, estimées à environ 460 000 unités, sont identifiées par un P estampé sur le côté du casque.
La production du casque M-1 reprit en 1951 (standard M1951) uniquement par la société McCord Radiator qui acquit au cours des années 50 quelques contrats de fabrication (juin 1958 puis avril 1965). Ces fabrications sont identifiables par un numéro de lot d'acier différent de ceux employés au cours de la seconde guerre mondiale et la peinture extérieure texturée avec du sable fin.
Model 1966.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
![]() Jointure jonc arrière. |
![]() Intérieur bombe. |
![]() Exemplaire repeint. |
Après le mois d'avril 1965, le liner M1964 Type II est majoritairement employé avec des bombes au standard M1966.
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Comparatif.

Les fabricants.
Ingersoll.
Ingersoll est le premier fabricant de bombe M-1 M1966. La production débute en 1965 (contrat obtenu le 16 avril 1965) puis continue en 1966 et 1967 pour un total de 3 174 000 unités. La production fut menée au sein de l'usine Borg-Warner's Ingersoll Product Division à Chicago dans l'état de l'Illinois.
Les bombes fabriquées par Ingersoll reçoivent un numéro de lot sur la plaque d'acier débutant par un 1 ou par I (ces deux caractères étant utilisés tout au long de la production) suivi d'un numéro sur quatre chiffres pouvant occasionnellement être séparé par un tiret.
Ce numéro débute sur la centaine en début de production et finit aux alentours des 9 000 en fin de production.
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Parish Division of the Dana Corporation.
La production du casque M-1 M1966 fut ensuite reprise par la société Parish Division, filiale de la firme Dana Corporation qui est un équipementier automobile américain. Cette société avait déjà par le passé produit une très faible quantité de casques M-1 durant la seconde guerre mondiale (société Parish and Reading avant son rachat par la société Dana Corporation).
Parish a produit des casques M-1 durant deux années en 1968 (contrat en date du 28 octobre 1968 pour 320 000 unités, le numéro de lot atteignant les 2 000 en fin de production de ce premier contrat) et en 1969 (contrat du 08 août 1969 pour 1 500 000 unités) pour un total de 1 862 000 coques M-1 produites.
Ces fabrications sont reconnaissables par un numéro de lot en quatre chiffres finissant dans les 9 000 en fin de production.
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RJ Stampings.
Enfin, la fabrication des coques M-1 M1966 fut confiée à partir de 1970 à la société R.J. Stampings, manufacturier canadien. La firme R.J. Stampings a produit des casques M-1 en 1970, 1971, 1973 et enfin en 1976 pour un total de 1 825 000 unités.
Les bombes produites par R.J. Stampings sont identifiables par un numéro de lot en trois chiffres terminant en fin de production dans les 900.
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Le liner :
"Liner, Soldier's Steel Helmet, M-1 (Cotton), Parachutist's Type II" (1964 - 1965).
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue intérieure. |
Le liner M1964, Type I et II, constitue une rupture avec les liners précédemment utilisés au sein des forces armées américaines. Le procédé de fabrication de la bombe reste inchangé : elle est formée d'une succession de couches de toile de coton de formes diverses disposées de manière à mieux ébaucher la forme arrondie du liner (morceaux en losange disposés au fond de la bombe et bande de toile disposées sur la circonférence). Cette structure en toile de coton est saturée en résine phénolique puis mise en forme par le biais d'un moule à haute pression.
Le moule employé présente une inscription gravée en partie basse afin de mouler celle-ci au fond du liner lors de la fabrication et permettant ainsi d'identifier le moule ayant servi à la mise en forme par son numéro. Il permet aussi de déterminer l'origine du moule (gouvernement ou fabricant identifié).
La bombe du liner est ensuite percée de six trous pour la mise en place de la suspension de type "Cradle" maintenue à l'aide de rivets retenant une plaque de maintien en forme de A. Trois autres trous sont effectués sur la partie arrière pour la mise en place des boucles retenant la bande nuquière. En plus du liner Type I destiné à l'infanterie, le liner M1964 Type II est percé de trois orifices supplémentaires de chaque côté : 2 trous pour la mise en place des supports de la mentonnière en toile et un trou sur l'axe transversale du casque pour la mise en place du bouton pression femelle permettant de solidariser le liner dans le casque en acier.
Le liner M1964 abandonne définitivement la petite jugulaire en cuir utilisée jusque-là.
Après mise en place de ces éléments intérieurs, la bombe du liner est peinte à l'extérieure de couleur vert olive dont le contraste de couleur peut varier d'une fabrication à une autre. Cette mise en couleur est texturée par ajout de sable fin à la peinture afin de réduire les reflets du soleil.
"Liner, Soldier's Steel Helmet, M-1 (Nylon), Parachutist's Type II" (1964 - 1986).
Fabrication Marmac Industries Inc.
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
Fabrication Specialty Plastic Products (SPP).
![]() Vue avant. |
![]() Vue de côté. |
![]() Vue arrière. |
![]() Vue de dessus. |
La production de liner M1964 Type II fabriqué en toile de nylon débute avant les premières productions de liners fabriqués en coton contrairement au Type I destiné aux troupes d'infanterie. Le programme de fabrication de ce type de liner débuta en 1954 pour une phase d'études qui dura jusqu'en 1960. Durant cette période, plusieurs modèles furent mis à l'essai au sein des forces armées américaines et peuvent être qualifiés de pré-production puisque très proches du modèle final.
Ainsi, on note l'existence des modèles désignés T53, T54, T55 et T57, dont le dernier fut fabriqué par Victory Plastics et fut approuvé par le CONARC (CONtinental ARmy Command) en mars 1958.
La toile de nylon fut sélectionnée pour remplacer à terme le coton pour sa légèreté et sa résistance.
La production de liner M1964 Type II en nylon débute avec le fabricant Marmac Industries le 26 mars 1964 (contrat DSA 1-4045-64-E) rapidement rejoint par Firestone Tire and Rubber Company (contrat DSA 1-1198).
L'assemblage des trames de toile de nylon diffère de la fabrication des liners en coton, en effet, les couches de toile en nylon sont d'un seul tenant et sont découpés en rayon autour d'un rond placé sur la partie sommitale du liner afin de mieux épouser la forme arrondie du liner. Cette méthode de fabrication abandonne l'assemblage par couches de toile de formes différentes employées jusque-là. Ces bandes de toile peuvent être solidarisées par une couture périphérique pratiquée à quelques centimètres de la bordure finale du liner.
Ces couches sont imprégnées de résine phénolique/Polyvinyle de butyral (PVB) formées dans un moule à haute pression. La couleur de la résine employée dans la fabrication dépend du fabricant : on note plusieurs nuances de vert chez Marmac et Firestone, parfois avec des nuances orangées et une couleur vert pomme pour certaines fabrications Firestone et la totalité de la production de la société Consolidated Molded Products (CMP) et Specialty Plastic Products (SPP) dans les années 80.
Les liners M1964 fabriqués en nylon présentent des parois nettement plus épaisses que les liners fabriqués en entoilage en coton, ce qui engendre une augmentation de poids non négligeable.
Hormis cela, le procédé de fabrication reste inchangé.
Les fabricants.
Fabrication avec moule du gouvernement US.
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Le prêt de moule de liner par le gouvernement US débute durant la production de liner M1955 et perdure durant la production de liner M1964 toutes versions confondues. Ces moules sont caractérisés par la présence de la mention US moulée au fond du liner et ne présentent aucune identification de fabricant. Le fabricant ayant utilisé ce moule peut être identifié à l'aide du numéro de contrat tamponné sur le cerclage en toile de la suspension ou par le biais du numéro de lot caractéristique à certains fabricants. On note aussi des moules initialement prêtés par le gouvernement US et acquis définitivement par une des sociétés ayant produit des liners M1964 Type II, auquel cas le marquage du moule est modifié par ajout du logo du fabricant en question. |
Inconnu.
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On note aussi l'existence de moules présentant la mention D-3593-GB-[X] où X est un numéro de moule. Aucune information ne nous est parvenue jusqu'à présent sur ce type de moule.
Pat-Ric.
Le premier fabricant de liner M1964 fut la société PAT-RIC située à Port Huton dans l'état du Michigan, obtenant un unique contrat numéro DSA 1-4741 le 17 juillet 1964 pour la production du liner M194 Type II tout comme le liner Type I pour les troupes d'infanterie (contrat DSA 1-4141).
Faute d'exemplaire observé, nous ne connaissons pas les caractéristiques de ce fabricant dont peu d'informations sont venues jusqu'à nous.
Westignhouse Electric Corporation's Micarta Division.
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Westinghouse est un fabricant de liner historique dans l'histoire du casque M-1. Après PAT-RIC, ce fabricant obtient son premier contrat de production du liner M1964 Type II le 14 septembre 1964 avec le contrat numéro DSA 1-6540. |
Firestone Tire and Rubber Company.
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A l'instar de Westinghouse, Firestone est aussi un fabricant de liner historique dans l'histoire du casque M-1. Ce fabricant obtient son premier contrat de production du liner M1964 en 1964 avec le contrat numéro DSA 1-1198 obtenu le 25 juillet 1964. |
La résine employée dans la fabrication du modèle en nylon peut être tantôt de couleur verte, tantôt de couleur orange mêlée au vert des fibres en nylon pour les fabrications plus tardives.
Les fabrications Firestone présentent un numéro de lot, apposé lors du contrôle par un tampon de couleur jaune appliqué sur une des parois internes.
Marmac Industries Inc.
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Marmac est un fabricant déjà connu dans l'histoire du casque M-1, ayant par le passé déjà fabriqué des liners type M1951. Ces fabrications débutent en 1965 avec le contrat numéro DSA 1-9045 obtenu le 03 mai 1965. |
Consolidated Molded Products (CMP).
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CMP fait son entrée dans la fabrication de liner pour le compte de l'armée américaine en obtenant un unique contrat numéro DSA 100-74-C-1253 en février 1974 pour la fabrication de liner Type I et II. Il sera par la suite un fabricant majoritaire de liner M1972. |
Les liners produits par CMP peuvent présenter un numéro de lot appliqué lors du contrôle de fabrication au feutre noir au fond de la bombe puis par la suite à l'aide d'un tampon encreur de couleur noire appliqué sur une des parois latérales.
Specialty Plastic Products (SPP).
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SPP est le dernier fabricant de liner M1964 Type II pour les années 1983 et 1986. Ces fabrications peuvent être identifiées par le sigle SPP moulé au fond de la bombe du liner suivi d'un numéro de moule. Aussi, on observe une récupération des moules CMP par SPP pour satisfaire ses contrats. A l'instar de CMP, les liners SPP présentent une couleur intérieure verte. A noter que ces dernières fabrications, en apparence de bonne qualité et ayant passé les différentes épreuves de contrôle avec succès, ont été produites au seuil maximum autorisé et possèdent la caractéristique d'avoir un volume sensiblement trop important pour être enfoncées totalement dans une coque M-1. Raison pour laquelle ces fabrications sont souvent rencontrées neuves de stock. |
Les contrats.
![]() DSA 1-4741 - Pat-Ric. |
![]() DSA 1-6540 - Westinghouse. |
![]() DSA 100-1916 - Marmac. |
![]() DSA 100-1919 - Marmac. |
![]() DSA 100-67-C-4525 - Marmac. |
![]() DSA 100-68-C-0128 - Firestone. |
![]() DSA 100-71-C-0035 - Marmac. |
![]() DSA 100-73-C-0582 - Marmac. |
![]() DSA 100-74-C-1253 - Consolidated Molded Products. |
![]() DSA 100-83-C-4549 - Specialty Plastic Products. |
![]() DSA 100-86-C-4196 - Specialty Plastic Products. |
Les liners M1964 Type II (tout comme les modèles infanterie) ne sont pas systématiquement marqués au fond de la bombe, cependant tous reçoivent un marquage appliqué au tampon encreur de couleur noire sur le cerclage en toile de la suspension "Cradle". Ce marquage, par le numéro de contrat, permet d'identifier la société ayant produit le liner en question. Il est composé des mentions suivantes : |
* La différence de date entre la date du contrat et les deux derniers chiffres de la date contenue dans la référence contrat est due à l'année fiscale de référence qui est établie de juillet à juillet. Par exemple, le 02 juillet 1970 correspond à 1971 (DSA 100-71-C-0035).
Ainsi, les références des contrats suivants sont associées aux fabricants :
Numéro de contrat | Fabricant | Date du contrat | Type de fabrication |
---|---|---|---|
DSA 1-4741 | Pat-Ric | 17 juillet 1964 | Coton |
DSA 1-4045-64-E | Marmac | 26 mars 1964 | Nylon |
DSA 1-1198 | Firestone | 25 juillet 1964 | Nylon |
DSA 1-6540 | Westinghouse | 14 septembre 1964 | Coton |
DSA 1-9045 | Marmac | 3 mai 1965 | Coton |
DSA 100-1916 | Marmac | décembre 1965 | Nylon |
DSA 100-1919 | Marmac | 07 décembre 1965 | Nylon |
DSA 100-67-C-4525 | Marmac | 31 mai 1967 | Nylon |
DSA 100-68-C-0128 | Firestone | 21 juillet 1967 | Nylon |
DSA 100-71-C-0035 | Marmac | 02 juillet 1970 | Nylon |
DSA 100-73-C-0582 | Marmac | 27 octobre 1972 | Nylon |
DSA 100-74-C-1253 | Consolidated Molded Products (CMP) | Février 1974 | Nylon |
DSA 100-83-C-4549 | Specialty Plastic Products (SPP) | Août 1983 | Nylon |
DSA 100-86-C-4196 | Specialty Plastic Products (SPP) | Février 1986 | Nylon |
La coiffe :
Suspension.
![]() Tête de rivet. |
![]() Plaque de maintien avant. |
![]() Plaque de maintien latérale. |

Plaques de maintien arrières et boucles de réglage de la coiffe.
![]() Bandes entre-croisées constituant la suspension et bande patronymique. |
![]() Suspension "Cradle" sans bande patronymique à partir de 1972. |

Maintien des bandes de toile constituant la suspension.
![]() Suspension "Cradle". |
Le liner au standard M1964 abandonne définitivement la suspension de type "Riddel" au profit d'une suspension croisée de type "Cradle". Cette suspension est solidarisée dans la bombe du liner par les traditionnelles plaques de maintien en forme de A, rivetées dans la bombe et utilisées depuis leur apparition en 1942. |
Ce marquage reprend la date du contrat alloué au fabricant ainsi que son numéro permettant ainsi d'identifier son origine si la bombe du liner a été formée dans un moule du gouvernement américain exempt de marquage fabricant.
Nuquière ("NECKBAND HELMET LINER COMBAT").
![]() Boucle arrière. |
![]() Boucle latérale. |
![]() Détail maintien. |
![]() Nuquière et marquage. |
![]() Vue d'ensemble. |
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La coiffe du liner M1964 Type II, tout comme le liner infanterie, est complétée par un dispositif anti basculement assuré par une bande de toile couvrant la nuque, et évite ainsi au casque de basculer en avant en cas de manœuvre brusque. |
Bandeau de tête ("HEAD BAND HELMET LINER").


Bandeau de tête - envers / revers, fabrication de 1969.


Bandeau de tête - envers / revers, fabrication de 1988.
![]() Clip métallique de maintien. |
![]() Positionnement dans bandeau. |
![]() Vue de biais. |
![]() Boucle de réglage. |
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Spécifications : HEADBAND NECKBAND, GROUND TROOP'S - PARACHUTISTS LINER. |
Le maintien sur la tête est assuré par le traditionnel bandeau de tête "headband" et conserve le modèle final utilisé sur tous les sous-casques M-1 à partir de 1961.
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![]() Coiffe. |
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![]() DSA 100-4091. ![]() DSA 100-69-C-0837. ![]() DSA 100-69-C-2008. ![]() DLA 100-88-C-4188. |
Mentonnière ("STRAP, CHIN, COTON, WEB, OD FOR HELMET LINER (PARA)").

1955 - 1965.

1965 - 1981.

1981 - 1986.
Tout comme les anciens modèles de casques destinés aux troupes aéroportées, le liner M1964 Type II est muni d'une mentonnière afin d'assurer un maintien optimal du casque lors du saut opérationnel.
La mentonnière en toile du casque US M-1 C évolue très peu depuis son apparition en 1944, et est fabriquée à partir d'une double épaisseur de toile sur laquelle est riveté de chaque côté 4 rivets creux renforcés d'une fine rondelle en laiton anodisé en noir. La mentonnière est constituée d'une double épaisseur de toile insérée entre chaque bande de toile de la partie centrale, le tout assuré par une forte couture en zigzag.
Malgré la forte similitude des différents modèles produit tout au long de la fabrication du liner M1964 Type II pour troupes parachutistes, certains détails permettent de dater approximativement la mentonnière entre 1955 et 1986 :
- Entre 1955 et 1965, la jugulaire est fabriquée en coton de couleur vert et comporte un marquage U.S. à l'encre noire sur sa partie centrale. Aussi, son assemblage présente une couture entre le troisième et le quatrième œillet d'un des côtés de celle-ci.
- Entre 1965 et 1981, le marquage U.S. disparaît et la jugulaire présente toujours une couture entre le troisième et le quatrième œillet sur un des côtés.
- Entre 1981 et 1986, la jugulaire sont fabriquée dans un mélange de coton et de nylon, et enfin la couture se situe désormais à l'une des extrémités de la jugulaire.
Les mentonnières sont conditionnées lors de la fabrication par paquet de 25 unités.
![]() Support latéral ("A-Yokes"). |
![]() Montage par rivet renforcé d'une rondelle en laiton. |
![]() Maintien de la mentonnière sur boucle à ardillon et positionnement. |
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![]() Etiquette d'un lot de 25 mentonnières. |
La mentonnière est fixée au liner par deux boucles à ardillon maintenues sur deux bandes de toile pliées en leur milieu et renforcées d'une bande de toile cousue transversalement, maintenant par la même occasion la boucle au centre du "A" ainsi formé : ce qui prévaut à cette pièce d'être nommée "A-straps" ou "A-Yokes". |
La jugulaire ("Strap, Chin, Cotton Webbing, For Helmet Soldier's Steel, M-1, Type II").


"Strap, Chin, Cotton Webbing, For Helmet Soldier's Steel, M-1, Type II" M1965 - vue à plat (envers/revers).


Détails utilisation du système T1.
![]() Clips métalliques. |
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![]() Pontet articulé. |
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![]() Passage extrémité de la jugulaire avec pression. |
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![]() Solidarisation du liner dans le casque en acier. |
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![]() Bouton pression non recouvert (Fabrication SIMPSON Brooklyn). |
Les pontets de jugulaire sont repris des modèles précédents du casque M-1, adoptés à partir de 1943. Les pontets articulés sont de formes rectangulaires et légèrement incurvées afin de pouvoir épouser la forme de la coque en étant rabattus vers le haut. Cependant ils sont moins incurvés que les coques M-1 M1943 et M1951. La base des pontets est prise dans une pièce métallique en forme de V repliée sur elle-même et soudée électriquement en trois points au niveau de chaque pointe de la pièce formant une charnière.
La jugulaire est reprise de celle employée avec le casque M1951. Elle est retenue aux pontets mobiles du casque M-1 à l'aide d'un clip métallique anodisé en noir. Ce clip fut créé à l'origine en 1945 pour éviter l'usure prématurée de la toile de la jugulaire par frottement au pontet et fut employé pour la première fois sur le casque US M-5 des équipages de bombardiers.
Ce système de fixation fut standardisé pour la fixation des jugulaires sur le casque M-1 à partir de 1951 et permet ainsi un remplacement très simple de cet élément.
La jugulaire est fabriquée en toile de coton de couleur verte (OD 7) et est constituée de deux parties. La jugulaire Type II diffère du modèle infanterie par ses extrémités extérieures plus longues, chacune d'elle étant munie d'un bouton pression mâle permettant de solidariser le liner dans le casque en acier.
La partie gauche, la plus courte, fabriquée avec une bande de toile d'environ 55 centimètres, comporte le crochet de fixation qui est anodisé en noir. La partie droite, fabriquée avec une bande de toile d'environ 60 centimètres, comporte la boucle de fixation, destinée à se fixer au crochet. La boucle possède le système de dégagement T1, qui a été étudié en juillet 1944 puis adopté en août 1945. Cette boule de fixation, anodisée en noir, servait à maintenir la jugulaire fermée de manière plus relâchée que la fermeture classique.
Cette partie de la jugulaire comporte à son extrémité un renfort métallique, se repliant sur la jugulaire afin de maintenir l'excédent de jugulaire. Ces pattes maintenant l'excédent de jugulaire possèdent leur extrémité parfaitement plate, indiquant une fabrication postérieure à 1965.
Les clips métalliques de fixation et la boucle de fermeture peuvent comporter un marquage estampé par le fabricant. On observe une petite ancre indiquant une fabrication par la société North & Judd Manufacturing Company situé à New Britain dans le Connecticut. Cette marque de fabrication disparaît à partir de 1969 suite au rachat de la société en 1967 par la firme Gulf & Western Inc.
On observe aussi la marque P et pour laquelle le fabricant n'a pas été identifié à ce jour (il n'indique pas une utilisation aéroportée puisqu'il se rencontre sur des jugulaires type I et II, et n'identifie pas non plus le fabricant de coques Parish, puisque des coques neuves de stocks provenant de cartons de ce fabricant ne possédaient pas de jugulaires estampées d'un P).
Les extrémités de la jugulaire Type II pour troupes aéroportées sont munies d'un bouton pression mâle riveté sur l'extrémité pliée sur elle-même pour être renforcée. Ce bouton peut être recouvert par la pliure de la jugulaire, auquel cas il est riveté avant solidarisation de cette pliure par couture. On observe aussi des cas où ce bouton n'est pas recouvert et est riveté à travers les deux couches de toile, laissant apparaître la raison sociale du fabricant du bouton pression : STAMPSON Brooklyn.
Les extrémités de la jugulaire sont destinées à passer dans les pontets articulés du casque pour être rabattues et maintenus aux boutons pression femelle latéraux du liner M1964 Type II.
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Spécifications : STRAP, CHIN, PARACHUTIST'S, HELMET, STEEL, M-1. |
Le camouflage additionnel ("COVER, HELMET, CAMOUFLAGE") :
![]() Couvre-casque "Mitchell pattern". |
![]() Couvre-casque "ERDL pattern". |
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Le casque M-1 C M1964 fut utilisé des années 60 jusqu'aux années 80 où il fut remplacé par le casque PASGT avec modification pour un usage au sein des troupes aéroportées. Durant cette période, plusieurs couvre-casques furent utilisés par les forces armées des États-Unis en fonction des différents uniformes employés. Ainsi, on note principalement des cas d'utilisation de couvre-casque aux schémas de camouflage "Mitchell pattern", incluant la version "real training", ainsi que le camouflage "ERDL pattern" et aussi le dernier couvre-casque employé sur le casque M-1 arborant le schéma de camouflage "Woodland".
Ces couvre-casques sont fabriqués à partir de deux morceaux de toile en coton généralement de type "duck" (tissé uni) ou plus rarement en coton "twill" (tissu sergé pour certaines fabrications "Mitchell pattern") cousus longitudinalement par deux traits de coutures parallèles. Le sommet du couvre-casque est pincé pour mieux épouser la forme du casque M-1.
Chaque partie en toile possède huit fentes (16 au total sur le couvre-casque) destinées à mettre du feuillage pour améliorer le camouflage.
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Les accessoires :
Bande élastique ("BAND, HELMET, CAMOUFLAGE").

Bande élastique de camouflage.
Depuis les années 1950, les casques M-1 sont souvent portés avec une bande élastique apparue en 1944 avec le filet NET, HELMET, with BAND. Le casque M-1 M1966 fut souvent employé avec une bande élastique fabriquée en néoprène recouvert de tissu de couleur vert kaki (Oliv Drab 7). Cette bande élastique est jointive par une couture rectangulaire joignant ses extrémités et renforcée d'une couture en croix. Cette bande élastique comporte la mention BAND, HELMET, CAMOUFLAGE US appliquée à l'encre noire sur sa surface en toile. Cette bande élastique est généralement utilisée conjointement à un couvre-casque, permettant de mieux le maintenir sur la bombe mais aussi permettant d'ajouter facilement des branchages au casque pour en améliorer le camouflage.
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Bande élastique de camouflage avec cat's eyes.

Marquage.
Dans les années 70, la bande élastique est modifiée par ajout de deux "yeux de chat" rectangulaires fabriqués dans une toile plastifiée fluorescente. Ces rectangles fluorescents sont cousus de part et d'autre de la couture rectangulaire d'assemblage. Ils permettent de détecter le fantassin de dos la nuit. Ce type de bande élastique reste encore utilisé de nos jours, les premières bandes élastiques avec "Cat's eyes" comportent la même mention imprimée sur sa surface en toile que le modèle précédent et sont exemptes de numéro de couleur comme ce sera le cas dans les années 2000 lorsque cette bande élastique sera déclinée en plusieurs couleurs pour s'adapter avec les différents motifs des couvre-casques.
Parachutist pad.
![]() Envers avec instruction de montage. |
![]() Revers. |
![]() Détails montage. |
![]() Vue intérieure. |
![]() Positionnement sur la nuque. |
![]() Vue de biais. |
A partir de 1975 apparaît un pad destiné à mieux amortir les chocs occasionnés lors de la réception au sol d'un saut en parachute et notamment protéger la nuque particulièrement sensible du parachutiste. Ce "pad" est constitué d'un rectangle fabriqué en mousse "Ensolite type ALG" ayant pour dimension 8 centimètres de large pour 13 cm de long et pour 1,3 cm d'épaisseur. Ce rectangle de mousse est ensuite recouvert d'une gomme de couleur vert olive afin de l'imperméabiliser et de l'harmoniser avec le reste de l'équipement.
Cet accessoire est pourvu d'une fente au premier tiers permettant son maintien à l'aide de la bande de toile arrière de la "neckband". Les instructions "CROWN" (sommet) et "BOTTOM" (bas) imprimées sur une face permettent de placer correctement le "pad" au montage.
Le premier contrat de fabrication du "parachutist pad" date du 24 mars 1975.
Le conditionnement :
![]() Conditionnement des coques en carton de 20 unités. |
![]() Pile de cinq casques. |
![]() Coque recouverte d'un intercalaire en papier gaufré. Les coques M-1 M1966 sont généralement distribuées en sortie d'usine par carton de 20 unités réparties dans quatre compartiments où elles sont empilées par cinq. Chaque bombe est emballée dans du papier et un intercalaire en carton gaufré est placé entre chaque coque pour éviter de détériorer la peinture par frottement de la surface granitée ou des pontets articulés des bombes. Les liners sont eux conditionnés en carton de 40 unités, chacun étant protégé par un intercalaire en carton gaufré pour éviter la détérioration des revêtements des liners par frottement. |
![]() Conditionnement des liners en carton de 40 unités. |